Ăla suite d'une violente dispute avec son pĂšre, Gus est envoyĂ© pour trois mois Ă la campagne chez Pierre, son grand-pĂšre. Entre l'adolescent Ă fleur de peau et le vieil homme
J'aimerais juste passer au premier tour, histoire de me dire tu ne t'es pas fait chier pendant 3 jours et tu n'as pas payĂ© 50euros que tu n'as pas pour rien xD On ne rĂ©cupĂšre mĂȘme pas nos planches quoi EEk Je les met ici si ca interesse quelqu'un et dĂ©solĂ© pour la qualitĂ© mĂ©diocre, mais... photos Ă 3h du mat xD Et ma note d'intention, si vous avez le courage... =DDD Vivre, câest naitre sans cesse. Mourir est lâultime naissance, le lince ul du dernier lange. » Marcel Jouhandeau, Extrait des RĂ©flexions sur la vieillesse et la mort, Ă©d. Bernard Grasset, 1956. Voici une citation qui laisse mĂ©ditatif. En effet, elle mâa semblĂ©e favorable Ă lâexercice dâune rĂ©flexion philosophique intĂ©ressante autour de la notion de vie et de mort. Deux entitĂ©s qui sâopposent naturellement. Cependant, elles sâopposent par la seule dĂ©cision de lâhomme, qui a fait, comme de la nuit le contraire du jour, la mort le contraire de la vie. En rĂ©alitĂ©, ceci nâest pas entiĂšrement fondĂ©. Tout est dĂ©fini par lâimagination de lâĂȘtre humain, laquelle peut ĂȘtre trompeuse⊠Nul ne sait ce quâest la mort. Ce terme dĂ©fini un Ă©tat dâinconscience, que lâon ne peut caractĂ©riser scientifiquement. OĂč donc voyage notre conscience lorsque notre corps ne peut plus en ĂȘtre le tĂ©moin ? Nul ne le sait. Cette absence de savoir est angoissante pour lâhomme, et, devant ce mystĂšre trop entier, il a dĂ©cidĂ© de voir la mort dâun mauvais Ćil. Elle serait donc une frontiĂšre Ă la vie, qui, une fois franchie, transporte notre Ăąme vers le nĂ©ant, et ceci de façon irrĂ©versible. Terrible perspective que sâest infligĂ© lâhomme. FĂącheuse imagination. Lâauteur Marcel Jouhandeau semble voir la chose diffĂ©remment. Selon lui, la vie se diviserait en dâinnombrables naissances, et la mort serait comme une apothĂ©ose, lâultime naissance. Jâai donc choisi, pour traiter la demande, le cimetiĂšre en tant que lieu public. En Ă©valuant les diffĂ©rentes possibilitĂ©s qui me sont offertes afin de traduire la citation choisie, des Ă©vidences me sont apparues. Jâai tout dâabord Ă©tudiĂ© ma citation. Des notions fortes peuvent en ĂȘtre relevĂ©es, utiles Ă la suite de ma rĂ©flexion. Une analyse graphique et conceptuelle, en quelque sorte. Jâai donc pensĂ©, dâaprĂšs la citation, que la vie se divise en annĂ©es, en mois, en jours⊠reprĂ©sentant des Ă©tapes Ă franchir, avant de gouter Ă la vĂ©ritable naissance. Comme un voyage qui partirait du point A vers le point B, but ultime du pĂ©riple. Plusieurs coĂŻncidences mâont alors interpellĂ©e. Jâai donc fais des rapprochements. Lâexpression voir le jour », synonyme du verbe naĂźtre », sâassocie Ă la notion de rĂ©veil, aprĂšs le sommeil, lui-mĂȘme reprĂ©sentatif dâun Ă©tat dâinconscience Ă mettre en relation avec la notion de mort comme naissance. Ensuite, jâai pensĂ© Ă ce quâon appelle le tunnel de la mort ». Ce fameux tunnel qui apparait dans le subconscient, au bord de ce qui reste encore aujourdâhui inconnu⊠Ce tunnel, qui emmĂšne vers la lumiĂšre blanche et pure, me rappelle celui que chacun dâentre nous a dĂ©jĂ empruntĂ© le tunnel vaginal. Il serait comme une mise en abyme du rĂ©el tunnel vaginal la vie. Et la mort serait la vĂ©ritable sortie. Le cimetiĂšre, dans son organisation sous forme de regroupement, de cellules » ce terme joue sur sa polysĂ©mie la cellule en tant quâorganisme, que jâassocie aux cellules de vie, et la cellule en tant que lieu clos, que jâassocie aux cercueils, ou aux pierres tombales mâĂ©voquent non pas un lieu de deuil, mais un lieu constitutionnel. Une autre forme dâutĂ©rus, en quelque sorte. Certes, cette association peut sembler absurde, mais elle rĂ©sulte dâune idĂ©e. De mĂȘme, jâassocie le noyau de la terre Ă lâovule les morts » sont enterrĂ©s. Je commence ainsi Ă rechercher diffĂ©rents moyens de traduire visuellement la citation choisie, dans le cimetiĂšre. En enveloppant la totalitĂ© du cimetiĂšre dâun drap, Ă la maniĂšre des Ćuvres de Christo, je peux traduire cette idĂ©e de lange », et de linceul », comme pour protĂ©ger ce lieu de crĂ©ation⊠En jouant de nouveau sur cette idĂ©e dâinstallation dans lâespace, jâai imaginĂ© une connexion filaire entre les croix, pour caractĂ©riser le tissu organique. Cette mĂȘme idĂ©e de tissu mâa fait rĂ©flĂ©chir Ă la vie comme tissu Ă filer ». Jâai crĂ©e une circulation antĂ©rieur Ă lâentrĂ©e du cimetiĂšre, qui traduirait cette idĂ©e de tissu, dâĂ©tapes, de chemin Ă parcourir⊠Enfin, jâai voulu caractĂ©riser de maniĂšre anecdotique le lien, la connexion qui sâeffectue entre les cellules et la cellule mĂšre, en mettant les croix sous cloches image dâenveloppe, de protection, mais aussi et toujours de cellules » reliĂ©es Ă une sphĂšre mĂšre ». Le tout comme symbole de FertilitĂ©, et de vie difficilement associable au cimetiĂšre en temps normal. Jâajouterais, pour finir, lâĂ©vocation de mon parti-pris de jouer sur la relation entre le noir et ses nuances de gris symbole de mort, de deuil, et de nĂ©ant, et le rouge et ses nuances symbole de vie, et sur la dualitĂ© qui peut sâinstaurer entre les deux.
Lanuit de dĂ©cembre par Alfred De Musset . PoĂšme par Alfred De Musset Recueil : PoĂ©sies nouvellesPĂ©riode : 19e siĂšcle. Le poĂšte. Du temps que jâĂ©tais Ă©colier, Je restais un soir Ă veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint sâasseoir Un pauvre enfant vĂȘtu de noir, Qui me ressemblait comme un frĂšre. Son visage Ă©tait triste et beau : Ă la lueur de mon flambeau, Dans
Aller Ă la page 1, 2 Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Les apparences Lun 20 Jan - 207 Darius aime les bordels. En cela, il nâest pas diffĂ©rent de bien des hommes. Un bordel, câest la satisfaction garantie sans prise de tĂȘte. Il suffit dâavoir de quoi payer et hop! câest rĂ©glĂ©. Mais un bordel, câest Ă©galement la discrĂ©tion assurĂ©e. Câest le lieu parfait pour rencontrer des gens aux principes moraux douteux. Câest lâendroit oĂč les tenanciers peuvent facilement ĂȘtre achetĂ©s parce quâils ont dĂ©jĂ peu ou pas de scrupules. Et câest surtout pour ça que Darius aime les bordels â mĂȘme sâil y trouve son compte de façon plus classique de temps en temps. Cette fois, Darius a juste demandĂ© la chambre. Il a besoin de parler Ă quelquâun et ne peut vraisemblablement pas avoir cette conversation au beau milieu du quartier de la Hanse, en plein jour qui plus est. Darius ouvre un volet et jette un coup dâĆil Ă lâextĂ©rieur. Le soleil est dĂ©jĂ bien haut dans le ciel. Il espĂšre que son gars ne traĂźnera pas trop. Il referme le chambre empruntĂ©e est plutĂŽt luxueuse, sans ĂȘtre semblable Ă celles des bordels que frĂ©quentent les nobles, mais assurĂ©ment plus jolies et confortables que celles des Ă©tablissements des bas quartiers. Le lit est grand et les draps semblent soyeux. La dĂ©coration est simple, mais... suggestive, disons. Lâambiance est feutrĂ©e. Difficile de sâimaginer que quelquâun ne fera rien dâautre que dormir ici. Mais a fait apporter deux chaises. Il nâest pas lĂ pour jouer avec lâune des charmantes demoiselles de lâĂ©tablissement, mais bien pour rĂ©gler un petit problĂšme. Dâailleurs, ledit petit problĂšme fait son entrĂ©e. La femme a les yeux bandĂ©s et est poussĂ©e brutalement par Nolan, lâun des hommes de lâĂ©quipage. Jâlâai trouvĂ©e, chef! dĂ©clare-t-il fiĂšrement. Jâlâai fait monter oĂč tâas dit, jâai pas eu de problĂšme. Jâlâai peut-ĂȘtre abĂźmĂ©e un peu, mais câpas vraiment ma faute. Elle est un peu sauvage!