interprétercette pièce. Une bande sonore (musique, bruitages, 1 chanson et play-back), réalisée par Gérard Legoupil, est disponible. • La grande représentation du cirque Plic : cf page 30. • Vive le cirque Barbobic ! : cf page 32. Cirque (sketches et pièces) – Ann Rocard 5/49 Public: tout public. Synopsis: (nombreux textes parus dans des livres qui ne sont plus disponibles

Télécharger l'article Télécharger l'article Vous avez une idée pour une pièce, peut-être une superbe idée. Vous voudriez l’élargir pour en faire une comédie ou une histoire dramatique, mais de quelle façon procéder ? Bien que vous puissiez être tenté de commencer automatiquement à rédiger, votre scénario sera plus réussi si vous prenez le temps nécessaire pour planifier toute l’histoire avant de commencer à rédiger votre premier brouillon. Une fois que vous avez fait un brainstorming sur votre récit et élaboré son plan, la rédaction de votre scénario ne sera plus qu’un jeu d’enfant. 1 Choisissez le genre d’histoire que vous voulez raconter. Bien que chaque histoire soit différente, la plupart des pièces appartiennent à une catégorie donnée, ce qui permet à l’audience de comprendre comment interpréter les évènements et les relations qu’elle voit. Pensez aux personnages que vous voulez créer puis imaginez la manière dont vous voudriez que leurs histoires se développent. Posez-vous certaines questions [1] . Est-ce qu’elles doivent résoudre un mystère ? Vont-elles traverser une série de situations difficiles afin d’atteindre un épanouissement personnel ? Vont-elles passer à l’âge adulte par une transition de l’innocence enfantine aux expériences du monde ? Est-ce qu’elles projettent d’effectuer un voyage, comme le périple d’Ulysse dans l’Odyssée d’Homère [2] ? Vont-elles amener de l’ordre là où il n’y avait que le chaos ? Vont-elles surmonter une série d’obstacles pour atteindre un but ? 2Faites un brainstorming sur les différentes parties de l’arc narratif. L’arc narratif est la progression du début, du milieu et de la fin d’une pièce. Les termes techniques qui désignent ces parties sont la mise en œuvre, la succession et la résolution. Ils viennent toujours dans cet ordre. Peu importe la longueur de votre pièce ou du nombre d’actes dont elle est composée, une bonne pièce doit développer ces trois pièces du puzzle. Prenez note de la direction que vous comptez donner à chaque partie avant de vous mettre à écrire votre pièce. 3Décidez de ce que vous devez mettre dans la mise en œuvre. Cette dernière ouvre la pièce en fournissant les informations de base nécessaires pour suivre le déroulement de l’histoire où et quand l’histoire se déroule-t-elle ? Qui est l’acteur principal ? Si vous en avez, qui sont les acteurs secondaires, ainsi que l’antagoniste personne qui présente le personnage principal avec son propre conflit central ? Quel est le conflit central auquel ces personnages devront faire face ? Quelle est l’atmosphère de cette pièce comédie, théâtre romantique, tragédie ? 4Faites une transition entre la mise en scène et la succession. À cours de cette dernière, les évènements se déroulent d’une manière qui rend les circonstances difficiles pour les personnages. Le conflit central vient en question alors qu’on note une poussée d’adrénaline au niveau de l’audience. Ce conflit peut surgir avec un autre personnage antagoniste, une situation extérieure guerre, pauvreté, rupture amoureuse ou un conflit avec soi-même devoir surmonter ses propres insécurités. La succession se termine par le paroxysme moment où la tension a atteint son apogée, lorsque le conflit prend le dessus [3] . 5Décidez de la résolution du conflit. La résolution relâche la tension du paroxysme du conflit pour mettre fin à l’arc narratif. Vous pourriez avoir une fin heureuse dans laquelle le personnage principal obtient ce qu’il ou elle cherchait ou une fin tragique où l’audience tire une leçon de l’échec du personnage principal ou un dénouement dans lequel toutes les questions trouvent des réponses. 6 Comprenez la différence entre intrigue et histoire. Le récit de votre pièce est composé de l’intrigue et de l’histoire. Il s’agit de deux éléments distincts qui doivent être développés ensemble pour créer une pièce qui attire l’attention de l’audience. Forster définit l’histoire comme ce qui se passe dans la pièce, c’est-à-dire le déroulement chronologique des évènements. Quant à l’intrigue, elle peut être définie comme la logique qui lie les évènements qui se déroulent à travers l’intrigue et qui leur donnent une force émotionnelle [4] . Voici un exemple de cette différence. L’histoire la petite amie du protagoniste a rompu avec lui. Ensuite ce dernier perd son travail. L’intrigue la petite amie du protagoniste a rompu avec lui. Chagriné, il fait une dépression émotionnelle au travail, ce qui a conduit à son licenciement. Vous devez développer une histoire fascinante qui bouge l’action de votre pièce assez rapidement pour retenir l’attention de l’audience. Dans le même temps, vous devez montrer le lien superficiel des actions à travers le développement de votre pièce. C’est ainsi qu’on suscite l’intérêt chez l’audience sur les évènements qui ont lieu sur scène. 7 Développez votre histoire. Vous ne pourrez pas approfondir la résonance émotionnelle d’une pièce si vous ne mettez pas en place une bonne histoire. Faites un remue-méninge sur les éléments de base de l’histoire avant de les étoffer avec votre écrit tout en répondant aux questions suivantes [5] . Où se déroule votre histoire ? Qui est votre protagoniste personnage principal et qui sont les personnages secondaires importants ? Quel est le conflit central que devront affronter ces personnages ? Quel est l’élément déclencheur qui a commencé l’action principale de la pièce et conduit à ce conflit central [6] ? Qu’est-ce qui se passe avec vos personnages au moment où ils font face au conflit ? Comment le conflit est-il résolu à la fin de l’histoire ? À quel point cela impacte-t-il les personnages ? 8 Approfondissez l’histoire avec le développement de l’intrigue. Souvenez-vous que l’intrigue est le développement de la relation entre les éléments de l’histoire qui étaient énumérés dans l’étape précédente. En pensant à l’intrigue, vous devez essayer de trouver des réponses aux questions suivantes [7] . Quelles relations entretiennent les personnages entre eux ? Comment les personnages interagissent-ils avec le conflit central ? Qui sont les plus affectés et à quel point le sont-ils ? Comment pouvez-vous façonner l’histoire les évènements afin de mettre les personnages qu’il faut en contact avec le conflit central ? Quelle est la succession logique et désinvolte qui conduit chaque évènement au suivant, en construisant un flux continuel vers le paroxysme et la résolution de l’histoire ? 1 Commencez avec une pièce en un acte si vous êtes un débutant. Avant de rédiger la pièce, vous devriez avoir une idée de la façon dont vous désirez la structurer. La pièce en un acte se déroule sans interruption et représente un bon point de départ pour les débutants en dramaturgie. Comme exemple de pièce en un acte, nous avons The Bond de Robert Frost et Amy Lowell et Gettysburg de Percy Mackaye [8] [9] ou La Chance du mari [10] », G. A. de Caillavet et Robert de Flers 1906. Même si la pièce en un acte a la structure la plus simple, souvenez-vous que toute histoire a besoin d’un arc narratif avec une mise en scène, une succession et une résolution. Étant donné que les pièces en un acte ne subissent aucune interruption, elles requièrent moins de décor et de changements de costume. Rendez vos besoins techniques plutôt simples. 2 Ne limitez pas la durée de votre pièce en un acte. Sa structure n’a rien à avoir avec la durée du spectacle. Ces pièces peuvent varier grandement en durée, avec des productions aussi courtes que dix minutes et d’autres qui vont jusqu’à une heure. Les drames flash sont des pièces en un acte qui peuvent aller de quelques secondes à dix minutes. Elles sont géniales pour les spectacles de théâtre à l’école ou dans la communauté, ainsi que pour des compétitions spéciales de théâtre flash. Pour un exemple de drame flash, allez voir A time of Green d’Anna Stillaman. 3 Laissez la place pour des décors plus complexes avec une pièce en deux actes. La pièce en deux actes est la plus fréquente dans le théâtre contemporain. Bien qu’il n’existe pas de règle établie quant à la durée, en général, les actes durent à peu près une demi-heure, donnant à l’audience une pause entre eux. La pause donne à l’audience le temps d’aller aux toilettes, de se détendre, de penser à ce qui s’est passé et de discuter du conflit présenté dans le premier acte. Cependant, elle donne aussi le temps à l’équipe d’apporter de grosses modifications au décor, aux costumes et au maquillage. Généralement, les pauses durent environ 15 minutes et pendant ce temps planifiez donc les rôles de votre équipe compte tenu de ce temps [11] . Pour des exemples de pièces en deux actes, consultez Hölderlin de Peter Weiss ou Le Retour de Harold Pinter. 4 Ajustez l’intrigue pour avoir la structure d’une pièce en deux actes. La structure de la pièce en deux actes change plus que le nombre de fois que votre équipe doit faire des ajustements techniques. Étant donné que l’audience a pris une pause au milieu de la pièce, vous ne pouvez plus traiter l’histoire comme si elle se déroulait sous la forme d’un récit. Vous devez structurer votre histoire autour de la pause afin de laisser l’audience se détendre et de songer à la fin du premier acte. Du retour de la pause, elle doit être ramenée immédiatement à la succession de l’histoire. L’élément déclencheur devrait se produire environ à mi-chemin du premier acte, après la mise en scène de départ. Accompagnez l’élément déclencheur de plusieurs scènes pour attirer l’attention de l’audience. Elles peuvent être dramatiques, tragiques ou de la comédie. Ces scènes doivent être construites dans le sens d’un point de conflit qui achèvera l’acte premier. Mettez fin au premier acte juste après le point culminant de la tension dans l’histoire à ce point. L’audience restera sur sa faim à la pause et reviendra impatiente de suivre le second acte. Commencez le second acte avec un niveau de tension plus bas que la fin du premier acte. Vous devrez ramener l’audience en douceur dans l’histoire et dans son conflit. Présentez plusieurs scènes du second acte qui élèveront l’enjeu dans le conflit vers le paroxysme de l’histoire ou le point de tension et de conflit le plus élevé, juste avant la fin de la pièce. Détendez l’audience vers la fin avec le dénouement et la résolution. Bien que toutes les pièces ne connaissent pas une fin heureuse, l’audience doit avoir l’impression que toute la tension que vous avez accumulée au cours de la pièce a été libérée. 5 Essayez une structure de trois actes. Pour cela, optez pour une intrigue plus longue et plus complexe. Si vous êtes nouveau dans la dramaturgie, vous pouvez commencer avec une pièce d’un ou de deux actes, car une longue pièce de trois actes pourrait maintenir l’engouement de l’audience pendant deux heures [12] ! Il faut beaucoup d’expérience et de savoir-faire pour composer une production qui puisse attirer l’audience pendant toute cette durée. Vous devriez donc au départ revoir vos ambitions à la baisse. Cependant, si l’histoire que vous comptez raconter est assez complexe, une pièce en trois actes pourrait être votre meilleure option. Tout comme la pièce en deux actes, elle permet des changements importants au niveau du décor, des costumes, etc. au cours des pauses entre les actes. Chaque acte de la pièce théâtrale doit atteindre son propre objectif de narration [13] . Le premier acte est la mise en scène prenez le temps de présenter les personnages ainsi que des informations générales. Amenez l’audience à se préoccuper du personnage principal protagoniste et de sa situation pour assurer une forte réaction émotionnelle lorsque la situation commencera à mal tourner. Le premier acte devrait aussi annoncer le problème qui sera développé tout le long de la pièce. Le 2e est la complication les enjeux deviennent plus élevés pour le protagoniste étant donné que le problème devient plus difficile à gérer. Une bonne manière d’élever les enjeux dans le second acte, c’est de révéler une information importante non loin du paroxysme de l’histoire [14] . Cette révélation devrait semer le doute dans l’esprit du protagoniste avant qu’il ou elle ne trouve la force de résister à travers le conflit pour en arriver à la résolution. L’acte 2 devrait prendre fin d’un air abattu, où les plans du protagoniste se présentent comme un désastre. Le 3e acte est la résolution le protagoniste surmonte les obstacles du second acte et trouve un moyen d’atteindre la conclusion de la pièce. Notez que toutes les pièces ne connaissent pas une fin heureuse. Il se peut que le héros meure dans la résolution, mais l’audience devra en tirer une leçon [15] . Voici des exemples de pièces en trois actes Mercadet le faiseur de Honoré de Balzac et Pigeon A Fantasy in Three Acts, de John Galsworthy. 1 Passez en revue les actes et les scènes. Dans les deux premières sections de cet article, vous avez fait un remue-ménage sur les idées de base concernant l’arc narratif, l’élaboration de l’histoire et de l’intrigue et la structure de la pièce. À présent, avant de vous assoir et écrire la pièce, vous devriez ordonner toutes ces idées en de grandes lignes. Pour chaque acte, exposez ce qui se passe dans chaque scène. À quel moment les personnages principaux sont-ils présentés ? Combien de différentes scènes avez-vous et quel évènement spécifique a lieu dans chaque scène ? Veillez à ce que les évènements de chaque scène se construisent en direction de la prochaine scène pour assurer le développement de l’intrigue. À quel moment aurez-vous besoin de faire des changements de décor ou de costume ? Prenez en considération ces genres de détails techniques pour développer les grandes lignes de la mise au point de votre histoire. 2Développez vos grandes lignes en écrivant votre pièce. Quand vous aurez défini vos grandes lignes, vous pouvez à présent rédiger la pièce théâtrale. Vous n’avez qu’à commencer par mettre votre dialogue de base, sans vous soucier du fait que le dialogue soit naturel ou pas ou de la façon dont les acteurs se débrouilleront une fois sur scène. Sur le premier brouillon, vous devrez juste mettre noir sur blanc comme le disait Guy de Maupassant. 3Travaillez à créer des dialogues naturels. Vous devez donner à vos acteurs un scénario assez solide, pour qu’ils puissent passer les répliques de façon humaine, réelle et émotionnellement puissante. Lisez à haute voix et enregistrez votre premier brouillon puis écoutez-le. Prenez note des points qui semblent être robotiques ou trop grand. Souvenez-vous que même dans les pièces littéraires, vos acteurs doivent avoir le ton des gens normaux et non le ton de ceux qui donnent un bon discours, en se plaignant de leur boulot au diner autour d’une table. 4Laissez les conversations prendre des tangentes. Lorsque vous discutez avec vos amis, il est rare que vous vous en teniez à un seul sujet avec une attention particulière. Dans une pièce, la conversation doit guider les personnages vers le prochain conflit. Vous devez permettre de petites diversions pour la rendre plus réaliste. Par exemple, au cours d’une discussion sur la raison pour laquelle la petite amie du protagoniste a rompu avec lui, il doit y avoir au préalable une séquence de deux ou trois répliques qui mentionne depuis quand ils sont ensemble. 