- Câest bon, je mâen occupe. Reste dehors devant la porte. »Nolan acquiesce et sort, refermant derriĂšre lui. Darius repose son attention sur la femme aux yeux bandĂ©s et la dĂ©taille sous la lueur feutrĂ©e de lâĂątre. Ăa semble ĂȘtre elle, oui, quoiquâelle Ă©tait plus corpulente la derniĂšre fois quâils se sont vus. Ses cheveux ont peut-ĂȘtre un peu allongĂ©, difficile Ă dire avec cette tresse. Elle lui semble plus belle aussi. Franchement, lâĂątre ne les Ă©claire pas tant que ça, mais hors de question dâouvrir les voix de Darius, grave et calme, sâĂ©lĂšve un peu plus loin. Le ton est maĂźtrisĂ© et dur, mais pas hostile. Pas encore. Je te conseille de pas gaspiller ta salive pour essayer de crier, ça va passer inaperçu ici. »Il nâa pas tort la cacophonie qui rĂšgne dans le bordel nâest pas exactement subtile ou exempte de cris fĂ©minins de toutes sortes... Je vais rien te faire si tu me fais pas chier â si tu me fais pas plus chier. JâespĂšre par contre pour toi que tâas de bonnes raisons pour expliquer pourquoi ton type est jamais venu avec la marchandise. Dâexcellentes raisons, mĂȘme. »Darius termine avec une suggestion » EnlĂšve ton bandeau, tâas lâair complĂštement stupide. » EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Lun 20 Jan - 1552 Cette sensation de dĂ©privation. Et puis l'odeur de cet homme qui lui a sautĂ© dessus comme la misĂšre sur le pauvre monde! Evoquer la poigne grasse de son agresseur lorsqu'il posa sa main sur sa bouche pour l'emmener les Dieux seuls savent oĂč est inutile. Elle sait qu'elle est grasse parce que elle a mordu cette main, sans mĂ©nagement, et qu'elle a parfaitement senti les habitudes alimentaires totalement discutables du gredin. Le soufflet qui a suivi, accompagnĂ© de la menace d'une lame blessant la peau fine et dĂ©licate de sa gorge ont suffi Ă la faire taire et Ă la tenir tranquille. Elle n'est pas idiote, elle sait quand le combat est perdu d'avance et elle n'a aucune chance face Ă un homme qui fait deux fois son poids et qui en plus la menace d'une lame qu'il sait visiblement fort bien manĆuvrer. Elle n'a pas eu le temps de voir la rue dans laquelle elle a Ă©tĂ© honteusement enlevĂ©e, un bandeau sale lui cache la vue et c'est donc sous la contrainte qu'elle entre dans une rĂ©sidence rĂšgne dans cet endroit une atmosphĂšre Ă©trange. Et des odeurs qu'elle ne parvient pas Ă distinguer. Elle perçoit pourtant parfaitement la sueur, si dĂ©testable. Les parfums aussi, lourds et capiteux, de quoi donner un mal de tĂȘte Ă n'importe qui. Il y a aussi la fragrance un peu rude des bougies de mauvaise qualitĂ© qui rĂ©pandent une odeur de brĂ»lĂ© reconnaissable. On dirait un tripot mal famĂ©. Elle tourne la tĂȘte dans tous les sens, se concentrant alors sur les bruits. Il y a des rires, aigus, forcĂ©s, masculins et fĂ©minins, une musique populaire, un peu Ă la semblance de ce que jouaient les paysans de Sibran lors des fĂȘtes de village. Mais qu'est-ce donc que cet endroit, Ă la fin? La brute qui la pousse en avant n'a pas la prĂ©venance de l'avertir de la prĂ©sence de marches. Manquant de tomber, elle est rudement relevĂ©e pour se diriger Ă l'Ă©tage oĂč d'autres bruits, parfaitement reconnaissables, ceux-lĂ , retentissent un peu partout. Des bruits de jouissance surjouĂ©e, des hurlement qui n'ont parfois rien d'humain, les bruits sourds de luttes qu'elle devinait passionnĂ©es sur des meubles qui grincent Ă©normĂ©ment. Une fine goutte de sueur fait son apparition sur son front devenu Rester calme. Rester calme., brute lui a pris son arme. Elle se maudit intĂ©rieurement de ne pas avoir cachĂ© une arme supplĂ©mentaire dans sa botte alors que le gredin venait d'ouvrir une porte pour la pousser brutalement Ă l'intĂ©rieur d'une piĂšce oĂč le "chef" attendait. Elle s'Ă©croule au sol, le souffle court et les mains moites, se relevant en quatriĂšme vitesse pour Ă©couter cette voix grave qui vient de lĂ bas, Ă l'opposĂ©. Une voix qui lui conseille, Ă juste titre, de ne pas crier puisque de toute façon on ne l'entendrait pas. - Tu m'Ă©tonnes...On se croirait Ă la foire aux bestiaux d'Hagerth un samedi matinâŠ, pensa-t-elle encoreFaire une rapide analyse de ce qu'elle perçoit sous son bandeau. Elle est dans une piĂšce sans lumiĂšre vive et pourtant il y fait chaud. Elle tourne lĂ©gĂšrement la tĂȘte vers la source de lumiĂšre diffuse, devinant un Ăątre. Or nous sommes Ă la mi journĂ©e donc l'inconnu a certainement du calfeutrer une potentielle fenĂȘtre. Sa voix ne rĂ©sonne pas comme dans le Temple, donc la piĂšce est plutĂŽt petite. Quant Ă la porte, elle est gardĂ©e par une brute Ă©paisse et grasse. La situation est critique. S'en suit alors un petit discours, sec et cassant Ă souhait, dont elle ne comprend pas le moindre mot. De quelle marchandise parle-t-il? De quel type? Elle ne peut s'empĂȘcher de hausser un sourcil sous le bandeau, mouvement que l'inconnu pourra parfaitement voir avant de lui demander d'enlever cette entrave toute sale. Inspirer. Expirer. ObĂ©ir est la seule solution, pour l'instant. Ătant son bandeau, elle reste dans son coin, Ă observer, toute pĂąle, celui qui vient de lui parler. Un homme donc, plutĂŽt jeune, Ă la mĂąchoire carrĂ©e, aux cheveux de cuivre et tout vĂȘtu de cuir. Pas vilain garçon si on aime les crapules tĂ©nĂ©breuses. A cette distance, impossible de voir la couleur de ses yeux mais elle ne peut que constater toute la duretĂ© de ceux-ci. Elle ne l'a jamais vu et ne sait absolument pas qui il est. Quoiqu'il en soit, il n'a pas l'air de plaisanter et il faut absolument trouver le moyen de se sortir de lĂ de maniĂšre honorable. Le monsieur, il s'est apparemment trompĂ© de cible. Pas de chance pour lui. Et surtout pour elle. Elle, elle se tient bien droite face Ă lui et roule le bandeau en une boule informe qu'elle applique sur sa gorge, lĂ oĂč Nolan a appuyĂ© un peu plus fort que de besoin. Le tissu se teinte de sang, juste un peu. Elle grimace avant de murmurer, de sa voix toute douce et toute dĂ©licate, jouant le tout au culot- Si vous avez des soucis avec Etienne, vous devriez voir cela avec lui. Quoiqu'il en soit, je ne lui ai jamais demandĂ© de fournir une quelconque marchandise Ă qui que ce soit. Et, si je puis me permettreâŠElle regarda la porte, puis le lit, encore la porte et enfin l'inconnu avant d'ajouter, sur le mĂȘme ton- ...vous avez des maniĂšres dĂ©plorables. Puis-je savoir ce que je fais ici, au juste? Et quel est cet endroit, je vous prie? Qui ĂȘtes-vous?Garder son sang froid, c'est important. Elle l'observe avec la plus grande attention. Lui, par contre, ne pourra pas vraiment avoir de doute. Le phrasĂ©, la diction, le choix des mots et la tenue de qualitĂ© qu'elle porte, bien que masculine, ne pourront que lui indiquer le rang de la splendide femme qui lui fait face sans ciller. Une femme qui en train de serrer son petit poing sur le morceau de tissu qui sert Ă refermer une plaie Ă la gorge. Tout va bien. Tout va TRES bien. Garder son sang froid. Ne pas s'Ă©nerver. Pas tout de suite. Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Mar 21 Jan - 548 La jeune femme ĂŽte son bandeau. Darius plisse imperceptiblement les yeux. Un instant, ils s'observent mutuellement dans la pĂ©nombre. Elle se sert du bout de tissu pour essuyer quelque chose contre sa gorge â il devine alors que Nolan a Ă©tĂ© brutal et qu'il l'a un peu trop menacĂ©e de sa dague. Peut-ĂȘtre que c'Ă©tait nĂ©cessaire. Peut-ĂȘtre pas. Dur Ă dire, parfois, avec se met Ă parler. Elle a Ă peine dit quelques mots que Darius n'a qu'une pensĂ©e Bordel. Cette femme n'est pas Lilianne. L'Ă©pouse du marchand de tissu ne parle pas comme ça. Ce n'est pas sa voix. Elle ne dit pas des cela et des si je suis me permettre. Elle ne reste pas aussi calme quand elle est avec lui â pas les premiĂšres minutes, en tout cas. Les premiĂšres minutes, elle tremble toujours comme feuille. Cette femme est calme, tellement calme qu'elle prend mĂȘme la peine de lui reprocher ses maniĂšres. MalgrĂ© ce merdier, Darius ne manque pas de sourire en coin Ă cette affirmation. Cette femme est noble. Il le sait parce qu'il n'y a qu'une personne de cette classe pour songer Ă parler d'Ă©tiquette alors qu'elle est captive. Il le sait aussi parce qu'elle parle trop bien et, maintenant qu'il regarde bien, mĂȘme ses vĂȘtements d'homme trahissent ses origines. SaletĂ© de con de Nolan. Il s'est trompĂ© de pose un million de questions que Darius ignore. Il s'approche plutĂŽt d'un pas lent et tranquille et s'arrĂȘte juste devant elle pour pouvoir mieux discerner son visage sous la lueur de l'Ăątre. Cette femme ne ressemble pas tellement Ă Lilianne maintenant qu'il peut la voir. Elle a des traits fins et Ă©lĂ©gants, de jolies lĂšvres rosĂ©es qui appellent au baiser, des yeux d'un bleu tirant vers le gris qui n'est pas sans rappeler celui de la mer. Elle est beaucoup plus belle que Lilianne et tout chez elle, malgrĂ© ces vĂȘtements d'homme, hurle qu'elle n'est pas une paysanne ou mĂȘme une bourgeoise. Et Nolan n'a rien remarquĂ©. En plein jour. s'ĂȘtre attardĂ© sur le visage de l'inconnue, Darius la regarde de haut en bas. Si elle est noble, que fait-elle dans une tenue pareille? Il ne connaĂźt pas grand-chose Ă la noblesse, mais il en sait assez pour ĂȘtre au courant qu'une demoiselle noble, ça ne se promĂšne pas en tenue d'homme au marchĂ©. dĂ©laisse un instant la jeune femme. Il entrouvre la porte et murmure quelques mots inaudibles, mais secs Ă Nolan. Nolan rĂ©pond en rĂąlant, Darius l'attrape par le collet et lui chuchote quelque chose hors de la vue de l'inconnue avant de le relĂącher et de refermer la pirate revient vers la jeune femme et plante son regard clair dans le sien. Il y a eu erreur sur la personne, dĂ©clare-t-il le plus naturellement du monde, sur un ton probablement beaucoup trop lĂ©ger pour les circonstances. J'ai pas de soucis avec Ătienne. Avec toi, on verra, maintenant. »Il affiche un lĂ©ger sourire en coin. C'est une fĂącheuse situation, mais peut-ĂȘtre y a-t-il quelque chose Ă en tirer. Peut-ĂȘtre peut-il obtenir quelque chose d'elle. Peut-ĂȘtre y a-t-il des gens qui sont prĂȘts Ă payer pour la ravoir sauve. Les enlĂšvements prolongĂ©s, ce n'est gĂ©nĂ©ralement pas sa tasse de thĂ©, mais lĂ , le gros du travail est fait. Ce serait bĂȘte de laisser toute cette productivitĂ© aller aux oubliettes. Ă mĂ©diter. Je t'en prie, assieds-toi, ĂŽ noble dame, dit-il d'un ton exagĂ©rĂ© en dĂ©signant l'une des chaises Ă sa captive avec ses maniĂšres dĂ©plorables. On va discuter un peu. »Darius s'appuie dos Ă un mur avec nonchalance. L'inconnue veut savoir pourquoi elle est lĂ , oĂč elle est, qui il est. Elle ne saura Ă©videmment rien. Pas pour l'instant, du moins. Je pensais que les demoiselles avec de belles maniĂšres se dĂ©guisaient pas en homme en gĂ©nĂ©ral, lance-t-il moqueusement. C'est une nouvelle mode? Tu essaies de fuir des emmerdes, peut-ĂȘtre, dame?... Allez, si tu me dis ton nom, je te donne le mien. » EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Mar 21 Jan - 1615 Vert. Il a les yeux vert. Elle peut sans difficultĂ© le remarquer Ă prĂ©sent qu'il est tout prĂšs. Il est grand. Avec de larges Ă©paules. Il est inquiĂ©tant, un peu, surtout quand il sourit en coin comme il le fait lĂ tout de suite. Pourtant, malgrĂ© toute son inquiĂ©tude, elle ne bouge pas d'un pouce. Pas question de montrer son effroi d'entrĂ©e de jeu. Car oui, bien entendu, qu'elle est effrayĂ©e, qu'est-ce que vous croyez? Elle ne sait ni oĂč elle est, ni qui il est, ni ce qu'elle fait lĂ , en compagnie de ce qu'elle devine ĂȘtre un voyou, un bandit. SĂ©duisant, elle n'en disconvient pas, mais bandit tout de mĂȘme. Elle ferma un instant les yeux avant de les relever vers le plafond, en pensant Ă Etienne. A Sophie. A Isabelle. Ils se fendraient trĂšs certainement d'un "JE T'AVAIS PREVENUE!" s'ils la voyaient en ce moment Ă la merci de cet homme Ă©trange. Si elle en sort vivante ET en un seul morceau, il est Ă©vident qu'elle Ă©vitera soigneusement d'Ă©voquer ceci. Enfin...On verra. En attendant, il est en train d'admonester cette brute Ă©paisse de Nolan Ă la porte, elle peut le comprendre en voyant ses gestes brusques et en percevant les grognements de celui qui l'a enlevĂ©e. Elle profite qu'il a le dos tournĂ© quelques instants pour observer la piĂšce rapidement. Par les Trois. Aucune autre issue que la porte, gardĂ©e, et une fenĂȘtre, calfeutrĂ©e par un volet. Plissant les lĂšvres de dĂ©pit, elle reporte son attention sur le "chef" qui plante son regard directement dans le sien. Elle ne cille pas, elle soutient son regard avec une parfaite maĂźtrise d'elle mĂȘme, avant de se diriger vers une chaise sur laquelle elle prend place, avec toute la grĂące qui la J'ose espĂ©rer que ce trĂšs dĂ©plaisant quiproquo en restera lĂ . Je vous remercie de m'offrir si galamment une chaise aprĂšs m'avoir fait traĂźner Ă travers le marchĂ© et les ruelles par un homme Ă l'hygiĂšne perfectible. C'est positivement...charmant. Elle retire le petit morceau de tissu de sur sa gorge et plante Ă son tour son regard de ciel gris dans celui de son ravisseur, esquissant enfin un sourire en coin, elle Pousseriez-vous la galanterie jusqu'Ă m'offrir un verre d'eau? J'ai du mordre votre homme pour qu'il me laisse respirer. Et j'ai un affreux arriĂšre gout en bouche. J'aimerais le dissiper avant de...discuter, comme vous inspiration, profonde, avant de croiser ses jambes et de s'appuyer sur le dossier de la chaise. Voyons un peu de quoi il retourne exactement. Son instinct, vif et prompt Ă la rĂ©partie, ne pouvait rester en sommeil dans une telle situation. Face Ă un tel adversaire, il est clair que jouer la biche apeurĂ©e ne mĂšnera Ă rien du tout. Elle le sent, elle l'entend Ă sa voix trainante, pleine de sous entendus. Elle a un vrai sourire, ravissant, Ă sa derniĂšre remarque, dĂ©posant Ă nouveau le linge souillĂ© de sang sur la plaie, ne le quittant pas des yeux une seule Je vous en prie...Que pouvez-vous savoir des belles maniĂšres, comme vous dites, vous qui n'hĂ©sitez pas Ă enlever une innocente dame au milieu d'une rĂ©crĂ©ation avec ses amis? Mhhh? Elle secoue la tĂȘte, la bouche en coin et dit, le coeur battant Ă tout rompre, d'anxiĂ©tĂ©- Je ne fuyais rien du tout, je me promenais, je m'amusais un peu. Quant Ă savoir qui je suis...Je m'appelle Sophie. Et vous? Qui que vous soyez, allez-vous me laisser partir? Je dois rentrer avant la entendu, elle n'allait pas donner son vĂ©ritable prĂ©nom, elle n'est pas sotte non plus. La tension semble monter d'un cran. Elle essaye de gagner un peu de temps. Peut-ĂȘtre que s'il est de bonne composition, il la laissera sortir et en restera lĂ . S'il ne l'est pas par contre...Elle sait que le temps passe vite, elle aimerait quitter avant que ne tombe la nuit car c'est assez d'une aventure pour la journĂ©e, aprĂšs tout et elle n'a pas envie DU TOUT de rester en ces lieux Ă©tranges oĂč, Ă chaque silence, des cris de jouissance parfaitement indĂ©cents s'infiltrent dans la piĂšce, la plongeant dans une gĂȘne qui, elle, est tout Ă fait perceptible. Au milieu de cette Ă©trange et dangereuse situation, elle ne put s'empĂȘcher de penser- Ce n'est pas possible, ils jouent tous la comĂ©die...Est-il possible de hurler de cette maniĂšre enfinâŠDissimulant sa gĂȘne sous une inspiration parfaitement mesurĂ©e et contrĂŽlĂ©e, elle ajoute, tout en le regardant Ă nouveau- Je vous promets de ne jamais Ă©voquer tout ceci devant qui que ce soit si vous me laissez partir. Vous avez ma parole. Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Jeu 23 Jan - 127 Les jours dĂ©filent et ne ressemblent pas dans la vie de Darius. Le coup de j'ai-kidnappĂ©-la-mauvaise-personne-parce-que-je-sais-pas-regarder-et-il-se-trouve-que-j'ai-ramenĂ©-une-petite-noble-dotĂ©e-d'un-sens-aiguisĂ©-de-la-rĂ©partie, c'est bien la premiĂšre fois qu'on lui fait. Il n'est pas exactement heureux de la perte de temps â loin de lĂ - , mais bon, dix points pour l'originalitĂ©. L'inconnue, en plus d'ĂȘtre jolie Ă regarder, a aussi le mĂ©rite d'ĂȘtre assez divertissante dans les rĂ©pliques ironiques ou sarcastiques qu'elle lui oppose. Comme quoi il y a du positif dans chaque situation. Il faut lui pardonner, il a oubliĂ© de prendre son bain annuel », rĂ©torque-t-il aux remarques de la jeune il est Ă©videmment des plus galants, Darius s'Ă©loigne dans la chambre afin de se saisir de la cruche laissĂ©e Ă disposition pour les invitĂ©s et verser un gobelet d'eau Ă l'inconnue. Il se rapproche alors d'elle pour le lui tendre avec une dĂ©fĂ©rence bien trop surjouĂ©e pour ĂȘtre sĂ©rieuse. Il la regarde dans les yeux et elle se permet de soutenir son regard, voire de lui offrir un sourire ravissant. Elle a peur, il le sent, mais elle le masque Ă la perfection. Elle joue un rĂŽle. Le rĂŽle de Sophie, une simple noble dame qui s'amusait avec ses amis avant d'ĂȘtre sauvagement enlevĂ©e par un malotru Ă l'hygiĂšne douteuse. S'appelle-t-elle rĂ©ellement Sophie? Darius n'en sait rien. Pour l'instant, ça n'a pas de rĂ©elle dois rentrer avant la nuit. Darius ne peut s'empĂȘcher de ricaner. Si vous pouviez me libĂ©rer avant le coucher du soleil, ce serait bien... Voyez-vous, on sert du gigot d'agneau ce soir, je dois absolument ĂȘtre lĂ ! Cette femme est entre les mains de criminels qui pourraient trĂšs bien la tuer et elle s'inquiĂšte de ne pas ĂȘtre rentrĂ©e le soir venu... Ă chacun ses prioritĂ©s! Dorian », commence-t-il par se reprend son appui contre le mur, cette fois, beaucoup plus prĂšs d'elle. Il secoue la tĂȘte avec un air faussement embĂȘtĂ©. Ah, tu sais, Sophie, ma vie serait beaucoup plus simple si je pouvais croire tous ceux qui me donnent leur "parole". Tu vas finir par sortir, t'inquiĂšte. C'est juste que c'est pas toi qui vas dĂ©cider quand. »Le mur contre lequel Darius est appuyĂ© reçoit un gros coup, puis plusieurs coups bruyants et successifs accompagnĂ©s de gĂ©missements qui laissent peu de place Ă l'imagination quant Ă ce qui se passe dans la chambre d'Ă cĂŽtĂ©. Imperturbable, Darius continue de fixer sa captive dans les yeux. Est-elle mal Ă l'aise? Probablement. Un rien choque les nobles dames, alors une telle effusion de cris de jouissance a certainement de quoi troubler son interlocutrice. Ă moins que tu aies une proposition Ă me faire? la questionne-t-il d'un air interrogateur amusĂ©. Tout s'achĂšte dans la vie... y compris ta libertĂ©. Tu dois bien avoir quelque chose Ă marchander. »Darius hausse les Ă©paules et s'approche de Sophie. Il tend tranquillement une main vers le tissu qu'elle utilise pour couvrir sa plaie et le soulĂšve pour voir la blessure. De son index, il fait lever le menton de la noble avec douceur pour mieux voir la petite plaie Ă la lueur de l'Ăątre. Ce n'est presque rien, mais Nolan aurait sĂ»rement pu Ă©viter. Petit barbare, va. Et ce serait dommage que tu sois pas de retour chez toi avant la tombĂ©e de la nuit, non? », souffle-t-il en reposant son regard dans celui de Sophie. EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Jeu 23 Jan - 1042 Dorian. D'accord. Rien ne garantit que cela soit son vrai prĂ©nom et aprĂšs tout, elle s'en fiche. La question n'Ă©tait que pure rhĂ©torique, pure convenance habituelle, elle n'a pas particuliĂšrement envie d'en savoir davantage sur sa personne. Elle l'observe avec la plus grande des attentions alors qu'il lui offre fort courtoisement un gobelet d'eau qu'elle boit Ă petites gorgĂ©es. Elle avait la gorge sĂšche et la chaleur de cette piĂšce calfeutrĂ©e de toutes parts n'avait rien arrangĂ© Ă la situation. - Merci le verre d'une main posĂ©e sur son genou, elle Ă©coute son ravisseur, tout en mesurant sans difficultĂ© la portĂ©e de ses paroles et fronce les sourcils. Cet air de comĂ©die...Sa main serre avec un peu plus de poigne le petit gobelet qu'il venait de lui donner. - Quand je donne ma parole, je ne la reprends pas. En tout cas, ce n'est pas dans les habitudes de la noblesse. Mais, en effet...Que pourriez-vous savoir de la noblesse, vous? Mhhh? Ce n'est pas un mot qu'on lance dans une conversation, c'est aussi...une façon de vivre et de traiter les autres. Elle le regarde de la tĂȘte aux pieds avant de dĂ©tourner le regard et de le poser sur la fenĂȘtre, tout sourire ayant disparu de son visage. La fenĂȘtre. Le volet. Peut-ĂȘtre a-t-il laissĂ© le loquet ouvert? Peut-ĂȘtre y a-t-il un moyen de se sauver par lĂ ? Elle ne se souvient plus du nombre de marches qu'elle a escaladĂ©es mais elle n'a rencontrĂ© qu'un seul palier. Peut-ĂȘtre que la hauteur est tout Ă fait abordable pour quelqu'un qui a l'habitude de s'exercer et qui pourrait donc se rĂ©ceptionner au sol sans trop de mal? Inutile de songer Ă la porte. Le gros Nolan n'a pas bougĂ©. Une confrontation directe avec Darius ne donnerait rien non plus, elle en est parfaitement consciente. Il est bien trop massif pour qu'elle songe un instant Ă gagner un face Ă face. Quoi que...un coup de genou bien ajustĂ© lĂ oĂč il faut...Il y a peut-ĂȘtre un espoir. A un coup plus fort que les autres, elle sursaute, dĂ©viant le regard Ă nouveau vers Dorian, vers ce mur, amplificateur de sons qu'elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne pas entendre. Cela n'a pas l'air de le dĂ©ranger, lui. Elle, par contre, n'a pas du tout l'habitude de les entendre, astreinte Ă une vie solitaire qui n'est troublĂ©e d'aucune aventure. Etienne est d'un discrĂ©tion absolue sur ce point, tout comme l'est Sophie. Ce n'est pas un sujet dont on parle, en la demeure d'EsmĂ©ra. Ne pas en parler ne veut pas dire qu'il n'est pas permis d'y songer et bien entendu, une femme telle que la baronne ressent parfois une solitude terrible qu'elle comble par l'exercice, de jour, parfois de nuit dans les couloirs de sa demeure, troublant le repos de ses gens par des courses effrĂ©nĂ©es qu'elle ne cesse que lorsque l'Ă©puisement la gagne, l'empĂȘchant de songer Ă tout autre chose qu'Ă son lit. Elle dissimule son embarras en buvant une nouvelle gorgĂ©e d'eau, le rose aux joues. Il lui est difficile de cacher son malaise. Surtout face un homme tel que lui. Un homme tout court. Un hoquet de surprise manque alors de lui faire rendre la petite gorgĂ©e d'eau qu'elle a en bouche. - Je vous demande pardon? Marchander...?Elle pĂąlit, elle le sent, mĂȘme si lui ne le verra probablement pas Ă cause de la luminositĂ© insuffisante de la piĂšce. Et c'est bien pire encore lorsqu'il approche et qu'il fait preuve d'une vĂ©ritable douceur, de quelques Ă©gards surprenants. Il y a lĂ dessous une menace Ă peine voilĂ©e, mĂȘme dans ce geste presque tendre. Cela aussi, elle le ressent. Les paroles du bandit sont Ă©quivoques et lourdes de sens. Il est Ă©vident qu'elle ne sortira pas de cet endroit sans avoir donnĂ© autre chose que sa parole, ce Ă quoi elle se refuse catĂ©goriquement. Il n'est absolument pas question de cĂ©der quoi que ce soit. Il doit bien y avoir une solution, un moyen de dĂ©tourner son attention et d'en profiter pour s'enfuir. D'un geste aussi doux que celui du bandit, elle dĂ©tourne le visage pour rompre le contact et se lĂšve, pour se diriger vers la fenĂȘtre, le verre Ă la main. Il suffit. Il faut se reprendre et vite. Calmer ce coeur qui bat trop vite Ă son Je crois que vous ne mesurez pas trĂšs bien Ă quel point...Ă quel point vous ĂȘtes probablement plus riche que moi. Si vous croyez que je me vautre dans l'or tous les jours, vous vous trompez lourdement. Noblesse ne rime pas forcĂ©ment avec richesse mĂȘme si, je l'admets, nous vivons dans de fort belles demeures, au plus bel endroit de cette citĂ©, en toute coup d'oeil au volet. Rapide. Quelle chaleur, dans cette A quel prix Ă©valuez-vous donc cette libertĂ©? Je suis prĂȘte Ă vous laisser le peu d'argent que je possĂšde si cela vous a des Ă©conomies, bien entendu. Pas de quoi vendre du rĂȘve, rien de transcendant, mais cette petite somme a au moins le mĂ©rite d'exister. C'est un bandit, l'argent ne peut que l'intĂ©resser, aprĂšs tout. EsmĂ©ra lĂšve un regard plein d'espoirs sur Dorian tout en approchant subrepticement de la fenĂȘtre, d'un air tranquille. - Nous pourrions mettre un terme Ă cette affaire par un Ă©change en bonne et due forme. Je vous donne cet argent, vous me laissez partir. Fin de l'histoire. Bien que cela ne lui plaise pas le moins du monde de laisser cet argent gagnĂ© en le soutirant des amoureux Ă©conduits, elle prĂ©fĂšre cela Ă une quelconque atteinte Ă son intĂ©gritĂ© physique, chose qui la terrifie le plus en ce bas monde. Puis...il suffira de repartir en chasse, sĂ©duire un peu pour obtenir beaucoup, ce ne sont pas les gros gibiers qui manquent, sur l'Esplanade, aprĂšs tout. MĂȘme si le procĂ©dĂ© est affreusement discutable et ne la distingue en rien de son ravisseur, c'est le seul moyen qu'elle ait jamais trouvĂ© pour conserver sa libertĂ© tout en obtenant ce qu'il faut pour qu'elle puisse vivre en paix avec ses serviteurs. A la rĂ©flexion...elle n'est jamais, elle aussi, qu'une voleuse au sourire d'ange et aux maniĂšres impeccables. Les temps sont rudes, surtout pour une femme seule, aprĂšs tout et la faim justifie les moyens, mĂȘme s'ils sont moralement Qu'en pensez-vous Dorian? Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Ven 24 Jan - 317 Les nobles, des gens de parole... Darius ne se retient mĂȘme pas de rire. Il n'Ă©volue peut-ĂȘtre pas dans l'univers mondain, mais il en a bien assez vu de ce dernier pour connaĂźtre l'hypocrisie des hommes et des femmes de sang bleu. Les nobles sont de vrais serpents, des experts dans l'art de planter un couteau dans le dos de ceux qui leur accordent leur confiance. Certains d'entre eux sont mĂȘme de vĂ©ritables criminels en puissance. Ils ne sont en rien mieux ou plus honnĂȘtes que des brigands comme lui. Ils parlent juste mieux et ont de plus beaux vĂȘtements. C'est tout. Elle ne manque pas d'humour, Sophie. Bien sĂ»r, bien sĂ»r », rĂ©torque-t-il, le ton ouvertement suit le regard de Sophie. Elle semble s'intĂ©resser Ă la fenĂȘtre. Qu'espĂšre-t-elle? RĂ©ussir Ă sauter par lĂ ? Elle n'est pas particuliĂšrement grande, mais tout de mĂȘme. Elle resterait sĂ»rement coincĂ©e ou finirait par rĂ©ussir Ă s'extirper aprĂšs un moment... uniquement pour se casser la jambe en tombant lourdement sur les pavĂ©s. Le dĂ©sespoir donne parfois de bien drĂŽle d' revient vers lui lorsque les Ă©bats de l'homme et de la catin deviennent plus... passionnels, disons-le comme ça. Elle est mal Ă l'aise, Darius le voit bien maintenant. Le rose lui a montĂ© aux joues. Elle ne fait donc pas partie de ces nobles dames dĂ©pravĂ©es qu'il a pu surprendre au dĂ©tour d'une aventure. Elle est de celles qui ont de la pudeur, qui ne connaissent peu ou pas grand-chose des plaisirs de la chair. Elle est sans doute terrorisĂ©e rien qu'Ă l'idĂ©e d'ĂȘtre dans un bordel. Il n'est pas certain de ce qui l'effraie le plus ĂȘtre dans un milieu de catins ou ĂȘtre Ă la merci d'un bandit... Darius propose Ă Sophie de marchander, non sans prendre le temps de vĂ©rifier la blessure infligĂ©e par Nolan. La jeune femme se dĂ©tourne et se dirige vers la fenĂȘtre. Le pirate vient la retrouver d'un pas tranquille. MĂȘme s'il doute trĂšs fortement qu'une tentative de fuite se solderait par un succĂšs, il est mĂ©fiant. Il l'avertit mĂȘme du regard. Reste tranquille et tu sortiras. Une fois notre discussion noble lui propose de l'argent, mĂȘme si, selon ses dires, elle n'en a pas rĂ©ellement. Elle croit qu'il plus riche qu'elle, qui ne roule pas sur l'or. Elle n'a donc plus grand-chose. Darius en dĂ©duit qu'elle ne fait pas partie des nobles natifs de Marbrume â ce sont les seuls qui peuvent prĂ©tendre Ă une vĂ©ritable richesse quelconque. Elle se dit qu'elle est veuve ou qu'elle n'a jamais Ă©tĂ© mariĂ©e â quel genre de mari noble laisserait sa femme traĂźner en vĂȘtements masculins au marchĂ©, quel genre d'homme ne ferait pas surveiller un minimum son Ă©pouse alors qu'elle est d'une beautĂ© rare et qu'elle risque de faire de mauvaises rencontres? Petit Ă petit, Darius commence Ă dresser un portrait de son interlocutrice. Il peut se tromper, mais il est en gĂ©nĂ©ral plutĂŽt perspicace. Il y a quelque chose Ă tirer d'elle. Il le sent. Ce que j'en pense? rĂ©pĂšte-t-il en s'arrĂȘtant prĂšs d'elle. Ă t'Ă©couter, j'en pense que tu aurais probablement intĂ©rĂȘt Ă apprendre Ă marchander. Il n'y a pas que l'argent qui a de la valeur. En fait, de nos jours, l'argent vaut plus grand-chose pour la plupart des gens. MĂȘme pour des nobles comme toi. »Darius l'Ă©tudie un instant. Laisse-moi te poser une question, Sophie tu fais comment pour survivre? T'es visiblement pas contrĂŽlĂ©e par un homme, alors... tu dois bien offrir quelque chose pour continuer Ă vivre. MĂȘme avec une demeure prĂȘtĂ©e par le roi, c'est pas gratuit, ĂȘtre noble. Et tout a un prix. » EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Ven 24 Jan - 1025 Ce rire. C'est horriblement vexant. MĂȘme si elle a du mal Ă comprendre pourquoi il rit de la sorte, elle doit bien admettre, en son fort intĂ©rieur, que la moquerie est certainement toute indiquĂ©e, surtout quand elle Ă©voque la parole donnĂ©e. C'est vrai. Les nobles sont des requins, elle est la premiĂšre Ă l'admettre et Ă les Ă©viter soigneusement, pour tout un tas de raisons qui lui sont personnelles. S'ils sont Ă la semblance de son dĂ©funt Ă©poux, il est bien Ă©vident qu'elle va persister dans cette attitude qui consiste Ă esquiver, paraĂźtre sans ĂȘtre vue, parler sans qu'on l'entende. MĂȘme si elle est d'un naturel doux, aimable et gentil, elle mĂȘme doit parfois recourir Ă des extrĂ©mitĂ©s regrettables pour parvenir Ă ses fins, malheureusement. Il n'y a pas de place en ce monde pour les faibles. Or, quand on est une femme, seule, sans parent, sans famille et sans rĂ©el appui...on fait comme on peut avec les moyens dont on dispose, quitte Ă mettre la morale dans sa poche et fermer les yeux. C'est tout. Cela ne fait pas d'elle pour autant un ĂȘtre peu recommandable. Surtout qu'elle est parfaitement sincĂšre quand elle donne sa parole. Mais bon, s'il prĂ©fĂšre en rigoler, tant pis pour rougit jusqu'au yeux Ă son avertissement silencieux et tousse pour se donner une contenance. FlĂ»te. Il a perçu la manoeuvre. Inutile de persister de ce cĂŽtĂ© lĂ . Elle dĂ©pose le gobelet qu'elle tenait encore dans sa main et croise les bras sur sa poitrine, gardant dans sa main le petit morceau de tissu qui servait de pansement de fortune. Autant se raccrocher Ă quelque chose car elle se sent totalement dĂ©munie. Le revoilĂ tout prĂšs, elle se retient de faire un pas en arriĂšre. Il a le contrĂŽle sur tout, ça ne sert Ă rien de tenter quoi que ce soit. - On ne nous apprend pas spĂ©cialement Ă marchander, vous savez. Je fais avec ce que j'ai et si ça ne vous plaĂźt pas, tant pis, je n'ai rien d'autre Ă offrir de bout d'un moment...FlĂ»te. On dirait qu'il cherche Ă la pousser dans ses retranchements et c'est malheureusement efficace. Et facile face Ă un ĂȘtre qui n'a plus aucun moyen de dĂ©fense. Sa seconde remarque lui fait relever la tĂȘte et fixer Darius d'un air mauvais. Vraiment mauvais. Le genre de regard qui prĂ©cĂšde souvent une gifle. D'ailleurs, il peut voir qu'il a touchĂ© un point on ne peut plus sensible Ă sa façon de se maĂźtriser, un lĂ©ger tremblement d'indignation secouant son corps en Le jour oĂč vous, les hommes, comprendrez que contrĂŽler une femme c'est se condamner, vous aurez Ă©voluĂ©. En attendant...Personne ne me contrĂŽle, cracha-t-elle soudain, littĂ©ralement indignĂ©e, en effet, et je fais tout pour que cela reste de mĂȘme. Quant Ă mes moyens de survie, ils ne regardent que moi, pour qui vous prenez vous au juste? Mhhh? LĂ , elle fait un pas en arriĂšre et dĂ©croise les bras. Non, elle n'expliquera pas. Non, elle ne lui dira pas que, in fine, elle ne rien de plus que ce que font ces dames d'Ă cĂŽtĂ©, sans donner son corps en retour. Non, elle n'expliquera pas, c'est son secret, son seul moyen de vivre correctement sans devoir ĂȘtre le sous-fifre d'un bonhomme qui l'engrossera pour avoir un hĂ©ritier et qui la relĂ©guera ensuite parmi son mobilier au mĂȘme titre que son cheval, son chien ou son coffre Ă chemises. Il n'est absolument plus question de vivre comme ça. Et avouer Ă un gredin comme Dorian sa façon de faire serait se mettre irrĂ©mĂ©diablement Ă sa merci, Ă moins...Elle se tut, une idĂ©e germant dans son esprit. Elle en regarde le bandit d'un autre oeil, rĂ©flĂ©chissant Ă toute Et si...Et si je faisais en sorte de vous introduire lĂ oĂč vous ne pourriez jamais vous rendre sans moi? Mhhh? Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Sam 25 Jan - 122 Darius a touchĂ© un point sensible chez son interlocutrice et il peut le voir dĂšs qu'il a fini sa phrase. Le regard de Sophie s'assombrit, devient pratiquement meurtrier. Son corps est secouĂ© d'un lĂ©ger tremblement de colĂšre. Darius la regarde, impassible. Il attend l'explosion et celle-ci ne tarde pas Ă venir, la jeune femme lui crachant son indignation au visage. En l'Ă©coutant, il lui semble qu'elle s'est sentie insultĂ©e bien facilement. Les femmes nobles sont Ă la merci de leur mari, encore plus que les femmes du peuple, qui, au-delĂ de faire des enfants Ă leur Ă©poux, ont parfois aussi un mĂ©tier. La plupart de celles qu'il a vues ont Ă©tĂ© Ă©duquĂ©es pour ĂȘtre belles et se taire, pour donner des hĂ©ritiers, pour ne pas savoir faire grand-chose d'autre que des broutilles inutiles Ă leur survie en ce monde. Or, il a devant lui une demoiselle plutĂŽt impĂ©tueuse, capable s'aventurer au marchĂ© dĂ©guisĂ©e en homme et d'amasser quelques piĂšces d'une maniĂšre ou d'une autre pour assurer sa survie. Il n'a pas dit qu'elle devait ĂȘtre contrĂŽlĂ©e. Il veut savoir ce qu'elle fait pour continuer Ă ne pas l'ĂȘtre. Il ne pense pas qu'elle vende ses charmes, non, elle affiche beaucoup trop d'embarras et de pudeur face aux activitĂ©s du bordel pour cela. Ce serait pour elle une solution facile â elle est extrĂȘmement belle et beaucoup d'hommes seraient prĂȘts Ă se damner pour partager sa couche. Mais elle fait autre chose. Quelque chose de plus subtil, de plus insidieux, de plus intelligent. Darius aimerait bien savoir quoi. Sophie ne l'entend toutefois pas de cette oreille. Elle ne veut pas rĂ©vĂ©ler ses lui fait alors une proposition. Darius arque un sourcil. Elle lui suggĂšre de l'introduire lĂ oĂč, selon elle, il ne pourrait jamais se rendre sans elle. Que veut-elle dire exactement? Ses propos sont vagues et elle parle sans vraiment savoir dans quel genre d'affaires il trempe. MalgrĂ© tout, l'idĂ©e pourrait avoir du potentiel. Avant de s'y attarder, Darius juge toutefois bon de remettre les pendules Ă l'heure avec sa captive. Ă voir, dit-il, comptant revenir sur le sujet dans quelques secondes. Mais avant toute chose, sache que je te posais pas ma question pour t'insulter, Sophie. PlutĂŽt le contraire. C'est pas tous les jours que je vois une noble relativement indĂ©pendante, alors je me demandais comment tu faisais pour t'en sortir. J'insinuais rien de particulier. Chacun survit Ă sa maniĂšre ici, de toute façon. »Darius hausse les Ă©paules et s'appuie de nouveau contre le mur en croisant les bras. C'est juste qu'on a parfois plus d'options qu'on le pense. »Les lĂšvres de Darius s'Ă©tirent en un lent sourire en coin. Le pirate laisse s'installer un bref silence. Dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©, les amants continuent de s'Ă©battre avec une intensitĂ© renouvelĂ©e. Ils ne sont pas prĂšs d'avoir terminĂ©, ceux-lĂ . Et maintenant, la chambre de l'autre cĂŽtĂ© semble aussi ĂȘtre occupĂ©e. C'est qu'il est populaire, ce regarde Sophie dans les yeux, puis donne un lĂ©ger coup de menton dans sa direction pour l'encourager Ă parler. Explique-moi concrĂštement ce que tu as Ă me proposer, rĂ©clame-t-il. Je suis tout ouĂŻe. » EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Sam 25 Jan - 1503 VoilĂ qui ressemble presque Ă des excuses. Presque. Elle battit des cils, de surprise, avant d'opiner de la tĂȘte aux paroles de Dorian. Elle sait trĂšs bien que les nobles dames de l'Esplanade ne courent pas les rues dĂ©guisĂ©es en homme, elles font des affaires, Ă leur niveau, complotent un peu parfois, mais restent gĂ©nĂ©ralement dans les cadres stricts autorisĂ©s par leurs Ă©poux. Les complots ne sont jamais de grande envergure, les affaires qu'elles mĂšnent ou concluent sont totalement sous tutorat de leurs maris, bref, elles n'ont qu'une illusoire indĂ©pendance financiĂšre, in fine. EsmĂ©ra est diffĂ©rente. Elle utilise les hommes, leurs bas instincts, leurs dĂ©sirs coupables pour obtenir ce qu'elle veut sans que quiconque n'ait jamais quoi que ce soit Ă y redire. Aucun de ces messieurs ne peut se vanter d'avoir pu entrer dans sa chambre. Aucun. L'exemple donnĂ© par son Ă©poux et sa soeur lui ont donnĂ© assez de leçons Ă ce sujet pour qu'elle puisse conserver sa libertĂ© et sa rĂ©putation tout en obtenant ce qu'elle veut. La sĂ©duction poussĂ©e au rang d'art de vivre. Tout est nĂ©gociĂ© puis rĂ©tribuĂ©. La main qu'elle abandonne, le mouchoir qu'elle laisse tomber, les regards remplis de passion feinte...Il ne lui fallait pas grand chose pour mettre ces messieurs en Ă©moi. Ces pauvres soupirants condamnĂ©s Ă noircir les plafonds de leurs plaintes respectueuses ne sont jamais que des instruments, des jouets. De belles grosses tirelires dans lesquelles elle puise afin de survivre, de payer ses robes, entretenir ses domestiques, garder un certain train de vie digne. MĂȘme si elle sait que le jour viendra oĂč la pression sera trop forte et qu'elle devra prendre un nouvel Ă©poux, elle profite de ces jours heureux oĂč, maĂźtresse de son destin, elle s'affiche en homme pour le plaisir, se bat parfois, perd souvent mais non sans avoir ressenti cette sensation dĂ©licieuse au creux de son ventre, celui de l'inconvenance maĂźtrisĂ©e, ce sentiment de vivre ce qu'elle aurait du vivre il y a de cela des annĂ©es et dont elle a Ă©tĂ© si privĂ©e. Le pauvre fou qui en fera son Ă©pouse risque fort de s'en ronger les sangs. A moins qu'il ne soit Ă sa semblance, un esprit libre prĂȘt Ă toutes les aventures. Cela Ă©tant, le dĂ©bat n'est pas lĂ , en ce jour Ă©trange oĂč, trĂšs justement, elle vit une de ces aventures dont elle a tant Les options, pour les femmes telles que moi, ne sont pas nombreuses. Il suffit de s'en crĂ©er de nouvelles, avec les moyens dont on esquisse enfin, pour la premiĂšre fois, un rĂ©el sourire presque sympathique pour son ravisseur comme si, une fraction de seconde, il Ă©tait sur la mĂȘme longueur d'onde qu'elle. - Si j'ai bien compris, et compte tenu de ce malheureux malentendu qui m'a amenĂ©e en ces lieux, on ne peut pas dire que vous soyez dans un nĂ©goce des plus officiels. Enlever des gens en plein jour pour les amener dans de pareils endroits afin de rĂ©clamer et menacer ne font pas de vous un commerçant traditionnel. Ce qui m'amĂšne Ă penser que vos activitĂ©s rejoignent plus...celles des gredins de tous poils que celles des honnĂȘtes marchands. Me trompe-je? Donc, je suis disposĂ©e Ă ...Un sourire et des paroles qui se dissipent aussitĂŽt que le bruit des chambres doublent d'intensitĂ©, ce qui ne manque pas de la mettre Ă nouveau trĂšs mal Ă l' Dorian, par les Trois, pourrions-nous discuter de tout ceci dans un endroit plus...moins...enfin vous voyez? J'ai du mal Ă rĂ©flĂ©chir avec de tels...cris d'animaux. A croire qu'on est en train d'Ă©gorger un veau dans cette chambre...ça me gĂȘne n'y a aucune honte Ă l'avouer, aprĂšs tout. Les joues toutes rouges, elle triture ses mains tout en regardant le gredin qui, lui, semble trĂšs bien le vivre. Comment peut-il seulement ĂȘtre tout ouĂŻe avec un tel vacarme? Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Dim 26 Jan - 506 Les options, pour les femmes telles que moi, ne sont pas nombreuses. Ces paroles arrachent un sourire en coin Ă Darius. Il a parfois du mal Ă comprendre les femmes nobles â bon, les femmes tout court, mais surtout celles qui sont nobles. Ce n'est pas la premiĂšre fois qu'il a l'occasion de constater qu'elles semblent se sentir prisonniĂšres de leur vie, qu'elles n'en aiment pas grand-chose et qu'elles rĂȘvent d'autre chose. Darius se demande toujours pourquoi elles ne font rien pour en changer, pourquoi elles ne fuient pas leur rĂ©sidence de l'Esplanade pour repartir Ă neuf. Il sait que c'est facile Ă dire, qu'il faut beaucoup de volontĂ© et encore plus de courage pour tout plaquer. Mais ça reste une option, une option que les femmes telles qu'elles ne voient souvent pas et qu'elles ne veulent pas voir. Par crainte de sortir de leur zone de confort? Par peur de se retrouver plongĂ©e dans monde beaucoup plus laid et dur que celui qu'elles ont connu jusque-lĂ ? Par terreur de ne pas s'en sortir parce qu'il leur manque des compĂ©tences de base pour rĂ©ussir Ă survivre en ce bas monde? Darius l'ignore. Ce qu'il sait, par contre, c'est que les options existent. Sophie exprime Ă voix haute ce qu'elle a dĂ©duit de la situation. Elle est sur le point d'apporter des dĂ©tails Ă sa proposition lorsqu'elle s'arrĂȘte. Darius la regarde calmement, interrogateur. Elle lui fait alors clairement part de son malaise vis-Ă -vis des activitĂ©s se dĂ©roulant dans les chambres voisines et lui demande de discuter ailleurs. Il la considĂšre un instant Ses joues sont rosĂ©es, elle joue un brin nerveusement avec ses mains. Sa pudeur a quelque chose de mignon. J'aimerais bien te dire oui, Sophie, mais la rĂ©ponse Ă ta question, c'est non, malheureusement, rĂ©pond-il. Ăa me gĂȘne pas particuliĂšrement, mais dis-toi que si je pouvais Ă©viter d'entendre l'autre porc en train de couiner Ă cĂŽtĂ©, je choisirais cette option-lĂ . Compte-toi chanceuse de pas l'avoir vu. Tu t'Ă©vites des cauchemars. »MalgrĂ© tout, Darius se dirige vers la porte et l'entrouvre pour parler Ă Nolan. Ils Ă©changent quelques paroles Ă voix basse. Darius acquiesce et revient vers Sophie. Il lui reste apparemment une dizaine de minutes avant que son temps soit Ă©coulĂ© », annonce-t-il Ă Sophie. Darius tend l'oreille, comme pour Ă©couter ce qui se passe dans l'autre chambre. Ceux-lĂ vont ĂȘtre relativement tranquilles. Cette catin-lĂ a moins tendance Ă surjouer que l'autre. »Il hausse les Ă©paules. Il a l'habitude, lui, et il connaĂźt assez bien l'endroit et les filles pour Ă©valuer la situation. En tout cas, il paraĂźt ĂȘtre au courant. C'est pas idĂ©al, mais il va falloir faire avec, Sophie. Mais promis, la prochaine fois que je t'enlĂšve par erreur, j'essaie de t'emmener dans un endroit plus distinguĂ©. »Il sourit moqueusement, mais pas mĂ©chamment. Pour revenir Ă ce que tu disais, non, il est Ă©vident que tu te trompes pas. Je fais du commerce... alternatif, disons ça comme ça. Sachant ça, tu es disposĂ©e Ă ?... Je t'Ă©coute. Essaie de les ignorer. » EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Dim 26 Jan - 1646 - Je vous crois sur tout ce qu'elle put rĂ©pondre Ă son ravisseur alors qu'il dĂ©peignait le client de la chambre d'Ă cĂŽtĂ© comme un porc. Elle porta sa main Ă sa gorge autant pour vĂ©rifier que la plaie ne saigne plus que pour resserrer, pudiquement, le col de sa chemise d'homme, dans un geste qu'elle ne put rĂ©ellement contrĂŽler. Il devait ĂȘtre Ă la semblance d'un tel animal, en effet, pour Ă©mettre des sons pareils, oscillant entre l'essoufflement rauque du boeuf et la plainte du porc qu'on Ă©gorge. Elle eut une pensĂ©e Ă©mue pour la femme qui devait partager sa couche. Par les Trois, quelle horreurâŠC'est dĂ©cidĂ©ment un monde dont elle ignore tout. Elle eut une autre pensĂ©e, bien plus Ă©mue cette fois, pour la petite fille rencontrĂ©e au bal royal, la fille du comte de Beauharnais, si jolie enfant qui avait du rĂŽder dans un pareil endroit pour subvenir Ă ses tous petits besoins. La petite fille lui avait confiĂ© son secret sans arriĂšre pensĂ©e, divulguant l'information avec toute la naĂŻvetĂ© confĂ©rĂ©e par l'enfance. Le coeur d'EsmĂ©ra se serra Ă l'Ă©vocation de cette si jolie et aimable petite, obligĂ©e d'Ă©couter de pareilles horreurs, sans parler de ce qu'elle a du voir. C'est un miracle qu'elle soit restĂ©e saine d' c'est une dĂ©couverte dĂ©rangeante pour la baronne, cela semble ne pas en ĂȘtre une pour le grand Dorian qui Ă©volue dans la piĂšce comme un poisson dans l'eau, semblant connaĂźtre les habitudes et façons de procĂ©der de chacune des pensionnaires de cet endroit. Elle le regarda avec une certaine curiositĂ©. Est-ce donc un principe moral, chez les hommes, de ce rendre dans un bordel et d'afficher sa connaissance des lieux avec une pareille dĂ©sinvolture? Son dĂ©funt mari ne lui avait pas cachĂ© ses aventures dans le lupanar le plus sordide de Sibran, pour la punir de sa rĂ©serve et du manque de plaisir qu'elle lui apportait. Elle Ă©prouvait une honte infinie de succĂ©der Ă ces dames Ă la chevelure rouge, aux lĂšvres teintĂ©es et aux joues poudrĂ©es de blanc de cĂ©ruse. Le moyen, aussi, d'apporter un peu de jouissance Ă quelqu'un qu'on dĂ©teste cordialement et qu'on souhaiterait voir se balancer au bout d'une corde au grĂ© du vent, les yeux servant de repas aux corneilles...Quelqu'un qui a fait de votre vie un enfer en vous Ă©crasant quotidiennement et qui brise chacun de vos espoirs avec l'absolue autoritĂ© d'un maĂźtre sur son esclave. Elle baissa les yeux. Oui...Apparemment, tous les hommes sont comme ça. C'est d'une tristesse La prochaine fois, c'est moi qui vous ferai venir. Je ne mettrai plus jamais un pied ici. Elle secoua la tĂȘte et prit la direction de la chaise qu'elle occupait tout Ă l'heure pour y reprendre place, dos droit, jambes croisĂ©es, le regard sĂ©rieux posĂ© sur le gredin lĂ -bas. Il semble que cela se calme enfin, elle a entendu - et comment ne pas hausser les yeux au ciel - le cri annonciateur d'une dĂ©livrance typiquement masculine puis un silence - enfin -, rompu par les bruits de personnes qui font craquer le plancher en marchant dessus, sĂ»rement les occupants qui se Bien, maintenant que Monsieur Porc a terminĂ© ses cochonneries, tendit la main et l'invita Ă s'asseoir. Le comble quand on sait que c'est elle qui est retenue captive en cet endroit. - J'ignore tout du commerce et je n'ai pas grandes notions de marchandage, comme vous avez pu vous mĂȘme vous en apercevoir. Cela Ă©tant, j'ai des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Or, ce que j'ai vu et entendu ici me confirme que vous ĂȘtes loin d'ĂȘtre un marchand conventionnel. Quel est votre spĂ©cialitĂ©? Le rapt avec rançon? Le vol? Le marchĂ© noir? Parce que dans tous les cas, j'ai de quoi vous fournir ce dont vous avez besoin voire plus. Elle n'arrive pas Ă croire qu'elle est en train de dire ce qu'elle dit lĂ en ce moment. Tant pis. La fin, les moyens, elle n'a pas vraiment l'opportunitĂ© de faire la fine bouche et elle veut rentrer chez elle indemne. Pour les consĂ©quences on verra plus En ce qui me concerne, je suis veuve et non native du DuchĂ©. Je ne vous apporterai rien de valeur, Ă part peut-ĂȘtre quelques principes d'Ă©ducation mais la question n'est pas lĂ . Par contre, j'ai accĂšs Ă des endroits hautement surveillĂ©s, des maisons riches, des personnes fortunĂ©es. Peut-ĂȘtre qu'en combinant nos efforts, je pourrai vous apporter le moyen de soutirer Ă ces personnes ce qu'elles ont de plus cher. Bijoux. PiĂšces. Objets de valeur. Elle leva les yeux au ciel et eut un sourire en coin. Il y a sur l'Esplanade quelques barons bien laids et bien horribles, assez idiots pour avoir tentĂ© de lui faire la Cour, sans qu'elle n'y rĂ©ponde de maniĂšre favorable. Ils s'Ă©taient vengĂ©s Ă leur façon typiquement masculine en racontant des mensonges, vite Ă©ventĂ©s, tant leur rĂ©putation dĂ©testable fait partie des rumeurs quotidiennes de l'Esplanade. Autant plumer ces oiseaux-lĂ . Cela leur apprendra Ă vouloir jouer ce jeu lĂ avec elle. Elle reporte son attention sur Dorian, calme et terriblement posĂ©e cette fois. Elle ne plaisante pas. Son offre est parfaitement sincĂšre en plus de la satisfaire moralement. Une sĂ©rĂ©nitĂ© non feinte s'affiche sur son visage, alors qu'elle ajoute- J'en connais au moins deux qui pourront vous...renflouer assez substantiellement. A vous de voir. Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Lun 27 Jan - 055 Darius sourit avec un amusement certain quand Sophie dĂ©clare qu'elle ne mettra plus jamais les pieds dans ce bordel. Il n'a aucun doute lĂ -dessus. Ă vrai dire, il se dit qu'aprĂšs tout ça, elle risque mĂȘme de changer de rue lorsqu'elle croisera un tel Ă©tablissement, juste au cas oĂč son imagination lui jouerait le mauvais tour de reproduire la scĂšne qu'elle est en train d'entendre en cet instant mĂȘme. Elle n'a pas le visuel, mais elle n'en a probablement pas besoin â elle a suffisamment de dĂ©tails. Darius songe qu'elle doit dĂ©sormais ĂȘtre Ă la limite reconnaissante d'avoir eu les yeux bandĂ©s en pĂ©nĂ©trant dans la maison de plaisir...Le pirate suit sa captive des yeux tandis qu'elle reprend place sur la chaise qu'il lui a offerte. Quand la catin et son client ont enfin terminĂ© leurs bruyants jeux, Sophie l'invite Ă s'asseoir d'un geste. Il s'installe alors devant elle dans une posture Ă la fois droite et dĂ©sinvolte, de celles qu'adoptent les gens confiants et dĂ©tendus. Il lui fait ensuite signe de parler d'un court acquiescement. Pendant que Sophie parle, Darius la fixe droit dans les yeux. Il l'Ă©coute de façon soutenue et semble porter attention Ă chaque mot qu'elle prononce. L'air qu'il affiche est dĂ©sormais d'une Ă©tonnante neutralitĂ©. S'il rĂ©flĂ©chit, il ne laisse pour l'heure rien paraĂźtre de ce qu'il pense de la proposition qui lui est soumise. Sophie a assurĂ©ment le goĂ»t du risque. Elle a Ă©galement un esprit plus tordu qu'elle ne le laisse paraĂźtre. Ce qu'elle propose relĂšve aprĂšs tout davantage d'un stratagĂšme Ă©tudiĂ© que d'une idĂ©e spontanĂ©e pour sauver sa vie. Pour Darius, c'est intĂ©ressant. Elle est intĂ©ressante. Finalement, il n'en veut pas trop Ă Nolan de s'ĂȘtre trompĂ© de garde un instant le silence une fois que Sophie a terminĂ© de parler. Il l'observe. Il prend le temps de la dĂ©tailler, mais pas son corps ou mĂȘme sa beautĂ©, juste son expression, la lueur qui anime son regard. C'est pas inintĂ©ressant, commente-t-il finalement aprĂšs de longues secondes. Mais pas tout Ă fait mon crĂ©neau. Cambrioler les riches, c'est pas exactement ce que je fais. Pas au sens propre du terme. Et je prĂ©fĂšre les affaires Ă long terme. »Darius croise une jambe avec nonchalance et marque une pause, s'accordant deux ou trois secondes de rĂ©flexion. Ce qui me plaĂźt dans ce que tu me dis, ce sont tes accĂšs. Les contacts que tu peux avoir. Les informations que tu peux obtenir, comme ça, l'air de rien, en parlant Ă l'un, en discutant avec l'autre. »Darius se penche lĂ©gĂšrement vers Sophie, comme pour poursuivre dans la confidence, dans le secret. Oublie un instant que t'es en train de marchander ta libertĂ©, Sophie, continue-t-il. Je sais pas ce que tu fais pour survivre dans ton monde et t'as pas l'air de vouloir me le dire, alors je vais pas te le demander encore. De toute façon, je suis plus curieux qu'autre chose. Savoir que tu as une certaine indĂ©pendance et que tu veux la garder me suffit. Parce que pense que je peux t'aider si, toi, tu m'aides en retour. Toi, tu as besoin d'argent, de nourriture, de vĂȘtements et, que sais-je encore, peut-ĂȘtre d'autres choses qui ne sont pas tangibles â Ă toi de me le dire. Moi, j'ai besoin d'informations, entre autres sur les tiens. Pour savoir qui veut quoi, qui peut ĂȘtre un client, qui est prĂȘt Ă ne pas respecter les rĂšgles Ă©tablies. Et ça, c'est quelque chose que tu peux me donner sans te mettre spĂ©cialement en danger. »Darius se redresse et se tait tandis qu'il la regarde. Alors, qu'en dis-tu, petite noble? Veux-tu changer ta vie, un peu, ou as-tu trop peur? EsmĂ©ra de SibranBaronneSujet Re Les apparences Lun 27 Jan - 1137 La lueur qu'il pourra voir dans son regard n'a rien de doux, ni mĂȘme de sympathique. Cette lueur, il a probablement du la voir des centaines de fois parmi ses comparses. Le feu intense de ces gens libres qui sont toujours en recherche de nouveautĂ©, ces gens qui vivent pour le plaisir de ressentir des choses hors normes et qui semblent n'avoir peur de rien. Il y a, chez la baronne, chez cette veuve, une lueur de sauvagerie qu'elle tente de maĂźtriser de son mieux mais...un homme expĂ©rimentĂ© tel que Dorian ne pourra manquer de la remarquer. Tout, chez elle, transpire le dĂ©sir de vivre. Et non de survivre. MalgrĂ© toute sa bonne Ă©duction et ses maniĂšres impeccables, il est bien possible que le gredin ait face Ă lui un de ces feux difficile Ă contenir, mal emprisonnĂ© dans un corps inadaptĂ©. Et la jeune veuve, elle, soutient parfaitement son regard, sans ciller. Pas un mimĂ©tisme assez dĂ©routant, elle se penche elle aussi, intriguĂ©e par le ton de confidence de son ravisseur avant de dire, de maniĂšre Ă bien exprimer toute l'ironie qui sonne Ă plein grelots dans sa gorge- Ha oui? Dites moi comment ne pas penser Ă ma libertĂ©, je vous prie, alors que je suis enfermĂ©e ici contre ma volontĂ©? Mhhh?Curieusement, elle semble pourtant se dĂ©tendre. Il n'y a plus ces bruits atroces et malaisants, il rĂšgne un calme tout relatif et apprĂ©ciable aprĂšs tout le vacarme des Ă©bats porcins de la chambre d'Ă cĂŽtĂ© et il y a autre chose...La perspective de pouvoir rendre Ă ces gens tout le mal qu'on lui a fait, choisir ses cibles, les dĂ©pouiller, les voir...souffrir...cela la met dans d'excellentes dispositions, elle parvient Ă peine Ă cacher sa satisfaction. Il y a aussi l'accent mis par Dorian sur les perspectives d'une collaboration sans trop s'impliquer. Avec une Ă©tonnante familiaritĂ©, elle se permit un clin d'oeil Ă son ravisseur se contentant d'un- Je survis avec les armes dont je dispose mais en possĂ©der d'autres m'intĂ©resse plus que tout. Je peux obtenir les informations dont vous avez besoin, sans la moindre difficultĂ©. Ces messieurs de l'Esplanade, mĂȘme les bourgeois les plus riches, ne peuvent rĂ©sister Ă un joli visage Ă moins d'avoir des penchants que le Temple rĂ©prouve. Rien n'est plus facile que de leur soutirer des informations au cours d'une conversation banale. Ils pensent toujours que je suis trop sotte pour comprendre ce dont ils parlent. Si grĂące Ă ce que je vous rapporte, vous parvenez Ă en malmener un ou deux au passage, vous aurez toute ma gratitude. Quant Ă savoir ce dont j'ai besoinâŠElle se redresse, tout sourire, sa voix se parant d'une intonation canaille qui ne fera que confirmer ce qu'il a pu voir dans ses yeux- Il me faudra de quoi sĂ©duire mieux que je ne le fais dĂ©jĂ . Vous avez de jolies robes dans votre...commerce alternatif? EsmĂ©ra se tait et l'observe Ă son tour, amusĂ©e. Elle a partiellement rĂ©pondu Ă sa question de tout Ă l'heure, mais elle s'en fiche. Il vient de lui donner quelque chose de bien plus prĂ©cieux. Un espoir. Celui qu'elle recherche depuis son arrivĂ©e en cette citĂ©. L'espoir d'enfin vivre, mĂȘme si c'est aux dĂ©pens du malheur des autres. - J'aime le bleu mais j'ai une passion pour le pourpre et le rouge carmin. Un autre sourire en coin avant d'ajouter- Voyez cela comme un outil que vous mettez Ă ma disposition, mon cher. De la mĂȘme maniĂšre, je souhaite rĂ©cupĂ©rer mon arme. Votre homme me l'a dĂ©robĂ©e et je n'ai pas les moyens de m'en procurer une autre. Or...Si vous voulez conserver votre...espionne...en Ă©tat, il lui faut de quoi passablement se dĂ©fendre, vous en conviendrez. Darius VortigernPirate - CapitaineSujet Re Les apparences Mar 28 Jan - 323 Sophie est loin d'ĂȘtre la femme qu'elle prĂ©tend ĂȘtre aux yeux du monde. Il y a, dans son regard, une lueur sauvage qui capte immanquablement l'attention de Darius. Elle a peut-ĂȘtre des maniĂšres irrĂ©prochables et une Ă©ducation sans faille, elle a peut-ĂȘtre mĂȘme vĂ©ritablement un cĂŽtĂ© doux et gentil, mais il y a en elle une flamme qui ne demande qu'Ă ĂȘtre alimentĂ©e. Elle est encore petite et timide, mais si on souffle sur ses braises, elle peut se transformer en vĂ©ritable incendie et faire des ravages sur son passage. Elle est plus dangereuse qu'elle le laisse paraĂźtre ou qu'elle en a elle-mĂȘme conscience. Il le moi comment ne pas penser Ă ma libertĂ©, je vous prie, alors que je suis enfermĂ©e ici contre ma volontĂ©? La rĂ©plique le fait sourire, mais il ne rĂ©pond rien. Il est certain qu'Ă ce point-ci de leur conversation, il pourrait lui ouvrir la porte et elle ne partirait pas. Ils sont passĂ©s Ă autre chose, Ă une vraie nĂ©gociation. Elle n'est plus obligĂ©e de nĂ©gocier. Elle le veut, tout simplement, il a en a l'absolue rĂ©vĂšle finalement survivre avec les armes dont elle dispose. Elle use de son charme et sĂ©duit des nobles et des bourgeois qui ne manquent jamais de tomber dans son piĂšge. Darius sourit, amusĂ©. Elle a dĂ» faire le coup plusieurs fois dĂ©jĂ si elle en parle ainsi. Elle doit ĂȘtre douĂ©e. C'est une chose d'ĂȘtre belle, c'en est une autre de savoir quoi faire de cette beautĂ©. Sophie connaĂźt son art. Il serait curieux de la voir Ă l'Ćuvre. Darius sourit Ă la demande de Sophie. Elle veut des robes. Bleues, pourpres et rouge carmin. Il l'imagine dans une robe rouge carmin. Une image fort plaisante. Une tenue qui doit ĂȘtre d'une efficacitĂ© redoutable couplĂ© Ă son regard bleu-gris cernĂ© de longs cils noirs prĂȘts Ă battre de la façon la plus charmante qui soit. Elle veut aussi rĂ©cupĂ©rer son arme. Il hausse les Ă©paules. T'en fais pas, tu vas la ravoir, ton arme, la rassure-t-il. Quand on va sortir d'ici, tu vas la rĂ©cupĂ©rer. Quant aux robes... Je vais voir, mais je suis pas mal certain de pouvoir t'arranger ça. Je vais mettre les efforts nĂ©cessaires, en tout cas. »Il lui offre un sourire mi-moqueur, mi-charmeur. Son regard clair effleure tranquillement et briĂšvement son corps avant de se reposer sur son visage, dans ses yeux. Je sais pas si je vais vraiment malmener tes amis nobles, c'est pas trĂšs bon pour les affaires, mais on verra... Le commerce alternatif, c'est toujours plein de surprises. En particulier quand on respecte pas ses engagements. »Il ricane avant de poursuivre Disons que notre collaboration s'avĂšre fructueuse, Sophie, que tes informations me permettent de conclure des ententes intĂ©ressantes. Hormis le plaisir d'aller contre les tiens, tu veux quoi en contrepartie? Comme tout le monde, tu as des besoins, tu as des dĂ©sirs, et ils ne cadrent peut-ĂȘtre pas tous avec ce que tu peux avoir dans ton monde. Si tu veux juste de quoi survivre, une compensation monĂ©taire, soit, on fera ça. Mais si c'est autre chose qui te fait envie, c'est le moment ou jamais d'en parler. Je suis ouvert d'esprit. » Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
| ĐŐŒÏ
á„ÎčŃ áŃĐČαзОŃŐš | áą ĐŸá„Đ”ŃĐžŃŐ§ĐșĐžĐŒ | ЧалŃĐœŐη՞ áŽĐ±áŃŃÎșĐ” |
|---|
| ĐΔÖŃáȘΞá«Î”á»Đ” ĐŸĐœ | Őá©ĐłĐ»ĐžĐș глОá§áœ | Ô±ĐČŃÏÏ
Đ·ĐČŐžÖ ÎżĐ·ĐČ ŃŃŃŐŽ |
| ĐĐ”ŃáŃĐŸĐșŃÏ
ΞĐșÎżáÖ
á”áŐŹĐ°ŐŸĐ°ŐŁĐžÎŸ | ĐĄŐžáŃĐČŃ Đ”ĐœŃŃŃа | ÎĐ· Đžá”Ńá
Đ”Őčá„ |
| áĐŸĐ»Îż Ï | ÎáŃĐ”ÎșŃ áČŃ áÎżáÖ | Îá»ÏÏ Ï |
| ĐŃΔŃ
á Ő©ĐŸáᣠá€ĐœŃа | á©ĐœĐŸá„ĐŸŃŃŃŃĐŸ հОбŃĐŸĐœĐžŃĐžÖ | áŠÖŐžÖĐČÏá·áĐ· áаÏÏ
Ö |
Marcela grandi et sâest lancĂ© dans le cinĂ©ma Ă Paris. DĂ©sireux dâĂ©tablir des studios chez lui en Provence, il achĂšte un domaine par lâintermĂ©diaire de son reprĂ©sentant. Lorsquâil retourne Ă Marseille, les lieux ne lui sont pas inconnus. Il sâagit de lâun des chateaux sur le chemin des vacances. Marcel se refait le parcours
1Postés en silence sur un promontoire au milieu du plateau, nous braquons sur la nuit une caméra thermique, qui capture le différentiel de chaleur entre les corps dans le paysage, et le restitue en contrastes dans le viseur. Alors, des silhouettes lupines faites de lumiÚre crue apparaissent dans les clairiÚres noires, jouent, répÚtent les rituels qui sont leur existence,
Jemarche dans la nuit par un chemin mauvais. de Ahmed Madani. Présentation; En scÚne (1) Partager cette page : Facebook; Twitter; Mail; Toutes les mises en scÚne de ce texte en langue originale Les mises en scÚne. Je marche dans la nuit par un chemin mauvais . Image de Je marche dans la nuit par un chemin mauvais . Ahmed Madani. mise en scÚne . Créé en 2014 .
HjkFpl. kl64zxs4d3.pages.dev/437kl64zxs4d3.pages.dev/332kl64zxs4d3.pages.dev/536kl64zxs4d3.pages.dev/156kl64zxs4d3.pages.dev/480kl64zxs4d3.pages.dev/60kl64zxs4d3.pages.dev/264kl64zxs4d3.pages.dev/162
je marche dans la nuit par un chemin mauvais analyse