5 Insérez des pauses dans le dialogue. Même si ce n’est pas méchant, les gens s’interrompent dans les conversations tout le temps, même si c’est pour dire leur approbation avec un C’est bon, j’ai compris ! ou un Non, tu as carrément raison ! Les gens s’interrompent aussi souvent en changeant de sujet dans leurs phrases Je veux juste… Tu sais, ça ne me gêne pas de t’emmener là-bas le samedi, le truc c’est que, écoute, j’ai bossé pas mal pas peur d’utiliser des fragments de phrases. Bien qu’on ait été formé à ne jamais utiliser des fragments à l’écrit, on les utilise tout le temps lorsqu’on parle J’ai horreur des chiens, eux tous. 6 Ajoutez des indications scéniques [16] . Les mises en scène permettent aux acteurs de comprendre votre vision de ce qui se passe sur scène. Utilisez l’écriture en italique ou les parenthèses pour faire la différence entre votre mise en scène et les paroles dites. Même si les acteurs doivent faire preuve de leur propre créativité pour donner vie à vos mots, vous pouvez donner quelques directions spécifiques comme répliques [silence long et gênant] ; actions physiques [Silas se lève et marche avec nervosité]. [Marguerite ronge ses ongles] ; états émotionnels [anxieuse], [enthousiaste], [prend la jupe sale comme si elle la dégoutait]. 7 Récrivez votre brouillon autant de fois que possible. Vous n’allez pas achever votre pièce au premier brouillon. Même les écrivains expérimentés ont besoin de faire plusieurs brouillons pour une pièce avant d’être satisfaits du produit fini. Ne vous mettez pas la pression ! À chaque passe, ajoutez plus de détails qui donneront vie à votre production. Même en ajoutant des détails, souvenez-vous que la touche d’effacement peut être votre meilleur ami. Comme le dit Donald Murray, vous devez enlever le mauvais, pour que le bon se révèle. Supprimez tous les dialogues et évènements qui n’apportent rien à la résonnance émotionnelle de la pièce. Les conseils du romancier Leonard Elmore s’appliquent aussi aux pièces de théâtre essayez de laisser les parties que les lecteurs ont tendance à éviter [17] . Conseils La plupart des pièces ont lieu à des endroits et des lieux spécifiques, soyez donc cohérent. Un personnage des années 30 pourrait passer un appel ou envoyer un télégraphe, mais il ne regarderait pas la télévision. À la fin de cet article, vérifiez les sources des vrais formats de pièce et suivez les règles établies. Persévérez toujours et improvisez si vous oubliez une réplique pendant le spectacle. Parfois, vous trouverez une meilleure réplique ! Lisez le scénario à haute voix pour une petite audience. Les pièces sont basées sur des mots, et ce pouvoir ou son absence se remarque très vite à l’oral. Ne laissez pas votre pièce dans un lieu secret, faites plutôt savoir que vous êtes un écrivain ! Écrivez de nombreuses versions de votre pièce, même si la première vous a donné entière satisfaction. Avertissements L’univers du théâtre est plein d’idées, mais le traitement qu’on donne à chaque histoire doit relever de l’originalité. Le fait de voler l’histoire d’autrui ne constitue pas seulement une indifférence cruelle à la morale, c’est aussi un acte répressif passible de sanction juridique. Le rejet surpasse grandement l’acceptation, mais ne vous découragez pas. Si vous êtes ratatiné par l’indifférence d’une pièce, écrivez-en une autre. Protégez votre œuvre. Veillez à ce que la page de garde de votre pièce théâtrale contienne votre nom et l’année de parution de l’œuvre, précédés du symbole de droit d’auteur ©. À propos de ce wikiHow Cette page a été consultée 8 861 fois. 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\n\n\n fin d une pièce à grand spectacle
Loeuvre de la chorégraphe allemande Pina Bausch est plus vivante que jamais. Cette année en France, on la retrouvera à Lyon, à Lille et
Histoire En 1925, Willy Wolf, polonais exilé à Nantes, ouvrier ajusteur mais aussi cascadeur et plongeur, trouve la mort en sautant du pont transbordeur. Avec une bascule, un plongeoir et une moto volante, les six acrobates de La Contrebande revisitent l’histoire vraie et interrogent l’absurdité du risque. Une pièce de cirque renversante ! En 1925, un dimanche de printemps, Willy Wolf saute du haut des 53 mètres du pont nantais, devant des milliers de personnes. Puisqu’on lui avait refusé une moto enflammée, l’entêté trompe-la-mort se pare d’une écharpe embrasée, qui l’asphyxie en plein vol. Sa fin légendaire fait de lui l’un des pionniers de la performance acrobatique. Dans la vie comme dans le cirque, qu’est-ce que l’exploit ? À quel moment la prise de risque bascule-t-elle dans l’absurdité? Les jeunes acrobates s’aventurent sur la corde raide qui sépare franchissement des limites et renoncement au danger. Bascule, voltige, théâtre et chant créent un épatant ballet de sensations fortes. En partenariat avec Théâtre ONYX scène conventionnée de Saint-Herblain. Le festival Les Avant Curieux est organisé par l’Avant Courrier et Curios accompagnateurs d’artistes, en co-réalisation avec Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique et Théâtre ONYX scène conventionnée de Saint-Herblain. Avec le soutien du Département de Loire-Atlantique, Ville de Nantes, Région Pays de la Loire. En partenariat avec le CNAREP La Paperie, Nantes Aménagement, Musique et Danse en Loire Atlantique, la Nantaise de diffusion, Ici Nantes.
Réservezvos places de theatre pour : NOCES DE CORAIL - LE FUNAMBULE MONTMARTRE. Le prix des places est à partir de : 12.00 €. Date : vendredi 8 avril 2022 au dimanche 26 juin 2022. Vous disposez par ailleurs du service e-ticket pour imprimer vos billets à domicile dès la fin de commande pour NOCES DE CORAIL. Glossaire du théâtre Par André G. Bourassa. Soutien multimédia, François Bourassa. Scène du mystère de la mort-résurection d'Osiris. Fresque, Thèbes, 3200 Isis allaitant Horus, l'enfant-soleil, dans un décor de papyrus. Fragment retrouvé à Luxor autrefois Thèbes en 1895. Illustration tirée de Robin May, History of the Theater, Secaucus Chartwell Books, 1986, Ces définitions sommaires ont pour but de faciliter une lecture critique des textes reliés au théâtre. Elles touchent à la fois l'écriture, l'espace et l'événement. Des renvois indiquent les sources principales de certaines définitions et les ouvrages où l'on peut trouver des indications plus élaborées. Vos commentaires sont bienvenus à l'adresse A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A Acoustique modèle Adj. qui a trait à l’écoute. Subst. traité des sciences physiques portant sur le son; règles architecturales relatives à la résonance; qualité sonore d’une salle. Voir Image acoustique. Actantiel Schéma théorique cherchant à formuler le déroulement critique d’une pièce à la manière de celui de la phrase sujet, action, objet. Cette hypothèse, parfois dite du carré sémiotique », peut permettre, surtout quand l’intrigue est particulièrement touffue, de mieux discerner qui fait quoi. Acte Division externe de la pièce en parties d'importance sensiblement égale, en fonction du déroulement de l'action. Pavis 1987, p. 25-27. Voir Scène et Tableau. Acte de langage Unité de parole définie dans sa capacité d'influencer ou d'orienter l'agir. L'énoncé est locutoire en ce qu'il est une prise de parole, production d'une séquence verbale sonore et organisée; illocutoire quand il établit ses conditions de réception et influence les relations entre participants; perlocutoire quand il indique l'effet recherché. On peut le qualifier, dans l'un ou l'autre cas, comme représentatif ou constatif soit expositif, soit verdictif; impératif ou directif; promissif; expressif; décisif ou déclaratif. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 84; Maingueneau 1996, p. 10. Voir Pragmatique. *Acter Anglicisme to act, ou dérivé de acte » et acteur ». Terme populaire pour jouer un rôle », simuler ». Glossaire du parler français du Canada, p. 14. Acteur, actrice Du latin agere, agir, faire. Celui, celle qui remplit le rôle d’un personnage. Certains ont tendance à réserver ces termes au cinéma et à employer de préférence, au théâtre, comédien, comédienne. Voir Comédien et Comédienne. Action Du latin agere, agir, faire. Ce qui se produit sur scène, de par l’intervention des personnages. L’action est dite externe, pour désigner les mouvements physiques, ou interne, pour désigner le passage d’un état à l’autre dans le caractère d’un personnage. On désigne parfois la pièce elle-même comme action », dans la mesure où son écriture est dramatique, visant à être jouée, contrairement aux fables qui sont destinées à la seule lecture. Paquin. Voir Acte, Acteur, Personnage. Agon Dialogue et conflit des ennemis qui forment le cœur de la pièce. Pavis 1987, p. 34. Alexandrin Vers français de douze syllabes. Robert 1991. Allitération Répétition, dans une réplique ou un simple vers, d'une ou de plusieurs consonnes initiales ou intérieures, à des fins de rythme ou de sonorité imitative. Ex. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » Racine, Andromaque, acte V, sc. 5. Elle peut contribuer adonner un ton tragique ; Pâle, profondément mordue, // Et la prunelle suspendue » Paul Valéry, La pythie », in Charmes. Ou comique , volontaire ou pas Non, il n’est rien que Nanime n’honore » Voltaire, Nanine, acte II, sc. 8. Voir Image acoustique. Analepse Retour en arrière, ramenant sur scène un moment du passé. Voir Flash-back. Contraire d’Anticipation et Prolepse. Anamorphose Transformation. Changement donné à une forme par une source extérieure. Jean-Paul Riopelle, par des retouches à des gravures imprimées à l’aide du bout d’une bille de bois, a fait surgir de ses lignes un personnage nordique inattendu, Le Roi de Thulé », qui réfère à une scène de Faust. Anamorphose, le scénario d’Henry Miller et Tom Phelan, est fondé sur une intrigue dénouée grâce au reflet d’un indice sur un cylindre. Au théâtre, le mélodrame recourait à des jeux de miroirs pour faire apparaitre de façon virtuelle un personnage dissimulé démon, spectre…. L'utilisation de la lumière noire peut révéler une dimension insoupçonnée des costumes et accessoires d’un spectacle. Anaphore Répétition d'un mot ou d'une expression au début de phrases ou de vers successifs. On cite Ô Rome, unique objet de mon ressentiment, // Rome à qui vient ton bras d'immoler mon amant, // Rome qui t'a vu naître et que ton cœur adore, // Rome enfin que je hais, parce qu’elle t’honore. » Corneille, Horace, Acte IV, Sc. 5. À ne pas confondre avec allitération. Antagoniste Personnage en opposition ou en conflit. Pavis 1987, p. 39. Anticipation Brève scène permettant de prévoir un moment ultérieur, voire même le dénouement. Voir Prolepse. Contraire d’Analepse et Flash-back. Antihéros Personnage principal ne correspondant pas aux caractéristiques ou aux valeurs du héros traditionnel ex. Joseph, dans Un simple soldat, de Marcel Dubé. Robert 1991. Antonomase Figure de style qui remplace le nom d'un personnage par une périphrase ou par un nom commun qui le caractérise ex. l'homme aux rubans verts , pour Alceste, dans Le Misanthrope de Molière. Pavis 1987, p. 44. Aparté Mot ou parole que l'acteur dit à part soi et que le spectateur seul est censé entendre. Robert 1991. Aphorisme Formule résumant un point de science, de morale. Robert 1991. Archétype Ensemble de dispositions acquises et universelles de l'imaginaire humain. Réseau de mythes ayant leur origine dans une vision collective. Pavis 1987, p. 46-47. Archiénonciateur Qui ordonne un réseau de paroles, sans nécessairement adopter le point de vue particulier de l'un des énonciateurs. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 82. Argument Résumé de l'histoire que la pièce met en scène. Pavis 1987, p. 47. On parle également d'un argument de ballet. Arlequinade Pièce, avec ou sans paroles, ayant Arlequin pour personnage central. Il peut s'agir de la réécriture d'une pièce connue, comme Dom Juan, dont une version, Le Festin de pierre, attribue à Arlequin le rôle du valet. Cette version a été présentée à Québec en 1765. Robert 1991; Corvin 1991, p. 109. Artaudien Particulier aux pièces et théories d’Antonin Artaud. Se dit des textes dramatiques ou scéniques qui suivent ses préceptes, notamment l’appartenance du théâtre à la vie, le rejet du chef d’œuvre et le refus de toute complaisance envers le public cruauté. Voir Double du théâtre. Assistant à la dramaturgie Voir Dramaturgiste. Assonance Répétition du même son, spécialement de la voyelle accentuée à la fin de chaque vers ex. belle et rêve. Robert 1991. Voir Rime. Attente Attitude d'expectative du public, reposant surtout, par anticipation, sur la conclusion et la résolution finale des conflits. L'horizon d'attente est l'ensemble des expectatives. Pavis 1987, p. 51-52. Voir Suspense. Autguste Type de clown triste, reconnaissable à ses habits en lambeaux. Pavel Kohout en a fait le rôle titre dans Auguste Auguste, auguste. Auteur dramatique Voir Dramaturge. Avant-scène Partie de la scène comprise entre la rampe et le cadre de scène. Bouchard 1878, p. 30-31. Corvin 1991, p. 79. Avertissement Texte d'escorte où l'auteur dramatique s'adresse directement au lecteur, l'avertit de ses intentions, précise les circonstances de son travail, analyse son œuvre, prévient d'éventuelles objections. Pavis 1987, p. 53. Voir Paratexte. Axe discursif Grand courant qui semble traverser une œuvre et la rattacher à d'autres du même type ou du même temps, et qui peut être décelé et analysé selon diverses approches critiques esthétique, psychologique, sociologique, etc.. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 5. Voir Discours. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z B Baignoire Loge aménagée légèrement au-dessus du parterre. Certaines architectures prévoient une forme convexe au muret qui donne du côté de la salle, d’où le surnom de baignoire ». On y installe parfois les musiciens. Voir loge. Baladin Amuseur public cirque, foire, rue...; applicable surtout à celui qui venait baller danser. C’est au sens de jeune errant » que Synge lui a consacré un rôle-titre, Le Baladin du monde occidental. Balcon Galerie surplombant l’arrière du parterre et pouvant s’étendre sur les côtés, jusqu’à l’avant-scène. Certaines salles ont des balcons superposés, qui peuvent être désignés par des noms différents Corbeille, Paradis. Balle enfant de la Artiste issu d’une famille d’artistes. Le terme, d’origine incertaine, peut se rattacher à deux sens du mot balle ». Dans un cas il référerait aux familles de baladins. Dans l’autre, aux artistes itinérants qui ne transportaient pour tout bien que leur baluchon, ou balle. Balustrade Rangée de colonnettes arrondies, ou balustres, portant une longue tablette et servant à délimiter un espace surélevé patio, chœur d’église ; du latin stratum, pavé. Voir Estrade. Banquiste Amuseur public cirque, foire, rue..., applicable surtout à celui qui annonçait les spectacles présentés sur le banc tréteau. Voir Saltimbanque. Baroque Se dit d'un style caractérisé par la liberté des formes et la profusion des ornements. Robert 1991; Bourassa 1967, p. 81-85. Bateleur Amuseur public cirque, foire, rue...; applicable surtout à celui qui fait des tours d’escamotage. Berquinade Terme péjoratif désignant une pièce écrite pour la jeunesse, généralement moralisatrice et fadement optimiste, à la manière d'Arnaud Berquin. Voir Robert II. Bienséance Conformité aux conventions littéraires, artistiques et morales d'une époque ou d'un public. Une des règles du classicisme les mœurs du héros doivent être acceptables et les faits historiques vraisemblables; la réalité ne doit pas paraître sous des aspects vulgaires ou quotidiens; la sexualité, la violence et la mort sont refoulées hors scène. Pavis 1987, p. 56. Bonimenteur Personne ou personnage ayant pour fonction, à la manière d'un rhapsode, mais sur le mode théâtral, de rendre en paroles les scènes de films muets. Voir Rhapsode. Boulevard Type de pièces, souvent fondées sur le triangle amoureux ou sur des intrigues policières, telles qu’on les présentait à Paris, au XIXe siècle, dans les théâtres situés sur les grands boulevards, dont l’un était surnommé Boulevard du crime » en raison des polars qu’on y jouait. Voir Polar, Triangle amoureux. Brechtien Particulier aux pièces et théories de Bertotl Brecht. Se dit des textes dramatiques ou scéniques qui suivent ses préceptes, notamment le recours au style épique, l’utilisation de procédés de distanciation et la vision de la mise en scène comme lecture. Voir Gestus, Praxis et Reflet. Brigadier Bâton utilisé pour frapper les coups annonciateurs du début d'une représentation. Voir Coups. Brigadier des cintres Voir Cintrier. Bruitage Reconstitution des bruits d’ambiance pour accompagner une dramatisation cinéma, jeux vidéos, radio, télévision, théâtre. Bruiteur Technicien chargé du bruitage. Bunraku Théâtre millénaire des marionnettes d'Osaka, où un récitant, son livret posé devant lui, prend plusieurs voix, passant du parlé au chanté selon émotions et situations. Les manipulateurs recourent à une gestuelle furi, mimant le quotidien, ou à une gestuelle kata, stylisée et symbolique. Le spectacle Les Sept Branches de la rivière Ota, de Robert Lepage, comporte un épisode de Bunraku. Corvin 1991, p. 136-137; Bourassa, p. 64-68. Burlesque Forme de comique outré, employant des expressions triviales pour travestir des personnages et des situations héroïques; l'épopée burlesque apparaît en France au milieu du XVIIe s, et René-Louis Chartier de Lotbinière en signe une au Québec en 1666. La comédie burlesque du XXe s s'en prend surtout, sur des canevas grotesques et parfois grivois, aux croyances et aux institutions, usant de techiques particulières, comme la ligne de fille et un personnage remplissant le rôle de faire-valoir angl. straight-man. Pavis 1987, p. 59-60; Robert 1991. Buto Forme japonaise contemporaine de danse-théâtre. Commencée en 1959, cette danse-théâtre prit le nom de Danse des ténèbres [ankoku buto] ; elle est issue d'une obscure résurgence des campagnes marquées par la bombe atomique. Ses origines sont marquées par l'évocation simultanée du sexe, et de la mort. On lui associe à l'origine les performances de Kunio Motofuji, dit Tatsumi HIJIKATA, et Kazuo OHNO. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z C Cabotin Acteur qui attire l'attention sur lui aux dépens des autres, compromettant les intentions du metteur en scène. Mauvais acteur. Cabotinage Jeu de cabotin. Peut se dire de l'ensemble d'une mis en scène qui paraîtrait détourner un texte des intentions de l'auteur. Cage de scène Voir Cintre. Canevas Résumé ou scénario d'une pièce pour les improvisations des acteurs, en particulier ceux de la commedia dell'arte. Pavis 1987, p. 63. Canular Blague, farce, fausse nouvelle. Robert 1991. Captatio benevolentiæ Expression latine désignant le moment où, dans certaines pièces, un interprète ou le directeur réclame l’indulgence du public. Voir Plaudite. Caractère Trait propre à une personne qui permet de la distinguer des autres. Ensemble des traits physiques, psychologiques et moraux d'un personnage. Personne ou personnage considéré dans son individualité, son originalité, ses qualités morales. Les caractères constituent, selon Aristote, un des six éléments de la tragédie, avec le chant, l'élocution, la fable, la pensée et le spectacle. Pavis 1987, p. 63-64; Robert 1991. Carnavalisation Transformation spectaculaire d'un événement par le renversement total des situations habituelles ex. costumes et masques de luxe pour une fête populaire, personnage comique pour un rôle sérieux; au théâtre Vie et mort du roi boiteux, de Jean-Pierre Ronfard. Casting Terme anglais pour désigner l’attribution des rôles - avec ou sans consultation d'agences spécialisées - d'après l'âge, la morphologie, la voix, la célébrité. Paradoxalement, le terme anglais désigne aussi un coup de dé et, originellement, une attribution de certains emplois par tirage au sort. Voir Distribution, Dramatis personae, Emploi et Entre-Parleurs. Catalepse Achoppement sur une syllabe, un mot, un argument, à la fin d'une réplique, suivi d'une interruption suppléante par un interlocuteur. Voir Prolepse. Catastrophe Dans la tragédie grecque, dernière des quatre parties de l'œuvre, où le héros reçoit sa punition, généralement funeste. Correspond au dénouement, dans la tragédie classique. Pavis 1987, p. 66. Catharsis Effet de purgation des passions produit sur les spectateurs d'une représentation dramatique non distanciée. Robert 1991. Césure Repos à l'intérieur d'un vers, après une syllabe accentuée. Robert 1991. Champ de cœxistence Phénomène d'intertextualité selon lequel un énoncé en suppose d'autres, se situe dans une série d'effets et de successions, et participe à une distribution de fonctions et de rôles. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6, n. 11. Chant Dans le théâtre grec, terme pour désigner le texte poétique de la choreia. voir ce mot. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les caractères, l'élocution, la fable, la pensée et le spectacle. Dans le théâtre épique brechtien, on parle plutôt de songs voir ce mot. Chiasme Figure formée d'un croisement de termes ex. J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes », Phèdre, v. 690. Molinié 1992, p. 77. Choreia Dans le théâtre grec, intervention du chœur, faite de danse, de musique et de poésie. Cette dernière est la seule partie conservée de façon intégrale, mais les deux autres sont évoquées dans certaines indications scéniques ou partiellement connues grâce à des illustrations, pour l'une, et à des sonorités linguistiques, pour l'autre. Bourassa 1968, p. 48-52. Chorégraphie Terme, issu du théâtre grec où il désignait l'art de diriger les chœurs, utilisé depuis le début du XVIIIe s pour désigner l'art de composer des danses et d'en régler les figures et les pas. Aujourd'hui employé pour désigner la mise en scène du théâtre gestuel. Chœur Groupe - ou groupes alternés - chargés d'intervenir collectivement, par le chant, la danse et le récitatif, dans le cadre d'un rituel ou d'un spectacle. Dans le théâtre grec, l'intervention des choreutes, dirigée par un coryphée, est dite choreia voir ce mot. Du chœur grec, et plus tard du chœur médiéval, se sont détachés les interprètes des rôles individualisés qui caractérisent le théâtre occidental. Bourassa 1968, p. 57-61. Cintre Voûte, cage aménagée au-dessus de la scène pour y recevoir les décors à dégagement vertical; on dit aussi cage de scène et tour de scène » . Par métonymie support servant à suspendre le décor. Cintrier Technicien responsable des cintres. Voir Brigadier des cintres. Comédie Action scénique qui provoque le rire par la situation des personnages ou par la description des mœurs et des caractères, et dont le dénouement est heureux. Du grec comoidia [κμιδια], fable urbaine, mot formé de komê [κμη], ville, et oïdê [ιδη], ode, chant, fable; apparentée à komoï [κμοι], fêtes urbaines. La comédie grecque est une forme qui fut soutenue par le premier régime démocratique. Elle visait la purification » des spectateurs en leur montrant l’issue risible de certaines faiblesses. Voir Catharsis. Comédie-ballet Ballet parlé, construit à la manière d'une comédie, ou comédie entrecoupée d'épisodes dansés selon une technique propre au ballet. Comédie de caractère Comédie où le rire est provoqué par les traits ou travers d’un personnage qu’on fait ressortir et dont souvent on se moque Molière en a exploité plusieurs, souvent mentionnés dans le titre atrabilaire ou misanthrope, avare, bourgeois, Don Juan, étourdi, faux dévot ou imposteur, fâcheux, fourbe, hypocondriaque, jaloux, précieux… L’anglais désigne le personnage par le terme character. Comédie de situation Comédie où le rire est provoqué par la disposition des personnages ou des événements personnages disparates, gestuelle inappropriée ou répétitive, costume ridicule, connivence supposément secrète avec le public aux dépens d’un faire-valoir. Comédie musicale Comédie où l'intrigue, peu resserrée, sert de prétexte à une suite de chansons et de danses. La plus célèbre dont la musique ait été composée par un Québécois, Galt MacDermot, est Hair, créée en 1967. Comédien, comédienne Celui ou celle qui joue la comédie. De façon plus générale celui ou celle qui tient un rôle il n’y a pas de terme spécifique pour celui ou celle qui joue le drame. Voir Acteur, actrice. Commedia dell'artex Comédie d’origine italienne dans laquelle des personnages typés improvisent à partir d’un canevas, voire même des seules caractéristiques traditionnelles des personnages. La Comédie italienne de Paris, originellement fondée sur les mêmes stéréotypes, en vint à produire des pièces écrites pour ces personnages par des dramaturges comme Marivaux. Robert 1991. Voir Arlequinade, Pantalonnade. Compagnie de théâtre Société de production dont les statuts sont normalement soumis aux lois du commerce avec conseil d’administration, exécutif, etc.. Le choix des pièces revient généralement à une direction artistique et l’embauche varie avec la distribution. Voir Troupe de théâtre. Connotation Ensemble des valeurs subjectives variables d'un mot. Larousse 1995. Voir Dénotation. Console Appareil progammé comportant les claviers, registres et moniteurs de la régie d'éclairage ou de son. Larousse 1995. Contexte Ensemble des circonstances qui entourent l'émission du texte linguistique et/ou de sa représentation, circonstances qui en facilitent ou permettent la compréhension. Pavis 1987, p. 95-96. Voir Hors-texte. Contrepoint Série de lignes thématiques ou d'intrigues parallèles qui se correspondent selon un principe de contraste. Pavis 1987, p. 96. Convention théâtrale Ensemble des présupposés idéologiques et esthétiques, explicites ou pas, qui permettent au public de recevoir correctement la pièce; entente selon laquelle cette dernière correspond à des normes connues et acceptées. Pavis 1987, p. 97-98. Corbeille Terme parfois utilisé pour désigner le premier balcon. Voir Balcon, Galerie. Corde ! Pour combattre les incendies, on suspendait au-dessus de la scène des seaux d'eau qu'une corde permettait de faire renverser. Lancer le cri à un moment inapproprié entraînait une inondation désastreuse, d'où l'interdiction - encore maintenue par superstition - de prononcer le mot sur scène. Mais on ne pouvait l'éviter dans les coulisses, puisque des manipulations de décors se faisaient par un système de cordages emprunté aux marins. Cornélien Qualité d’un type d’héroïsme sacrifiant les sentiments au devoir, tel que rendu célèbre par le théâtre de Pierre Corneille. Par extension personnages, pièces ou vers du même type. Voir Drame cornélien. Coryphée Chef de chœur, dans le théâtre grec ou les jeux choraux qui s’en inspirent . Robert 1991. Voir Chœur. Costume Apparence extérieure des comédiens en représentation y compris la nudité, vêtement de scène choisi selon ce qu’on appelait la coutume époque, rang, type…. La commedia dell’arte a des costumes fixés par la tradition pour certains personnages à caractère, comme Arlequin, Colombine, Pantalon, Pierrot ou Polichinelle. Costumier Espace de rangement des costumes. Voir Magasin. Coulisse Glissière permettant le déplacement des panneaux décoratifs qui sont généralement distribués en paire de chaque côté de l'espace de jeu, et qui ont pour double fonction de dissimuler les dégagements latéraux et d'accentuer l'effet de perspective créé par le cyclorama. Par métonymie dégagement dissimulé derrière les panneaux. Robert 1991. Voir Hors-scène. Coups trois Trois coups frappés pour attirer l'attention du public au début d'une pièce, particulièrement quand il y a lever de rideau. Certains font remonter la tradition au Moyen Âge, où les trois coups finals pour la Trinité auraient été précédés d'un martèlement souvent constitué d'onze coups les douze apôtres moins Judas. Les coups sont frappés avec un bâton dit "brigadier" voir ce mot. Cour Côté droit de la scène, vue prise de la salle. Bouchard 1878, p. 74. Voir Jardin. Couturière Répétition où se font les retouches aux costumes. Par métonymie dernière répétition avant la générale. Robert 1991. Critique Épistémologie, ou étude raisonnée d'un objet à partir d'un ou plusieurs critères servant de base à un jugement de valeur. Robert 1991. Cyclorama Toile peinte disposée sur un rouleau, et qu'on tire à la verticale pour créer un fond de scène, ou qu'on déroule à l'horizontale, en un mouvement continu, pour simuler un déplacement latéral. Le théâtre classique oblige trois types de fonds de scène une terrasse de chateau pour la tragédie, une place publique pour la comédie, et un paysage de campagne pour la pastorale. Fam. cyclo A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z D Danse-théâtre Forme de danse où le caractère épuré des mouvements classiques fait place à une expression communicatrice proche du théâtre ; on y introduit parfois du texte. Déclamateur Personne qui abuse du ton oratoire. Acteur qui débite sa part de dialogue par pure mémoire, sans l’articuler sur la réplique de l’autre. Déclamation Art de dire un texte. Abus de l’emphase. Déclamatoire D’expression pompeuse, loin du naturel. Déclamer Dire un texte. Débiter une réplique sans tenir compte de la rétroaction. Décor Arrangement de la scène en vue de donner aux spectateurs un référent spatial. On a aujourd'hui tendance à restreindre ce mot pour désigner un aménagement constitué de panneaux peints et de quelques objets, et à recourir à scénographie pour désigner le décor construit. Pavis, p. 107-109; Ubersfeld 1996, p. 23. Voir Cyclorama et Coulisse. Décorum Ensemble des règles qu'il convient d'observer pour tenir son rang sans une bonne société. Robert 1991. Dégagement Espace disponible, en dehors de l'aire de jeu, pour les entrées et sorties de personnages et les changements de décor et d'accessoires. Certaines scènes, conçues pour le cinéma, offrent peu ou pas de dégagements pour le théâtre. Voir Hors-scène. Déguiser se Changer de guise, de manière. Prendre une apparence différente de la sienne, se rendre méconnaissable. Deixis Situation d'énonciation. Lieu et moment où locuteur et auditeur n'ont d'existence que par rapport au message transmis. Pavis 1987, p. 112-113. Dénégation Situation du spectateur qui subit l'illusion théâtrale, tout en ayant le sentiment que ce qu'il perçoit n'existe pas vraiment. Pavis 1987, p. 113-114. Dénotation Ensemble des éléments fondamentaux et permanents du sens d'un mot. Larousse 1995. Voir Connotation. Dénouement Voir Nœud. Deus ex machina Personnage - ou événement - dont l'occurrence opportune ou l'intervention conclusive, aidée parfois de la machinerie scénique, permet à l'auteur de couper court au développement d'un scénario, de façon à éviter la catastrophe ex. apparition du Commandeur dans Dom Juan. Diachronie Évolution des faits artistiques ou linguistiques dans le temps. Voir Synchronie. Dialecte Variété régionale d'une langue. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 83; Robert 1991. Dialectique Utilisation discursive et actantielle de la contradiction dans la progression d'un discours. Pavis 1987, p. 117-118. Dialogue Entretien entre deux personnes. Ensemble des paroles qu'échangent les personnages d'une pièce de théâtre. Robert 1991. Dialogisme Caractère dialogué d'un texte non théâtral ex. procès-verbal d'un interrogatoire, échange de paroles dans un récit, etc.. En un sens élargi, le terme désigne la structure de toute fiction fondée sur un conflit entre deux polarités ex Horace, de Pierre Corneille. Didascale Nom donné en Grèce à celui qui enseignait un art, notamment l'art dramatique. Didascalie Instruction du didascale à ses interprètes. Ne se dit plus que des indications scéniques données hors texte, séparément des répliques. Voir Indication scénique. Diégèse Imitation d'un événement en paroles, en racontant l'histoire sans représenter ses personnages. Pavis 1987, p. 122. Discipline Ensemble spécifique de connaissances qui a ses caractéristiques propres sur le plan de l'enseignement, de la formation, des mécanismes, des méthodes et des manières. Discours Mode d'appréhension du langage, considéré non comme structure arbitraire langue, mais comme activité de sujets inscrits dans un système déterminé. Se dit d'une unité linguistique constituée d'une succession de phrases linguistique textuelle, d'une unité de communication relevant d'un genre déterminé théâtre, d'un système partagé dans un champ d'application discours socialiste ou de l'association d'un texte et de son contexte. Maingueneau, p. 28-29. Voir axe discursif. Distanciation Effet d'étrangeté par lequel l'acteur ou le metteur en scène tente d'éviter l'identification à un personnage ou à une situation en particulier. Effet obtenu par divers procédés de recul, comme l'adresse au spectateur, la fable épique, la mise à jour du gestus social, les songs, la technique à vue. Ubersfeld 1996, p. 31-32. Voir Épique, Gestus et Song. Dispositif scénique Appareil ou appareillage utilisé dans l’organisation de l’espace de jeu, notamment pour faciliter les déplacements, comme le pont roulant ou la scène tournante. Le théâtre Madison Square de Steele Mackaye avait une scène à trois étages dont on opérait le changement par un mécanisme d’ascenseur. Distribution Répartition des rôles. Se dit du tableau où sont présentés les personnages et leurs interprètes. Voir Casting et Dramatis personae, Emploi et Entre-Parleurs. Dithyrambe Cantique lyrique à la gloire de Dionysos dont serait née la tragédie. Pavis 1987, p. 129. Divertissement Intermède dansé et chanté. Pavis 1987, p. 129. Docudrame Pièce qui n'utilise pour texte que des documents et des sources authentiques et généralement liés à une question sociopolitique ex. Le Vrai procès de Jeanne d’Arc, de René Arnaud et Georges Pitoëff. Pavis 1987, p. 408 théâtre documentaire . Double adresse Voir Double énonciation. Double dialogie Voir Double énonciation. Double discours Énonciations parallèles et parfois contradictoires soutenues par un personnage, voire même par certains éléments de la production. Voir Double énonciation. Double du théâtre Paradoxe par lequel Antonin Artaud présente la vie comme double du théâtre plutôt que l’inverse, s’opposant ainsi à la théorie du reflet. Voir Artaudien et Reflet. Double énonciation Relation spéculaire entre le discours d'un personnage et celui de l'auteur. On dit aussi double adresse ou double dialogue. Voir double discours. Dramaticité Caractère de ce qui est dramatique; qualité d'une écriture, d'un espace ou d'un événement qui sont susceptibles d'être mis en scène. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4. Dramatique Adj. qui se rappoorte au drame. Subst. Fém. courte pièce de théâtre pour la radio ou la télévision. Subst. masc. genre propre au théâtre. Dramatis personae Personnages ou protagonistes dont les noms figurent au générique d'une pièce. Certains noms sont passés au vocabulaire courant, tels œdipien relatif au complexe d’Œdipe, et laïus remontrance, brève allocution, d’après deux personnages de la tragédie grecque ; harpagon avare, et donjuanisme comportement de séducteur compulsif, d’après L’Avare et Don Juan de Molière ; figaro barbier, coiffeur, d’après Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Voir Casting et Distribution. Dramatisation Action de composer une dramatique, un scénario. Transformation d’un concept ou d’une idée en image dans le processus du rêve ou du mythe. Dramaturge Auteur d'un texte dramatique allemand dramatiker. Se dit aussi du dramaturgiste. Dramaturgie Art de la composition des pièces de théâtre. Technique ou poétique de l'art dramatique qui cherche à établir les principes de construction de l'œuvre. Pavis 1987, p. 133-136. Dramaturgiste Spécialiste de la dramaturgie allemand et anglais dramaturg. Intervenant auprès d'une compagnie théâtrale ou d'un metteur en scène, chargé de diverses questions relatives au texte répertoire, adaptation, rédaction, traduction, documentation.... On dit généralement dramaturge ou conseiller dramaturgique. Drame Action scénique représentée par des personnages. Bourassa 1968, p. 35. Drame cornélien Conflit apparemment insoluble parce qu’opposant des protagonistes qui devraient défendre les mêmes sentiments et les mêmes devoirs. Ex. lutte entre frères ennemis. Voir Cornélien. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z E Écran paranoïaque Texte, scène ou tableau qui, pour le lecteur ou le spectateur, fait l’objet de projections mentales plus que de réception critique. Voir Distanciation. Écriteau Pancarte ou écran sur lesquels, dans un esprit de distanciation, certaines indications scéniques sont rendues manifestes pour les spectateurs. Brecht a écrit certaines pièces à écriteaux ». Écriture dramatique Structure littéraire reposant sur quelques principes dramaturgiques séparation des rôles, dialogues, tension dramatique, action des personnages. Pavis 1987, p. 140. Voir Texte dramatique. Écriture scénique Façon d'utiliser l'appareil théâtral pour mettre en scène les personnages, le lieu et l'action qui s'y déroule. Pavis 1987, p. 140. Voir Chorégraphie, Mise en scène et Texte scénique. Édition critique Établissement d'un texte définitif, établi d'après examen des manuscrits et des éditions autorisées du vivant de l'auteur, avec variantes et commentaires à l'appui. Voir Philologie. Effet de mise en évidence Actualisation, mise au premier plan d'un phénomène faisant ressortir la structure artistique du message, libérant les automatismes de perception d'un objet soudain rendu insolite. Pavis 1987, p. 141. Voir Focalisation. Effet de réel Effet qui intervient lorsque le spectateur a le sentiment d'assister à l'événement représenté, d'être transporté dans la réalité symbolisée et d'être confronté à un événement aussi vrai que nature. En opposition à l'effet d'étrangeté. Pavis 1987, p. 141-142. Effet d'étrangeté Effet qui survient quand l'objet montré est critiqué, déconstruit, mis à distance. Cet effet, en opposition à l'effet de réel, a pour conséquence de souligner la théâtralité. Pavis 1987, p. 142. Élocution Choix et ordre des mots du discours, façon de s'exprimer par figures. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les caractères, le chant, la fable, la pensée et le spectacle. On traduit parfois par " expression " le terme grec ici traduit par " élocution ". Pavis 1987, p. 142. Embrayeur Unité, voire personne linguistique je , il , dont la valeur référentielle dépend de l'environnement spatio-temporel de son occurrence. Il permet d'opposer les énoncés par rapport à la situation d'énonciation. Un auteur dramatique et un metteur en scène, dans la mesure où ils contrôlent tous les embrayeurs, peuvent être dits embrayeurs de voix plurielles. Maingueneau, p. 33-34; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 5. Emploi Classification des différents rôles en usage et qui revenaient de droit à un acteur, par contrat ou promotion, et dont il se faisait parfois un fief jeune premier, jeune première, père noble, duègne, soubrette, etc.. On doit aux théâtres d'art la suppression de cette approche, remplacée par le casting. Bouchard 1878, p. 104-105. Voir Distribution, Dramatis personae et Entre-Parleurs. Énonciation Mise en fonctionnement de la langue dans un acte individuel d'utiisation, dont le produit est l'énoncé. Ce n'est pas le seul utilisateur, mais l'interaction qui est première le monologue apparaît ainsi comme une variété du dialogue. Maingueneau, p. 36-37. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 82. Enthousiasme Transport divin, ionisation. Délire sacré par lequel, selon Platon, le poète est placé en état de démence pour faire place à la pensée divine. Robert 1991. Voir Inspiration et Pensée. Entre-parleurs Terme ancien pour désigner les membres d’une distribution. Voir Casting, Distribution, Dramatis personae et Emploi. Épilogue Discours récapitulatif à la fin d'une pièce. Pavis 1987, p. 144. Épique Se dit d'une fable dont le topos, tiré de la vie des hommes, est agrandi et traité de façon telle, notamment par des ajustements idéologiques, qu'il soit presque impossible pour le spectateur de s'identifier au héros ou à la situation. Opposé de tranche de vie. Ubersfeld 1996, p. 41-42. Épisode Chez les Grecs, partie composée de tirades ou de stichomythies et située - outre le prologue et l'exode - entre les interventions chantées et dansées du chœur. Pavis 1987, p. 145-146. Éponyme Se dit d'un personnage qui donne son nom à la pièce Antigone de Sophocle, Hamlet de Shakespeare, Phèdre de Racine. Espace dramatique Construction imaginaire, par le lecteur et même le spectateur, de la structure spatiale du drame. Espace scénique Espace proposé sur scène par le scénographe et ses collaborateurs. Esthétique Philosophie du beau, distincte par son objet de celles du bon éthique, ou morale, et du vrai épistémologie, ou critique. Étude s'attachant à définir des critères de jugement en matière de poésie et d'art. Il existe une esthétique normative jugement d'après des règles stylistiques particulières, et une esthétique descriptive description des formes théâtrales situées par rapport à une sémiologie générale et à une théorie du discours. Pavis 1987, p. 152-153. Voir Stylistique. Estrade Petit plancher surélevé, pouvant servir de tribune ou de tréteau ; du latin stratum, pavé. Voir Tréteau. Euphémisme Expression atténuée d'une notion dont l'expression directe, pour des raisons de bienséance, aurait quelque chose de déplacé ex. feu , pour désir sexuel, vers 680 de Phèdre. Robert 1991. Voir Bienséance. Exode Chant choral de sortie. Exposition Informations fournies dès les premières scènes pour permettre que la situation soit évaluée et l'action comprise. Expression Voir Élocution. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z F Fable Suite de faits qui constituent l'élément narratif d'une œuvre, agencement en système des faits racontés, logique des actions et syntaxe des personnages. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les caractères, le chant, l'élocution, la pensée et le spectacle. On traduit parfois par " histoire " le terme grec ici traduit par " fable ". Robert 1991; Ubersfeld 1996, p. 41-42. Voir Narration. Fait social Se dit des actes relatifs à un groupe d'hommes, conçu comme une réalité distincte, notamment les actes de langage. Robert 1991; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4-5. Faire-valoir Personnage tenant un rôle de soutien dans un type particulier de comédie à deux, notamment le burlesque américain, ou slapstick. Sa fonction consistant surtout à rire des blagues ou subir les brimades du meneur de jeu ; il est parfois conduit à se tenir en retrait, à simuler la naïveté, la timidité. Farce Comédie triviale souvent caractérisée par une tromperie, et se terminant tout aussi souvent par une bastonnade. Bourassa 1968, p. 37. Fatalité Force surnaturelle par laquelle tout ce qui arrive surtout ce qui est désagréable, est perçu comme déterminé d'avance d'une manière inévitable. La fatalité est un moteur de la tragédie grecque. Robert 1991. Féerie Spectacle où apparaissent des personnages surnaturels dieux et démons, fées et enchanteurs..., exigeant d'ordinaire des effets scéniques considérables. On offrit des extraits de l'opéra Vénus et Adonis livret de Jean-François Deshayes, musique de Robert Desbrosses à Québec en 1765. Pavis 1987, p. 167-168; Robert 1991. Feux de la rampe Appareils bougeoirs, lampes, projecteurs... éclairant la scène de bas en haut, à partir de la rampe. Fiction Forme de discours qui fait référence à un univers connu, mais à travers des personnes et à des événements 1987, p. 169-170; Ubersfeld 1996, p. 42. Figurant Personnage à caractère décoratif », sans réplique particulière gardes, membres d’un jury, d’un sénat, etc. Figure de rhétorique Mode d'expression stylistique, variable dans l’utilisation des images sonores, verbales et visuelles, les plus connues étant la métaphore et la métonymie . Voir Métaphore, Métonymie et Rhétorique. Figure Représentation par le langage vocabulaire ou style. Robert 1991. Focalisation Action de mettre au foyer, de faire converger vers un point. Larousse 1995. Voir Effet de mise en évidence. Fonction Ensemble des actions d'un personnage - voire d'un objet - considéré du point de vue de son rôle dans le déroulement de l'intrigue. Pavis 1987, p. 172. Voir Modèle actantiel. Fosse d’orchestre Dans certains théâtres espace réservé aux musiciens, entre la scène et le parterre, légèrement surbaissé de façon à na pas obstruer la vue. Four Mauvaise pièce. Fresnelle Projecteur dont le pouvoir éclairant est augmenté par une lentille à échelons gradués. Robert II 1981, Fresnel. Voir Projecteur. Frontispice Page titre. Image d’accueil, originellement gravée, face au titre; elle constitue souvent une référence sur les décors et costumes d’époque Voir Xylographie. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z G Galerie 1. Emplacement construit au-dessus du parterre et dont l’ouverture sur la scène, protégée par une simple balustrade, permet aux spectateurs une vue en contrebas. 2. Spectateurs qui s’y trouvent. 2. Spectateurs qui s’y trouvent. Voir Balcon. Génétique Étude des différents états d'un texte plans, brouillons, versions, notes, sources et journal de bord. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 3. Gestuelle Ensemble et mode des mouvements d'un acteur ou d'un spectacle. Ubersfeld 1996, p. 43. Gestus Concept d'origine brechtienne désignant, au-delà du simple geste, l'attitude des personnages les uns envers les autres; se situe entre l'action et le caractère. Pavis 1987, p. 183-184. Goût Assentiment culturel sur les valeurs symboliques, particulièrement esthétiques, d’une société. L’assentiment de la majorité, considéré par elle comme le bon goût », constitue un paradigme que des avant-garde finissent par supplanter. L’appréciation d’un art comme le théâtre écriture, espace, événement est généralement transposée vers d’autres, et réciproquement. Grime Moue de la langue franque *grima, masque. A donné grimace froncement, et grimage maquillage vieillissant, puis maquillage de scène. Grotesque Comique caricatural, de type bizarre, burlesque ou fantastique, parfois absurde ou irréel. Terme ayant d'abord servi à caractériser les décorations de caveaux - ou grottes - étrusques découverts durant la Renaissance. Robert 1991; Pavis 1987, p. 185-186. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z H Happening Spectacle qui exige la participation ou prévoit une réaction du public, et qui cherche à provoquer une création artistique spontanée, éventuellement collective. Larousse 1995. Hémistiche Moitié d'un vers, marquée par un repos ou césure. Robert 1991. Héros Type de personnage doué de pouvoirs hors du commun et pouvant se dresser pour ou contre la Cité; Ubersfeld 1996, p. 46. Personnage principal d'une œuvre; Robert 1991. Voir Antihéros. Herse Galerie lumineuse, généralement mobile, suspendue au-dessus de la scène, et permettant d'éclairer de haut en bas. Bouchard 1878, p. 132-133. Voir Rampe. Histoire À certains égards, équivalent de fable, narration comme dans conter une histoire ». Paradoxalement, se dit aussi d’une l’étude diachronique, aussi objective que possible, du passé, en opposition à l’approche subjective de la fable ou narration. Paquin. Voir Fable et Narration. Hors-scène Espace où se déroulent ou sont censés se dérouler des événements qui sont en dehors du champ de perception du public. Il peut s'agir des coulisses d'où proviennent des effets spéciaux, d'une autre aire de jeu d'où l'action est retransmise de façon médiatique, ou d'un espace purement imaginaire. Pavis 1987, p. 193. Hors-texte Terme pour désigner le contexte et l' 1987, p. 194. Hypertexte Texte numérisé, disponible sur disque compact ou sur internet, où des mots ont été programmés de façon à renvoyer à d'autres mots et textes, ou à des annotations et des illustrations. Larousse 1995. Hypocrite Rappel humoristique du terme qu’on employait pour désigner l’acteur dans l’Antiquité. Du latin hypocrita, celui qui agit en-dessous du masque, mime , et ultimement du grec hypocritès [υποκριη], celui qui dialogue en-dessous ldum asque. De hypo- [υπο-], sous », et krinomai [κρινομαι], critiquer », répliquer ». Liddle and Scott, p. 740. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z I Icône Signe visuel qui renvoie à l'objet qu'il dénote simplement en vertu des caractères qu'il possède. Pavis 1987, p. 195-196. Identification Travail de l'acteur et du spectateur pour adopter les attitudes et les sentiments d'un personnage dans un contexte théâtral donné. Ubersfeld 1996, p. 46-47. Idéologème Maxime qui est sous-jacente à un énoncé et dont le sujet circonscrit un champ de pertinence particulier. Angenot 1979, p. 99-100. Idiolecte Utilisation personnelle d'une langue par une seule personne. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 83 et Robert 1991. Illocutoire Voir Acte de langage. Illusion Phénomène qui fait qu'on semble prendre pour réel et vrai, selon la convention d'un spectacle, ce qui n'est que 1987, p. 198-199; Ubersfeld 1996, p. 47. Image acoustique Sonorité évocatrice par le truchement d’une syllabe, d’une lettre, qui n’ont pas nécessairement de lien direct avec le mot mais créent, chez le lecteur ou le spectateur, des associations mentales parfois inconscientes. La sonorité de certains noms de scène ,dont la forme écrite est cryptée, révèle certaines dimensions du personnage, comme Cygne de Coûfontaine, dans L’Otage de Paul Claudel, ou Didrame, Lontil-Déparey et Mixeudeim, dans La Charge de l’orignal épormyable de Claude Gauvreau. L’allitération a parfois pour but, au-delà de l’effet sonore, de créer une image acoustique. Voir Allitération. Imprécation Vœu de mauvais sort, malédiction. Ex, appels à la vengeance des dieux par Thésée, dans Hyppolite d’Euripide et dans Phèdre de Racine, et par Camille dans Horace de Corneille. Indication scénique Instruction d'interprétation ou de production fournie par une didascalie ou un indice. Indice Indication scénique implicite, dans le corps du texte. Inspiration Théorie platonicienne selon laquelle, au moment de la création, la pensée d'un poète, placé pour lors en état de démence de-mens, lui vient d'un dieu. Robert 1991. Voir Enthousiasme et Pensée. Interactivité Influence réciproque des composantes d’une production, notamment dans un cadre interdisciplinaire ou multimédia. Interdisciplinaire Interaction existant entre deux ou plusieurs disciplines; cette interaction peut aller de la simple communication des idées jusqu'à l'intégration mutuelle des concepts directeurs, de l'épistémologie, de la terminologie, de la méthodologie, des procédures, des données et de l'organisation de la recherche et de l'enseignement s'y rapportant. Un groupe interdisciplinaire se compose de personnes qui ont reçu une formation dans différents domaines des connaissances disciplines, ayant chacune des concepts, méthodes, données et termes propres. Interprétation Action de donner ou faire donner vie et sens à une œuvre destinée à la scène. L’incarnation d’un personnage est une interprétation. L’interprétation peut varier d’un interprète à l’autre. Voir Performance. Interpréte Personne dont le jeu donne vie et sens à une œuvre destinée à la scène danse, musique ou théâtre. Intertexte Ensemble des fragments cités dans un corpus donné; relation d'ordre textuel résultant de la mise en présence de deux ou plusieurs discours de l'art ou de l'écriture. Maingueneau 1996, p. 51-52. Voir Hors-texte. Intertextualité Phénomène selon lequel un texte - voire même une œuvre d'art - semble se situer à la jonction de plusieurs discours dont il serait la relecture ou la reprise. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6, n. 11. Intransitivité Statut par lequel le discours dramatique se distingue de la parole commune en ce qu'il est une communication médiate et non réductible à un échange d'information. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 5, n. 8. Intrigue Ensemble des événements qui constituent le déroulement de la pièce. Suite de rebondissements, entrelacement de conflits ou d'obstacles, et moyens mis en œuvre pour les 1987, p. 208-209. Ionisation Voir Enthousiasme. Ironie Énoncé ou situation qui, au-delà de son sens manifeste, en cache un autre, différent et parfois opposé. Pavis 1987, p. 209-211. Isotopie Ensemble redondant de catégories sémantiques qui rend possible la lecture uniforme du récit. Fil directeur guidant le lecteur ou le spectateur dans sa recherche du sens et l'aidant à regrouper divers systèmes signifiants selon une perspective donnée. Pavis 1987, p. 211. Italienne Répétition sans costume, mouvement ni technique, les acteurs étant parfois distribués en position frontale. Ne pas confondre avec scène à l'italienne voir ce mot. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z J Jardin Côté gauche de la scène, vue prise de la salle. Bouchard 1876, p. 143. Voir Cour. Jeu Action libre, sentie comme fictive, située hors de la vie courante, accomplie selon des règles données, dans un temps et un espace expressément circonscrits. Au théâtre, le terme désigne aussi bien une forme médiévale de représentation et une démarche particulière dans l'enseignement des arts de la scène jeu dramatique, que les modalités d'interprétation d'un acteur jeu réaliste, jeu distancié, etc.. Pavis 1987, p. 213-217. Adj ludique. Jeu choral Type de spectacle entièrement interprété par un ou des chœurs, à la manière des premières pièces grecques. Jeu de rôle Joute théâtrale où les comédiens simulent des batailles ou des combats sportifs. ex. Wagrammes et Ligue Nationale d’improvisation. Chacun évolue à l’intérieur des règles de la joute et des coordonnées de son personnage. Cette pratique, conçue à des fins de divertissement, se retrouvait déjà, à des fins théreapeutiques, dans le psychodrame et le sociodrame. Paquin. Voir Psychodrame et Sociodrame. Jubé Galerie, tribune, dans le vocabulaire des églises chrétiennes. Voir Galerie. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z K Kabuki Forme traditionnelle du théâtre japonais, exclusivement masculine, caractérisée par la violence des intrigues et la somptuosité des costumes et des maquillages. La gestuelle, qui exprime le plus souvent les sentiments humains par la danse, l'emporte généralement sur le texte inaudible d'histoires déjà bien connues. Corvin 1991, p. 465-466. Kyôgen Intermède comique entre deux pièces de nô. À l'opposé de ce dernier, le kyôgen est centré sur le dialogue et le geste du quotidien. Le style est appelé le kyôgenkata. Corvin 1991, p. 483-484. Voir Nô. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z L Laïus Adresse, bref discours d’un personnage, à la manière de Laïos, père d’Œdipe. Langue de bois Discours obligé, paroles dictées par une fonction. Ex. discours d’Estragon dans En attendant Godot de Samuel Beckett. Lazzi Élément mimique ou improvisé par l'acteur servant à caractériser comiquement le personnage. Pavis 1987, p. 220. Plaisanterie, moquerie bouffonne. Robert 1991. Lecture Au théâtre Déchiffrement et interprétation des différents systèmes scéniques qui s'offrent à la perception du lecteur texte dramatique et du spectateur texte scénique. La lecture peut être horizontale syntagmatique ou verticale paradigmatique. Lire un texte, c'est établir des liens entre les variables productrices de sens et y importer des éléments interprétatifs susceptibles de tisser un texte dans le texte. Pavis 1987, p. 220-222. Lecture publique Présentation orale d’une pièce, texte en mains, dans le cadre d’une mise en lecture. L’objectif consiste souvent à faire découvrir une œuvre et des interprètes en vue d’une éventuelle mise en scène. Voir Mise en lecture. Leitmotiv Thème musical associé à un personnage ou à une situation. Lomer Gouin a écrit des leitmotive pour sa pièce Polichinelle. Lever de rideau Courte pièce offerte en ouverture. Elle peut avoir différentes fonctions servir de prologue, réchauffer » la salle, compléter un programme ou permettre à une vedette en tournée de se manifester au public quand elle est particulièrement attendue ou ne figure pas au programme principal. Lisse Rail permettant le glissement des cintres. Littérarité Caractère d'un texte considéré comme œuvre littéraire; ce en quoi un texte se définit comme configuration d'éléments stylistiques et de valeurs différentielles phonèmes, mots, rythmes, personnages, objets, lieux, etc., réglés, implicitement ou explicitement, par les lois du système littéraire. Robert 1991; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4, n. 4. Voir Sous-littérature. Locutoire Voir Acte de langage. Loge 1. Pièce commune ou particulière réservée aux artistes en vue du maquillage et des changements de costumes. 2. Balcon privé réservé spectateurs de marque. Ludique Voir Jeu. Lumière noire Rayonnement ultraviolet invisible, employé comme effet spécial pour provoquer dans l'obscurité la fluorescence de certains corps, notamment les étoffes blanches. Robert 1991. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z M Machinerie Appareillage utilisé pour différents effets apparition de personnage, changement de décor, lever de rideau, pont roulant…. Certaines scènes ont conservé les cordages et glissières des anciennes machines aujourd’hui remplacées par des mécanismes électriques ou des systèmes électroniques. D’Alembert et Diderot ont inclus des planches de machinerie dans leur encyclopédie. Voir Deus ex machina, Pont roulant. Magasin Espace d’entreposage des décors et accessoires. Vieux anthologie de rôles. Les costumes sont souvent rangés dans un espace particulier, le costumier. Voir Costumier. Manteau d'Arlequin Partie de la scène qui commence au rideau et se termine au premier plan des coulisses; autrefois décorée en forme de draperie de couleur rouge. Arlequin, à la Comédie-Italienne, faisait son entrée par cette fausse coulisse, où se trouvaient les loges de la direction et des acteurs. Drapé décorant le cadre de scène. Bouchard 1876, p. 161. Marivaudage Jeu galant avec les mots qui est à la fois le symptôme du désir et de l'hésitation à se compromettre du personnage marivaldien. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 94. Mansion Praticable installé en unités juxtaposées ou successives, pour un parcours théâtral médiéval Passion du Christ, vie de saint…. Les praticables pouvaient être distribués comme stations entre les arcades d'une cathédrale chemin de croix, sur une scène, ou le long d'une route. La Renaissance a supprimé les mansions, les jugeant trop typées et disposées d'une manière non conforme aux théories de la perspective. Elles ont influencé la peinture narrative La Passion de Jésus de Hans Memling, XVIe s. Voir Praticable, Unité de lieu. Masque Faux-visage utilisé dans la comédie à des fins d'identification à des types, alors que dans la tragédie ils servaient à garder une distance respectueuse. On recourt parfois au masque neutre, polyvalent. Du bas-latin masca, sorcière, masque, et du grec maskhalê [μαχαλη] gaine ensorcelée contenant des membres humains desséchés, que les voleurs s’attachent sous le bras à des fins d’épouvante ; forme passive de maskhalizô [μαχαλιζ], mutiler un cadavre, y prélever des restes comme amulettes. Même racine que l’ancien français mascurer, mâchurer » barbouiller. Sens proche du terme latin persona, revenant », spectre », et de la pratique de la main de gloire ». Le terme grec classique pour masque » est prosôpon [προπον], ce qu’on porte sur le visage ; de pros- [προ-], devant, et ôps [ψ], vision », visage ». D’après Liddle and Scoott, p. 426 et 609. Voir Personnage et Type. Maquillage Se dit des produits servant à recouvrir la peau, et surtout rehausser ou modifier les traits du visage. Le geste lui-même. Du moyen néerlandais maken, faire, comme dans se faire une beauté ». Mélodrame Drame populaire, souvent accompagné d'une mélodie, caractérisé par l'invraisemblance de l'intrigue et des situations, la multiplicité des épisodes violents, l'outrance des caractères et du ton. Robert 1991. Merde ! Les comédiens, se considérant peu choyés par la chance, comme les soldats de Cambronne, croient la contourner en se souhaitant la malchance. Métalangage 1. Langage portant sur une langue ou un langage. 2. Au théâtre, emploi isolé d'un effet visuel, d'un mot ou d'un son qui ont formellement des caractéristiques autoréflexives. Exemple un déguisement, un travestissement, une mascarade dans une pièce ou une scène qu'on ne pourrait qualifier en soi de métathéâtre. Voir Métathéâtre et Mise en abîme. Métalepse Type de métonymie où le transfert va de la cause à l’effet, de l’avant à l’après, ou inversement, voire même du dramaturge au personnage. Le remplacement peut répondre à un code pruderie religieuse ou méfiance politique, comme dans les titres Les Feluettes de Michel Marc Bouchard et Les Mouches de Jean-Paul Sartre. Voir Métonymie et Autoréflexivité. Métaphore Trope par lequel on utilise un effet visuel, un mot ou un son pour un autre. Procédé de langage qui consiste dans un transfert de sens par substitution analogique. Robert 1991; Molinié, p. 213-216. Voir Figure de rhétorique, Métonymie et Rhétorique. Métathéâtre Théâtre autoréflexif, théâtre dans le théâtre, pièce ou scène centrée sur l'écriture, l'espace ou l'événement théâtral. On peut citer Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques ou Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello. Plusieurs pièces de William Shakespeare comportent des passages autoréflexifs. Pavis 1987, p. 237-238. Voir Métalangage et Mise en abîme. Métonymie Trope par lequel on désigne le tout pour la partie ou la partie pour le tout. Procédé de langage par lequel on s'exprime au moyen d'un effet visuel, d'un mot ou d'un son qui en désignent d'autres leur étant unis par une relation nécessaire. Molinié 1992, p. 217-218. Robert 1991. Voir Figure de rhétorique, Métaphore, Rhétorique et Trope. Mime Au sens premier, imitation directe d'une action, racontant une histoire par gestes. Le mime d'aujourd'hui se distingue de la pantomime en ce qu'il tend davantage, comme la danse, à se libérer d'une trop grande figuration, d'une trop grande référentialité, pour mettre l'accent sur la création de formes nouvelles, parfois abstraites. Pavis 1987, p. 240-241. Voir Pantomime. Mimésis Imitation ou représentation d'une chose. Pavis 1987, p. 241-242. Mimodrame Action dramatique représentée en pantomime ou langage corporel. Bourassa 1968, p. 34. Mise en abyme ou abîme Insertion, au centre d'un blason, d'un motif représentant souvent un autre blason. Par extension autoréflexivité, insertion d'une œuvre dans une œuvre d'une pièce dans une pièce. Pavis 1987, p. 243-244. Voir Métalangage, Métathéâtre. Mise en espace Activité consistant à présenter un texte dramatique avec quelques déplacements et référents, dans le cadre d’une lecture publique. Travail souvent dévolu à un dramaturgiste. Voir Dramaturgiste, Mise en lecture et Lecture publique. Mise en lecture Activité consistant à présenter un texte dramatique dans le minimum de dispositifs que requiert une lecture publique. Travail souvent dévolu à un dramaturgiste. Voir Dramaturgiste et Lecture publique. Mise en scène Ensemble des moyens d'interprétation scénique scénographie, musique, jeu...; activité qui consiste à agencer ces moyens. Articulation entre le travail d'un maître d'œuvre et celui de chacun des artistes qui concourent à l'œuvre; transposition - et non traduction - d'une écriture dramatique en écriture scénique. Pavis 1987, p. 244-248; Ubersfeld 1996, p. 54-56. Modalité Marque de l'attitude du locuteur en face de ses énoncés ex. adhésion, distance. Pavis 1987, p. 249. Mode ou style direct Discours rapporté dans sa forme originale, sans terme de liaison, après un verbe de parole. Robert 1991. Mode ou style indirect Discours rapporté avec un terme de liaison après un verbe de parole, et pouvant comporter des transpositions de temps, de personne et de déictiques. Robert 1991. Modèle ou schéma actantiel Tableau proposé par Greimas et inspiré des structures traditionnelles de la phrase, répartissant les actants d'un texte ou d'une séquence dans six cases sujet et objet, destinateur et destinataire, adjuvant et opposant. Pavis 1987, p. 23-25. Monodrame Drame dont les personnages sont présentés du point de vue d'un seul ex. Elseneur, de Robert Lepage; Ne blâmez jamais les Bédouins, de René-Daniel Dubois. Monologue Scène parlée, à un personnage; discours apparemment adressé à soi-même, ou à un auditoire dont on n'attend pas de réponse. Dans l'analyse du discours théâtral, il est considéré comme une une variété du dialogue ex. monologues d'Yvon Deschamps et de Sol. Maingueneau 1996, p. 57-58. Voir Énonciation. Montage Se dit d'un collage de textes et, parfois, de la mise en scène. Moralité Pièce médiévale, en vers, visant la diffusion des bonne mœurs. Les personnages grotesques et la partie pécheresse » qui précédait leur conversion » avait apparemment plus d’effet que la finale édifiante. Motif Image visuelle ou sonore, modulée ou répétée, faisant partie d'un thème. Unité indécomposable de l'intrigue, qui consitue une unité autonome de l'action; Pavis 1987, p. 254-255. Multidisciplinaire Juxtaposition de disciplines diverses, parfois sans rapport apparent entre elles ex. musique + mathématiques + histoire. Musique de scène Contribution musicale à un texte scénique, pour annoncer et souligner une émotion, ou pour accompagner, voire même remplacer le texte dramatique. La musique composée par Darius Milhaud pour Le Livre de Christophe Colomb de Claudel en 1927 lui donne un caractère d’opéra, caractère consolidé en 1956 ; la version de 1952, requise par Jean-Louis Barrault, est une musique de scène. Voir "Google books". Outre le recours aux trompettes pour un jeu de la Passion offert en pantomime par Cartier aux Mohawks de Montréal en 1535, la première musique de scène au Canada est une œuvre de John Bentley, pour une arlequinade, The Enchanters, or The Triumph of Genius, créée en pantomime, à Montréal également, en 1786. Kallmann et Potvin, p. 976. Mystère Action scénique d'ordre religieux - égyptienne, grecque, médiévale - et principalement rattachée à la vie des dieux sur terre. Bourassa 1968, p. 37. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z N Narration Manière dont les faits sont relatés par un système, linguistique ou théâtral en ce cas par une succession de gestes ou d'images scéniques. Voir Fable. Naturalisme Représentation réaliste de la nature et du naturel. Néologisme Emploi d'un mot nouveau ex. song ou dans un sens nouveau ex partition. Robert 1991. Nô Drame lyrique mimé, chanté et dansé, avec chœurs et insruments, exécuté au théâtre, avec costumes et masques, sans décor. Comprend des sections de prose kotoba et de poésie utai. S'inspire généralement de légendes et contes anciens du Japon, où ses acteurs sont le shité et le waki, le second étant une sorte de double ou de faire-valoir du premier. Bourassa, 1968, p. 35, 60-61 et 73-74; Banham 1988, p. 716-717. Voir Kyogen. Nœud Ensemble des motifs qui dérangent l'immobilité de la situation initiale et qui entament l'action; Pavis 1987, p. 263. Point culminant entre les péripéties de nouement et de dénouement; Robert 1991. Voir Péripéties. Non-dit Ce qui est chargé de sens mais non formulé de façon explicite. Robert 1991. Voir Sous-texte. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z O Objet Accessoire pouvant tenir lieu de tout décor ou même remplir une fonction actantielle. Une pièce québécoise publiée en 1924, La Lettre, féerie triste en un acte, d'Antonio Desjardins, est conçue pour un théâtre d'objets. Objectif et superobjectif Motivations qui, selon Stranislavski, structurent la stratégie globale d'un personnage. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 85. Occurrence Apparition d'une unité linguistique dans le discours. Robert 1991. Opéra Drame lyrique, entièrement chanté, exécuté au théâtre avec décors et costumes. Bourassa, 1968, p. 33. Opérette Comédie lyrique, formée de chants et de dialogues ou pantomimes alternés, exécutée au théâtre avec décors et costumes. La première au Canada, une comédie mêlée d'ariettes » intitulée Colas et Colinette, ou le bailli dupé, de Joseph Quesnel de la Rivaudais, fut écrite en 1789 et créée à Montréal l'année suivante. Halpenny et Trudel, p. 770-773. Opsis Ce qui est visible, livré au regard. Pavis 1987, p. 267. Oratorio Drame lyrique exécuté en concert sans décors ni costumes. Bourassa 1968, p. 34. Orchestre 1. Emplacement situé au pied de la scène et autrefois réservé au chœur. Dans les salles modernes, il constitue la partie avant du parterre. 2. Spectateurs qui s’y trouvent. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z P Pageant Mot anglais tiré du moyen latin pagina, au sens de scène ou extrait de pièce. Se dit d'un spectacle formé de tableaux réunis par un lien dramatique et destiné aux fêtes populaires. Le Major Jean André, officier huguenot de l'armée britannique, a produit en 1778 le premier pageant d'Amérique du Nord Meschinanza, écrit par le Général John Burgoyne en l'honneur de Lord Howe rappelé en Angleterre. On a reconstitué à Québec la bataille des Plaines d'Abraham en présence du prince William Henry d'Angleterre en août 1787. Webster 1965; Bordman 1987, p. 20. Pantalonnade Farce burlesque centrée sur le personnage de Pantalon, vieillard jaloux et dupé. On a présenté la pantalonnade Le Vieillard dupé en Nouvelle-France Fort Niagara en 1757. Robert 1991. Pantomime Spectacle composé des seuls gestes du comédien. Se distingue du mime en ce qu'elle vise plus souvent à amuser et qu'elle tient lieu de récit, avec force gestes, figuratifs et même réalistes, remplaçant une série de phrases. Pavis 1987, p. 271. Parabase Désigne, dans le théâtre grec, une avancée du chœur vers le public en vue de permettre au coryphée de lui transmette les opinions et les recommandations de l'auteur. Pavis 1987, p. 272. Parade Forme d'intervention théâtrale qui se fait à la porte des salles de spectacle ou en se dirigeant vers elles, pour attirer le public ex. défilés du Bread and Puppet et du Grand Cirque Ordinaire. Pavis 1987, p. 273. Paradigme Axe des substitutions. Ensemble des termes qui peuvent figurer en un point de la chaîne parlée. Voir Syntagme. Paradis Galerie supérieure. Terme rendu célèbre par le film Les Enfants du paradis de Marcel Carné. On dit aussi poulailler ». Voir Galerie et Poulailler. Paraphrase Développement explicatif d'un texte, qui n'en est parfois rien de plus que le déplacement ou le dédoublement synonymique des composantes. Parataxe Juxtaposition de phrases sans mot de liaison pour expliquer le rapport qu'elles ont entre elles. Larousse 1995. Paratexte Ensemble des énoncés qui entourent un texte. Maingueneau, p. 60. Parathéâtre Se dit de formes parallèles du théâtre, comme les pageants. Parodie Fable parallèle du grec para [παρα], marginal, limitrophe, et [ιδη], ode, chant, fable. Au théâtre pièce ou fragment de pièce du genre burlesque où l'on travestit une ou des pièces connues ex. Les Grenouilles d'Aristophane. Robert 1991; Pavis 1987, p. 274-275. Parterre 1. Parquet généralement construit en pente où se trouvent les fauteuils du bas. On le distingue en certains cas de l’espace avant, autrefois réservé au chœur, l’orchestre. 2. Spectateurs qui s’y trouvent. Voir Orchestre. Partition Relevé synchronique des interventions verbales et non verbales d’un personnage, voire de tous les arts scéniques, de tous les codes ou tous les systèmes signifiants d’un spectacle. Pavis 1987, p. 275-276. Voir Rôle. Passerelle Galerie légère permettant le service au-dessus de la scène. On dit aussi Pont volant. Pastorale, pastourelle Pièce ou spectacle dont les personnages sont des bergers ou bergères valorisant le caractère ingénu, spontané, des milieux naturels. Cette désignation, apparue à la Renaissance avec la découverte des bucoliques latines, s'applique tout autant à des romans et morceaux de musique. Le genre a été remis à la mode par les idéologies rousseauistes du retour à la nature. Pathétique Mode de réception du spectacle provoquant la compassion. Pavis 1987, p. 276-277. Pathos Émotion ou passion, amplifiée ou simulée, susceptible, par des techniques propres au théâtre, de susciter ou manipuler dans le public des sentiments naturels de pitié ou de terreur, en vue de provoquer la catharsis. Larousse 1995; Pavis 1987, p. 277. Pensée Ce qui dans le discours théâtral, selon Aristote, doit être produit par le langage et relève de la rhétorique, comme démontrer, réfuter, produire des émotions telles que la pitié, la crainte, la colère, etc.. La pensée constituerait, avec les caractères, le chant, l'élocution, la fable et le spectacle, un des six éléments de la tragédie. Ce concept aristotélicien renverse une des théories platoniciennes de l'art. Voir Enthousiasme et Inspiration. Performance Expression artistique consistant à produire des gestes, des actes, un événement dont le déroulement temporel constitue l'œuvre. Se dit aussi de la qualité du rendement de l’interprète. Voir Interprétation. Larousse 1995; Pavis 1987, p. 278. Péripéties Changement subit de situation dans une action dramatique ou scénique. Il y a des péripéties de nouement et de dénouement. Robert 1991. Perlocutoire Voir Acte de langage. Persona Terme latin signifiant masque à caractère ». On a proposé trois étymologies, dont la troisième semble la plus sure. 1 – Le latin per-sonare, signifiant résonner », retentir », ce qui souligne l’utilité de résonateur et de porte-voix du masque. 2 - L’étrusque pharsus, d’où la latin farsus, bourré », farci », qui évoque un type de jeu où le masque se porte, la farce. 3 - pharsus serait dérivé du grec persomai [ρερομαι], forme passive de pertho [περθ], abattre », tuer » ; il aurait d’abord eu le sens de gisant », revenant », ce qui renvoie aux lémures et spectres des mystères sacrés aussi bien que des comédies grotesques de l’Antiquité. Voir Personnage. Personnage Terme issu du latin persona, masque, et agere, agir, gérer celui qui porte le masque et en incarne le caractère. Se dit des personnes imaginaires d'une pièce, qu’on désignait autrefois comme entre-parleurs ou, d’après le latin, dramatis personæ. L’anglais les nomme characters. Voir Masque, Persona et Rôle. Philologie Étude d'une langue par l'analyse des textes ex. archaïsmes et créolisation dans Les Belles-Sœurs, de Michel Temblay. Études des textes à travers les différentes versions existantes. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 3. Voir Édition critique. Phylactère 1. Ruban de papier ou de parchemin sur lequel sont inscrits des versets sacrés et qu’on porte sur soi, enroulé dans un sachet. Petit rouleau que des comédiens de la Renaissance dissimulaient sur eux comme aide-mémoire. 2. Ruban ou bulle servant, dans l’imagerie du Moyen-Âge et de la Renaissance, à inscrire les paroles attribuées à un personnage. Banderole permettant, à la même époque, d’incorporer une légende à l’image. Voir Rôle. Pièce à thèse Voir Thèse. Pièce-bien-faite Pièce brillante par la virtuosité de l'intrigue et l'agencement parfaitement logique de l'action. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 138; Pavis 1987, p. 289-290. Planche Tablette de bois gravé utilisée pour imprimer, selon un procédé appelé xylographie; ex. les œuvres de Térence sont imprimées sur in-folios de cette manière à Strasbourg dite Argentina, 1470, 1496, Venise 1471, 1472 et Rome 1472, 1485. Gravure pleine page imprimée au moyen d’une matrice de bois ou de cuivre; ex. les frontispices des œuvres de Molière par Jean Sauvé d’après des dessins baroques de Pierre Brissart 1682, ou ceux de Laurent Cars d’après des dessins rococos de François Boucher 1734. Au plur. tréteau, scène, ou carrière qu’on y pratique ex. monter sur les planches ». Voir Frontispice et Xylographie. Plan d'éclairage Design selon lequel l'éclairage est programmé. Plan de feu Herse supportant l'éclairage de chaque panneau ou plan latéral. Voir Coulisse. Plaudite Terme latin désignant le moment où, dans certaines pièces, un interprète ou le directeur invite le public à manifester à la troupe sa satisfaction. Voir Captatio benevolentiæ. Pluridisciplinaire Juxtaposition de disciplines plus ou moins voisines dans des domaines de la connaissance ex. français + latin + grec. Poétique Nom traité, voire théorie de la poésie dramatique et lyrique. Aristote a écrit une poétique et une rhétorique. Voir Rhétorique. Poïétique Terme refait à partir de l’étymologie grecque de poétique [ροιειν], fabriquer, faire, pour désigner une théorie de la création artistique mise au point par Paul Valéry Cahiers II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade » 1988 et relancée par René Passeron. Polichinelle en Manière de baisser ou relever un rideau de scène à l’aide d’un dispositif fait d’un rouleau actionné par un jeu de ficelles. Polyphonie Combinaison de plusieurs voix, de plusieurs éléments signifiants dans une action dramatique ou scénique. Pont roulant Plancher ou tapis mobile, supporté par des rouleaux, dont le mouvemant est actionné, par exemple, par un cheval ou un véhicule. L'illusion d'avancer est parfois amplifiée par la progression d'un cyclorama horizontal actionné par les rouleaux du pont. Pont volant Voir Passerelle. Poulailler Galerie supérieure. On dit aussi paradis ». Voir Galerie et Paradis. Poursuite Phare mobile destiné à projeter la lumière sur un personnage ou sur un objet en mouvement. Voir Projecteur. Pragmatique Étude de la parole en ce qu'elle vise à agir sur les intervenants. Ubersfeld 1996, p. 67. Praticable Plate-forme généralement amovible, utilisée sur scène pour former des tréteaux, ou dans un espace vide pour monter une scène ou une estrade. Larousse 1995. Voir Mansion. Pratique Exercice d’un art, par opposition à la théorie. S’emploie abusivement au sens de répétition ». Pratique discursive Expression employée pour souligner que le discours est une action sociale. Maingueneau 1996, p. 66-67. Praxis Action des personnages, y compris la parole, dans la mesure où elle vise un résultat; action qui se manifeste dans la chaîne des événements ou fable. Présupposé Implications qui dépassent les simples énoncés explicites et se déduisent, par convention ou par association, de ce qui est visible ou énoncé. Pavis 1987, p. 124-125. Projecteur Phare dont les rayons sont réfléchis et projetés en faisceaux parallèles. Voir Fresnelle , Poursuite , Réflecteur et Spot. Projection 1. Effort de la voix visant à ce qu’elle porte jusqu’au fond de la salle et des balcons. 2. Utilisation d’une image virtuelle sur écran. Prolepse Interruption pour suppléer à l'absence d'un mot ou d'un argument, sentie ou prévisible, dès le début de la réplique d'un autre. Brève scène permettant de prévoir un moment ultérieur, voire même le dénouement. Voir Anticipation. Opposé d’Analepse, Catalepse et Flash-back. Prologue Partie de la pièce qui, chez les Grecs, précède l'entrée du chœur. Texte d'introduction incorporé par l'auteur à la pièce 12 vers de Shakespeare au début de Roméo et Juliette, ou prononcé, voire publié lors d'une mise en scène 10 vers de Paul Mascarène comme présentation du Misanthrope de Molière, Annapolis / Port-Royal, [6] janvier 1743. Robert 1991. Proscenium Voir Avant-scène. Proxémique Discipline étudiant le mode de structuration de l'espace humain type d'espaces, distances observées entre les personnages, organisation de l'habitat. Pavis 1987. Psychodrame Technique d'investigation psychologique qui cherche à analyser les conflits intérieurs en faisant jouer un scénario improvisé à partir de quelques consignes. Pavis 1987. Psychophysique Qualifie l'étude des rapports entre les faits physiques et les sensations et sentiments qui en résultent; désigne notamment, chez Stanislavski, l'étude des motivations, intentions ou objectifs à exprimer à travers le corps entier. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 7-8 et 85-86. Public Terme désignant tantôt la clientèle d'un théâtre, voire d'un acteur, tantôt les occupants d'une salle. Le public peut faire l'objet d'une opération de marketing ou d'une étude de réception et de consommation de ce bien culturel qu'est le spectacle. Robert 1991. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Q Quatrième mur Dans le théâtre naturaliste mur imaginaire séparant la scène de la salle. Pavis 1987, p. 209. Voir Tranche de vie. Quiproquo Situation de méprise qui fait prendre un personnage - ou une chose - pour un autre. Pavis 1987, p. 211; Robert 1991. Quotidien théâtre du Type d’écriture de la fin du XXe siècle qui se rattachait sociologiquement à la vie de tous les jours, autour de Michel Deutsch, Michèle Foucher et Jean-Paul Wenzel. On y associe parfois Jacques Lassalle qui préfère l’expression théâtre au présent » et Michel Vinaver. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z R Radio-roman Dramatique radiophonique présentée feuilletons quotidiens ou hebdomadaires. Radio-théâtre Pièce de théâtre scénarisée spécifiquement ou adaptée pour la radio. Rampe Galerie lumineuse qui borde la scène ou, le cas échéant, l'avant-scène, du côté de la salle. Bouchard 1878, p. 220-221. Voir Feux de la rampe et Herse. Réalisme Conception de l'art et de la littérature, selon laquelle on ne doit pas chercher à idéaliser le réel ou à en donner une image épurée. Robert 1991. Réception Attitude et activité du spectateur confronté au spectacle. Se dit également d'une séance d'accueil, faite de discours et de pièces de circonstance; la première écrite et offerte en Nouvelle-France, à Port-Royal, date de 1606, et la première au Québec de 1648. Pavis 1987; Robert 1991; Benson et Conolly, p. 299-300. Récit 1. Fable voir ce mot. 2. Discours d'un personnage narrant un événement qui s'est produit hors scène ex. récit de Théramène, dans Phèdre, de Jean Racine. Dans le théâtre contemporain, le récit des événements hors-scène est parfois remplacé par une projection, comme déjà dans Le Livre de Christophe Colomb de Paul Claudel. Voir Fable, Projection et Tirade. Récitatif 1. Dans certaines cultures, récit donné à voix haute, sur une seule note recto tono, avec flexions en début et fin de phrase ou de segments de phrase comme pour la lecture de La Passion dans la messe grégorienne du Vendredi Saint. 2. Dans l'opéra ou la cantate, partie déclamée - et non chantée - dont le rythme et la métrique diffèrent du chant ou de la musique d'ensemble. Reconnaissance Identification soudaine d'un personnage, grâce à un témoin ou à un souvenir; elle peut-être tragique ex. Œdipe Roi, de Sophocle, comique L'École des femmes, de Molière, aussi bien que dramatique ex. Lucrèce Borgia, de Victor Hugo. Redondance Propriété des signes de réitérer l'information, en l'inscrivant notamment dans des systèmes signifiants différents ex. geste soulignant un mot. Pavis 1987, p. 327-328. Réflecteur Élément d'un projecteur; dispositif destiné à réfléchir la lumière au moyen de miroirs, de surfaces luisantes ou prismatiques. Se dit, par extension, du projecteur lui-même. Larousse 1995. Reflet Théorie léniniste, selon laquelle les arts, y compris le théâtre, ne trouvent leur sens que dans la reproduction d'une société. La théorie des reflets va parfois jusqu'à attribuer toute œuvre à un nous », mettant en question le je » de l'artiste. La vision brechtienne, au contraire, présente le théâtre comme production réflexive. Voir Brechtien, Gestus et Praxis. Régie Organisation matérielle du spectacle selon un cahier de charge, ce à quoi on réduisait autrefois la mise en scène mise en place. Emplacement où se trouvent les consoles d'éclairage et de son. Répertoire Ensemble des pièces jouées par un même théâtre angl. stock; ensemble des pièces d'un même style ou d'une même époque; ensemble des rôles qu'un acteur a interprétés ou qui sont dans son registre angl. study. Pavis 1987, p. 333. Répétition Exercice préparatoire, où on reprend plusieurs fois des passages d'une scène, voire la pièce en entier. Réplique Réponse à un discours; riposte; texte dit par un personnage au cours d'un dialogue. Pavis 1987, p. 333. Représentation Action ou son résultat de simuler, par un langage ou un jeu, la présence d’une personne, d’un lieu, d’un événement. Il peut y avoir représentation en arts visuels, en danse ou au théâtre. Reprise Retour d'une pièce à l'affiche, par la même compagnie, selon la même mise en scène et, normalement, la même distribution. Rhapsode Personne ou personnage interprétant sur un mode récitatif des extraits de poésie épique. Un des quatre épisodes du film Kwaidan de Masaki Kobayashi, Hoïchi Sans Oreilles », se fonde sur le récitatif d'une épopée japonaise. Voir Bonimenteur. Rhétorique Nom traité, voire théorie de la composition et de l’expression efficaces. Conçues pour la communication, certaines de ses règles sont applicables au théâtre figures de style, gestuelle, mise en espace, projection de la voix. Aristote a écrit une poétique et une rhétorique. Voir Figure de rhétorique et Poétique. Rime Disposition identique, à la finale, de mots placés à la fin de deux unités rythmiques. Les rimes sont dites féminines ou masculines, selon qu'elles sont terminées par e muet ou ne le sont pas. Elles peuvent être plates, croisées ou embrassées; pauvres si elles sont réduites à une sonorité vocalique finale ex. ami - pari, ou riches si elles comprennent au moins une voyelle et sa consonne d'appui ex. image - hommage. Elles sont intérieures si elles sont placées à l'hémistiche. Robert 1991. Rituel Séquence cérémonielle d'actions codifiées par des rubriques, se considérant elle-même dans l'ordre du vrai plutôt que du vraisemblable. Pavis 1987, p. 338-340. Rôle Partition, verbale ou non verbale, propre à un personnage. On la transcrivait originellement sur un parchemin enroulé, d’où le nom [Creg II], ou sur des phylactères. Fonction remplie par un personnage. Voir Partition et Phylactère. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z S Satire Écrit, discours qui s'attaque à quelque chose, à quelqu'un, en s'en moquant. Robert 1991. Saynète Petite comédie bouffonne, à mi-chemin entre l'opérette et la chanson comique; genre tiré du théâtre espagnol. Bouchard 1878, p. 235. Scénario Arguent, canevas d’une pièce de théâtre. Livret des répliques et actions d’un film, souvent tirées d’une pièce de théâtre ou d’un roman. Scène Terme désignant l'espace de jeu et ses dégagements, par rapport à la salle où se tient le public. Partie, division d'un acte où il n'est prévu aucun changement de personnages. Voir Acte et Tableau. Scène-à-faire Scène qui, dans l'esthétique propre à la la pièce-bien-faite, est attendue du public pour la résolution heureuse de l'intrigue découverte, reconnaissance, pardon. Voir Pièce-bien-faite. Scène à l'italienne Espace scénique conçu selon les principes de la Renaissance italienne. Le cadre de scène est perçu comme un tableau, composé en fonction de l'œil du prince, c'est-à-dire de façon à être vu de face, avec dioramas et coulisses peints en perspective. Ne pas confondre avec Italienne voir ce mot. *Scèner, ou sêner Anglicisme to see in, plutôt que dérivé de scène ». Terme populaire pour reluquer », fouiner », Forme nominale *scèneux. Scène tournante Plateau sirculaire sur lequel sont placés tous les décors d'une pièce ou d'un acte, et qu'on fait pivoter à chaque changement de lieu scénique. Scénographie Art de l'organisation de l'espace théâtral. Ensemble des éléments toiles peintes, praticables, mobilier... qui déterminent cet espace. Larousse 1995, à décor et scénographie. Voir Décor. Sémiosis Opération qui, en instaurant une relation de présupposition réciproque entre un signifiant et un signifié, consiste à produire des signes. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 7, n. 13. Voir Signe. Sémiotique Science des signes qui étudie les éléments différenciateurs ou paradigmes, contribuant au sens par la différence et les combinaisons avérées de tels éléments sur le plan syntaxique. Tout ensemble signifiant, comme un texte dramatique ou un texte scénique, est dès lors analysable. David et Lavoie1995, vol. II, p. 6-7. Voir Signe. Séquence Terme de narratologie suite orientée de fonctions; un segment formé de plusieurs propositions qui donne au lecteur l'impression d'un tout achevé, d'une histoire, d'une anecdote. Correspond à la division en scènes dans la dramaturgie classique, alors que la macroséquence correspond à la division en actes. Les microséquences sont des fractions du temps théâtral textuel ou représenté au cours de laquelle se passe quelque chose qui peut être isolé. Pavis 1987, p. 357. Sentinelle Voir Servante. Servante Veilleuse offrant un éclairage minimal sur une scène inoccupée. On dit aussi " sentinelle ". Shité Personnage principal dans un intermède traditionnel du nô. Son jeu est le shitekata. Voir nô. Signe La plus petite unité de sens, provenant de la combinaison d'un signifiant et d'un signifié. En sémiotique théâtrale, le plan du signifiant est constitué de matériaux scéniques, y compris le grain de la voix, alors que le plan du signifié est le concept, la représentation ou la signification qu'on attache au signifiant. Pavis 1987, p. 358-359; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6. Voir Sémiosis et Sémiotique. Simagrée Gestuelle inusitée. Voir … ceux et celles qui […] font pus à propos toutes les petites chimagrées [sic] sont estimez entre eux les meilleurs danceurs… » Sagard, op. cit., 1632. Situation d'énonciation Lieu et circonstances de production d'un acte d'énonciation, tant dans la lecture du texte dramatique que dans la mise en scène. Pavis 1987, p. 361-362. Situation dramatique Ensemble des données textuelles et scéniques dont la connaissance est indispensable à la compréhension du texte et de l'action. Pavis 1987, p. 363-364. Sociocritique Méthode d'analyse des textes qui se propose d'examiner le rapport du texte au social. Pavis 1987, p. 364-366; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 5. Sociodrame Technique inspirée de la création collective théâtrale et employée en thérapie de groupe. Robert 1991. Sociolecte Langue propre à un groupe donné ex. joual. Soliloque Discours d'une personne qui se parle à elle-même; monologue intérieur. Discours d'une personne qui, en compagnie, est seule à parler ou semble ne parler que pour elle. Robert 1991. *Song Intervention chorale, dans le théâtre brechtien. Voir Chant. Sotie Pièce destinée à être jouée par de prétendus simples d’esprit. S’arrogeant une présomption d’innocence, il leur arrivait de se permettre, à la manière des fous du roi, de jouer des satires d’ordre social ou politique. Le Moyen-Âge célébrait une fête des fous lors du solstice d’hiver, notamment à l’occasion de la fête des Saints-Innocents 28 décembre. Souffleur Membre de l'équipe de production chargé d'aider les comédiens à se souvenir de leurs répliques. Il était parfois logé sous la scène, dissimulé des spectateurs par une trappe entre-ouverte. Son rôle était capital au temps où les troupes jouaient plusieurs pièces différentes en peu de jours. Sous-littérature Écrits qui sont signes c'est-à-dire transitifs plus que textes, et situés à l'intérieur de l'idéologie plutôt que contre. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4, n. 4. Voir Intransitivité et Littérarité. Sous-texte Ce qui n'est pas dit explicitement dans le texte dramatique, mais ressort de la façon dont le texte est interprété par le comédien. Pavis 1987; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 86. Voir Non-dit. Spectacle Ce qui s'offre au regard performance aussi bien que représentation. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les caractères, le chant, l'élocution, la fable et la pensée. Pavis 1987, p. 142. Spectateur Voir Public , deuxième acception. Spot Petit projecteur, à faisceau lumineux étroit, destiné à éclairer un acteur ou une partie du décor. Voir Projecteur. Stance Suite de vers formant un tout et insérée dans un ensemble qui en détermine les règles métriques. Ex. stances de Rodrigue dans Le Cid acte 1, sc. 6 de Pierre Corneille; aussi de Corneille les Stances à la Du Parc », qui était alors membre de la troupe de Molière. Stichomythie Dialogue de tragédie où les interlocuteurs se répondent vers pour vers. Robert 1991. Stylistique Étude des effets de style qui marquent une pièce dans sa réalité théâtrale, effets qui relèvent d'une poétique de l'écriture scénique et dramatique. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4. Voir Esthétique. Sublime Catégorie esthétique qui désigne un sentiment faisant sortir celui qui l'éprouve des limites habituelles de sa perception du beau, pour le conduire vers la grandeur ou l'horreur. Ubersfeld 1996, p. 80. Suivante, valet Personnage secondaire amené, dans une pièce classique, à recevoir les confidences des personnages principaux, leur permettant, par la révélation de leurs pensées et sentiments, d’exposer une situation sans recourir à des soliloques. Superstition Interdits qui ont cours dans le milieu et dont il ne sait plus toujours le sens ni l'origine, comme la pratique de se souhaiter Merde ! » au lieu de Bonne chance ! », et celles d'éviter de décorer en vert ou d'employer sur scène le mot corde ». Voir Corde !, Merde ! et Vert. Suspense Moment ou passage de nature à faire naître un sentiment d'attente angoissée; caractère de ce qui est susceptible de provoquer ce sentiment. Voir Attente. Symbolisme Mouvement artistique et littéraire qui, en réaction contre le naturalisme, s'efforça de fonder l'art sur une vision spirituelle du monde, traduite par des moyens d'expression métaphoriques. Synchronie Ensemble des faits artistiques ou linguistiques considérés comme formant un système à un moment déterminé de l'évolution d'une culture. Voir Diachronie. Syntagme Axe des combinaisons. Ensemble de termes formant une unité dans une organisation hiérarchisée de la phrase. Robert 1991; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6. Voir Dénotation. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z T Table travail de Désigne les premières familiarisations en groupe avec le texte. Tableau Division d'un texte dramatique ou scénique, fondée sur un changement d'espace ou d'espace-temps. Constitue une alternative à l'acte ou à la scène voir ces mots. Bertolt Brecht a revalorisé ce type de découpage ex Mère Courage, en 12 tableaux. Pavis 1987, p. 381-382; Ubersfeld 1996, p. 80-81. Tableau vivant Technique de production où les acteurs, immobilisés dans une pose expressive, ont des attitudes de personnages de peinture ou de photo ex. arrêt sur la Mona Lisa, dans Vinci, de Lepage. En vogue dans le drame et le mélodrame, pour les épisodes qu'on ne pouvait jouer scènes de champ de bataille, pour fixer des images saisissantes reconnaissances, surprises de coupables, ou pour contourner l'interdiction de jouer certaines scènes sacrées dernière Cène, mort du Christ. Diderot a favorisé des tableaux animés et muets. Bouchard 1878, p. 257-258; Pavis 1987, p. 382-383. Télé-roman Dramatique télévisée présentée feuilletons quotidiens ou hebdomadaires. Télé-théâtre Pièce de théâtre scénarisée spécifiquement ou adaptée pour la télévision. Temporalité Caractère de ce qui existe dans le temps. Robert 1991. Texte-à-dire Texte dramatique, sans les indications scéniques. Texte dramatique Écrit où la théâtralité est explicitement inscrite. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6. Voir Écriture dramatique. Texte dramatisable Écrit dont la théâtralité involontaire provient d'une analogie de structure avec le texte dramatique, comme le dialogisme d'un roman, la relation scène-salle d'une cour de justice, voire le rituel litanique du bottin téléphonique. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6. Texte scénique Produit de la mise en scène, qu'elle ait été produite ou non à partir d'un texte dramatique. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 6. Voir Écriture scénique. Théâtralité Caractère de ce qui est théâtral; ce en quoi une écriture, un espace ou un événement se définissent comme configuration d'éléments stylistiques et de valeurs différentielles costumes, personnages, objets, etc., réglés, implicitement ou explicitement, par les lois du système théâtral. On peut parler de la théâtralité d'un costume judiciaire, d'un lieu sacré, d'un masque primitif... Pavis 1987, p. 395-397; David et Lavoie 1995, vol. II, p. 4. Théâtre À l'origine point d'observation; apparenté à théorie, point de vue. Le sens de "lieu d'où l'on regarde" comme dans amphithéâtre, a pris de l'extension édifice bâti ou aménagé pour la représentation construire un théâtre, texte préparé pour une mise en scène théâtre de Molière, et art de jouer sur scène faire du théâtre. Théâtre à thèse Voir Thèse. Théâtre dans le théâtre Voir Mise en abyme. Théâtre documentaire Voir Docudrame. Théâtre total Action scénique ouverte à tous les arts ex. Le Livre de Christophe Colomb, de Paul Claudel. Bourassa 1968, p. 38. Théâtrologie Étude du théâtre dans toutes ses manifestations et sans exclusive méthodologique. Pavis 1987, p. 415-416. Thème Sujet, idée, proposition qu'on développe dans une œuvre. Le thème se détaille en motifs. Robert 1991. Thèse théâtre à Pièce qui illustre une proposition ou théorie particulière que l'auteur propose au public ex. existentialisme. Pavis 1987, p. 397-398. Tirade Longue suite de phrases récitées sans interruption par un personnage ex. tirade du nez, dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. Topos Proposition générale ayant statut de lieu commun. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 5, n. 9. Tour de scène Voir Cintre. Tragédie Action scénique dont les péripéties sont mues par la fatalité et dont le dénouement est généralement funeste. Du grec tragoïdia [ραγιδια], chant des chevreaux ». De tragos [ραγο], chevreau anglais kid, pubère, et oïdê [ιδη], ode, chant, fable. La tragédie grecque, issue des mystères initiateurs, est née sous le premier tyran et elle a fait son entrée dans les Dyonisies sous le dernier. Elle visait la purification » des initiés en leur montrant l’issue fatale de certains abus de pouvoir. D'après Scarpi. Voir Catharsis. Tragi-comédie Tragédie dont l'action est romanesque et le dénouement heureux. Une tragi-comédie française non identifiée fut offerte en Nouvelle-France en 1639; la plus célèbre, Le Cid de Corneille, en 1645. Trame dramatique Intrigue, entrelacement des péripéties dont le système peut être mis à jour par l'élaboration d'un modèle actantiel. Tranche de vie Objectif du théâtre réaliste, selon lequel une pièce doit être jouée comme un événement quotidien, sans distanciation, sans stylisation. Voir Quatrième mur. Transdisciplinaire Mise en œuvre d'une axiomatique commune à un ensemble de disciplines ex. l'anthropologie considérée comme la science de l'homme et de ses œuvres. Trope Figure, dans un segment de discours - artistique ou littéraire - , par laquelle on renvoit à un sens qui n'est pas habituel, qu'il soit indiqué ailleurs ou pas dans le discours en question. Molinié, p. 329. Troupe de théâtre Groupe de comédiennes et comédiens réunis de façon relativement artisanale autour de projets de représentation. La troupe est le plus souvent solidaire et parfois entretenue par un mécène, une communauté, une famille. Voir Compagnie de théâtre. Trugédie Chez les Grecs comédie truculente, vineuse », comme au temps des vendanges. Du grec trugoïdia [ρυγιδια], chant de la ie », mot formé de trux [ρυξ], lie, ou marc, et oïdê [ιδη], ode, chant, fable. Type Personnage représentant de façon exemplaire les traits d'un caractère comme L'Avare de Molière, Le Menteur de Corneille, les traits caricaturaux d'un métier Les Plaideurs de Racine, Le Médecin malgré lui de Molière, ou encore les avatars de figures de l'imagination populaire clown, diable, fou, particulièrement ceux de la commedia dell'arte, avec leurs retours de situation, leur gestuelle et leur costume propres Arlequin, Pantalon. Voir Caractère. Typé Qui réunit à un haut degré les caractéristiques d'un type. Chez Molière, Harpagon dans L'Avare, est typé. Marivaux, qui a commencé à la Comédie-Italienne, destinait originellement certains rôles à Arlequin, mais on les joue rarement typés à ce point. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z U Unité d'action Caractère d'une pièce dont la matière narrative s'organise autour d'une fable principale à laquelle les intrigues annexes sont logiquement rattachées. Les romantiques ont maintenu la nécessité classique de l'unité d'action. Pavis 1987, p. 431-432. Voir Mansion. Unité de lieu Caractère d'une pièce qui, suite à une mise en question des mansions présentées en parallèle sur les praticables médiévaux, se déroule dans un seul espace scénique. Les romantiques ont mis en question cette règle de la Renaissance, mais elle est quand même souvent respectée ex. C'était avant la guerre à l'Anse-à-Gilles, de Marie Laberge. Unité de temps Caractère d'une pièce dont l'action dramatique se déroule sur une durée ne dépassant pas celle de la représentation, ou celle d'une révolution du soleil. Les romantiques ont également mis en question la nécessité classique de l'unité de temps, mais elle est, elle aussi, souvent respectée ex. Les Reines, de Normand Chaurette. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z V Valet Voir Suivante. Variétés Spectacle présentant diverses attractions chansons, danses, etc. Larousse 1995. Vaudeville Comédie de chansons, acrobaties, danses et monologues, dont on fait remonter l'histoire à un recueil de chants populaires, les Vaux-de-Vire de Jean Le Houx 1576. Souvent chargé d'incidents burlesques, de quiproquos, de reconnaissances, etc. Bouchard 1878, p. 290-291; Ubersfeld 1996, p. 87. Verset Vers libre inspiré de la traduction littérale des chants et de la segmentation des proses de la Bible. Il est généralement divisé en fonction d’une image centrale, d’une unité de sens ou d’une pause de la voix plutôt que d’une mesure fixe. Forme fréquente dans les textes de jeu choral et reprise notamment dans le théâtre de Paul Claudel. Vert On connaît mal l'origine du malaise des comédiens à jouer dans un décor où le vert est dominant. On peut évoquer le vert-de-gris mortel dont s'enduisaient les personnages infernaux ou l'habit vert que portait Molière à son décès sur scène et qu'on aurait retiré des costumiers, etc. Mais comme au XVIIe s. l'intérieur des théâtres français était vert, c'était peut-être assez pour l'exclure après la Révolution. C'est le rouge grenat qui remplaça le vert et même le bleu utilisé au XVIIIe s. Voir Pierron 2002, Virtuel Se dit d'une image dont les points se trouvent sur le prolongement des rayons lumineux 1858, de la simulation d'un espace réel par des images de synthèse, d'une création qui n'a d'autre réalité que sur écran cathodique. Larousse 1995. Vraisemblance Caractère par lequel les actions, les personnages et les lieux représentés sont perçus par le public comme une imitation de la réalité et non comme une réalité vraie ou surnaturelle. Degré d'atteinte de cette imitation. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z W Waki Faire-valoir du shité dans un intermède traditionnel du nô. Son jeu est le wakikata. Weltanschauung De l’allemand vision du monde » regard universel, conception de la vie qu’un dramaturge ou un metteur en scène peuvent traduire au travers d’une ou de plusieurs œuvres. Sens proche de l’origine des mots théâtre et théorie. Voir Théâtre et Théorie. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z X Xylographie Impression au moyen de planches de bois gravé. Outre les frontispices, une édition de Térence à Lyon 1493, comprend 9 illustrations en bois gravé; une de Térence à Venise 1545 en comprend 149. Voir Frontispice et Planche. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Y Ysopet Recueil de fables. Le terme désigne plutôt les écrits de fabulistes, tel Ésope, dont il tire son nom. Voir Fable. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Z Zéamien Propre aux théories de Zéami, homme de théâtre japonais du XVe siècle, à qui on doit des ouvrages sur le nô et sur la formation de l’acteur. Il a proposé la formule peau, chair et os » pour désigner les niveaux de perception œil, oreille, esprit. Bibliographie ANGENOT, Marc. 1979 [1972]. Le Glossaire pratique de la critique, 2e éd., La Salle, Hurtubise HMH, 223 p. BANHAM, Martin, éd. 1988. The Cambridge Guide to World Theatre, Cambridge / New York / New Rochelle / Melbourne / Sidney, 1104 p., ill. BENSON, Eugene, et Leonard W. CONOLLY, éd. 1989. The Oxford Companion to Canadian Theatre, Toronto, Oxford 662 p., ill. BORDMAN, Gerald. 1987. The Concise Oxford Companion to American Theatre, New York/Oxford, Oxford 451 p. BOUCHARD, Alfred. 1982 [1878]. La Langue théâtrale. Vocabulaire [...] des termes et des choses de théâtre, Genève, Slatkine, Ressources », nº 141, 387 p. BOURASSA, André G. 1968. Le Livre de Christophe-Colomb », un essai de théâtre total comme représentation de l'univers claudélien, Montréal, Librairie de l'Université de Montréal, 1968, xviii-182 p. CORVIN, Michel, dir. 1991. Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Paris, Bordas, 940 p., ill. DAVID, Gilbert, et Bernard LAVOIE. 1995. ETH1303. Dramaturgie I Exercices d'analyse dramaturgique, notes de cours et indications bibliographiques, Montréal, Coop UQAM, vol. II, 177 p. GREG, Walter Wilson, Dramatic documents from the Elizabethan playhouses 2 vols. Oxford, The Clarendon Press, 1931. HALPENNY, Frances, et Jean HAMELIN. 1966. Dictionnaire biographique du Canada, Québec, Presses de l'Université Laval, 12 vol. KALLMANN, Helmut, et Gilles POTVIN. 1993. Encyclopédie de la musique au Canada, 2e éd. revue et augmentée, Montréal, Fides, 3 v., ill. Le ROUX, Philibert Joseph, Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial, Amsterdam, Z. Chastelain, 1750. LIDDLE, Henry G., and Robert SCOTT, Lexicon. Abridged from Greek-English Lexicon, Londres, Oxford U. P., 1963 . MAINGUENEAU, Dominique. 1996. Les Termes clés de l'analyse du discours, Paris, Seuil, 94 p. MAJOR, René, Rêver l’autre. La Psychanalyse prise au mot, Parais, Aubier Montaigne, 1977. MAUSS, Marcel. Une catégorie de l’esprit humain la notion de personne celle de “moi” » [1938], in Sociologie et Anthropologie, Paris, PUF, Sociologie d’aujourd’hui », 19773. MOLINIÉ, Georges. 1992. Dictionnaire de rhétorique, Paris, Librairie générale française, Livre de poche », nº 8074, 351 p. PACQUIN, Louis-Claude. Stratégies de dramatisation ». PAVIS, Patrice. 1987 [1980]. Dictionnaire du théâtre, 2e éd., Paris, Messidor/Éd. sociales, 1987, 477 p. PIERRON, Agnès. Dictionnaire de la langue du théâtre, Mots et mœurs du théâtre, Paris, Robert, 2002, 622 p. SCARPI, Paolo, dir. Le Religioni dei misteri. Milan, L. Valla - Mondadori, 2002, 2 vol. Société du parler français du Canada, Glossaire du parler français du Canada, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1968. UBERSFELD, Anne. 1996. Les Termes clés de l'analyse du théâtre, Paris, Seuil, 93 p. Notes Pubère En grec, parler avec une voix qui mue, incertaine, se dit tragizô [ραγιζ], chevroter. Mise à jour le 18 octobre 2010 Retour à la page Théâtrales Ellesont ravi les critiques du Figaro et se jouent à Paris, les meilleures pièces du moment sont dévoilées ici. Suivez le guide ! Shows époustouflants, comédies musicales magiques et autres grands classiques chaque année, la scène londonienne se distingue par une programmation ne pouvant que ravir les amateurs de spectacles ! Cette année encore, la capitale britannique accueillera quelques-unes des plus grandes stars internationales, chanteurs et metteurs en scène les plus renommés. Nous avons préparé pour vous une sélection des spectacles incontournables de la saison… à réserver sans plus attendre ! Mary Poppins À l’automne dernier, la comédie musicale Mary Poppins fait son grand retour dans le théâtre où elle fut créée, le Prince Edward Theatre, avec Zizi Strallen dans le rôle de la célèbre nounou de Cherry Tree Lane. Produit par Cameron Mackintosh, et basé sur les histoires de Travers et sur le célèbre film de Walt Disney, ce classique du West End londonien marie chorégraphies éblouissantes et chansons accrocheuses, parmi lesquelles l’inoubliable Supercalifragilisticexpialidocious, ainsi que de toutes nouvelles compositions originales. Une expérience à ne pas manquer lors de votre prochain séjour londonien ! Singin’ in the Rain Adam Cooper reprend le rôle de Don Lockwood dans Singin’ in the Rain, la réjouissante adaptation en comédie musicale du grand classique de la Metro-Goldwyn-Mayer avec Gene Kelly. De retour dans le West End après huit ans d’absence, ce spectacle aux chorégraphies et décors époustouflants voit chaque soir plus de 14 000 litres d’eau tomber sur la scène du théâtre Sadler’s Wells ! Préparez-vous à être éclaboussés par tant de talent… surtout si vous avez des places au premier rang ! Retour vers le futur la comédie musicale En février, la comédie musicale Retour vers le futur effectuera sa première mondiale à l’Opéra de Manchester avant de venir à Londres en fin d’année. Attachez vos ceintures pour un voyage dans le temps décoiffant grâce à cette adaptation du classique du cinéma de 1985, dont elle reprend les plus grands tubes en leur ajoutant une composition musicale entièrement originale. Sunday in the Park with George Plusieurs fois nommé aux Oscars, le grand acteur hollywoodien Jake Gyllenhaal ainsi qu’Annaleigh Ashford créeront l’événement à partir de la mi-juin en interprétant sur la scène du Savoy Theatre, Sunday In the Park with George, un chef d’œuvre musical signé Stephen Sondheim et James Lapine. Dans ce spectacle exceptionnel consacré à l’art d’être artiste, Jake Gyllenhaal interprétera le peintre français Georges Seurat, prêt à tout sacrifier – ses amis artistes, son milieu social et même sa maîtresse – afin d’accomplir sa plus grande œuvre. Pretty Woman la comédie musicale Après un triomphe à Broadway, le grand classique du cinéma romantique arrive dans le West End en février 2020. La comédie musicale Pretty Woman a fait sa première le jour même de la Saint Valentin, pour le plus grand bonheur des spectateurs du Piccadilly Theatre. Vous retrouverez les scènes les plus mythiques du célèbre film de 1990… mais attendez-vous aussi à quelques retournements de situation ! & Juliet Inspirée de la tragédie de Shakespeare, la comédie musicale & Juliet imagine ce qui serait advenu de Juliette si elle avait survécu à la fin de la pièce. Dans le rôle-titre, Miriam Teak-Lee incarne une jeune femme farouchement attachée à son indépendance et prête à prouver qu’il y a une vie après Roméo. Le spectacle est accompagné d’une musique entraînante signée Max Martin, le célèbre auteur de quelques-uns des plus grands tubes de la pop de ces 30 dernières années. Avec sa pléiade de stars du West End londonien, le spectacle a reçu un accueil triomphal au Shaftsbury Theatre depuis la première l’hiver dernier, alors préparez-vous à une soirée inoubliable, pleine de musique et de surprises ! Hairspray La star des comédies musicales Michael Ball fait son grand retour dans la comédie musicale Hairspray, où il reprend le rôle qui lui a déjà valu d’être récompensé par un Olivier Award celui d’Edna Turnblad, dont la fille, Tracy Turnblad, est prête à tout pour démontrer ses talents de danseuse dans une émission télévisée bien connue. Chorégraphié par Jerry Mitchell et mis en scène par Jack O’Brien, le spectacle sera pendant 12 semaine à l’affiche du London Coliseum à partir de fin avril, et devrait constituer un bel hommage au célèbre film de John Waters de 1988. The Prince of Egypt Adaptée du célèbre dessin animé produit par DreamWorks Animation, la comédie musicale The Prince of Egypt fait sa première sur les planches du West End, au Dominion Theatre, en février 2020. Embarquez pour un grand voyage à travers l’Égypte Ancienne, sur les traces de Moïse et de son frère, le Pharaon Ramsès, dont les destins contraires changeront à jamais l’histoire des hommes. Véritable célébration du génie humain, ce spectacle comporte dix nouveaux tubes en plus de cinq déjà présents dans le dessin animé de 1998. Life of Pi C’est une inoubliable odyssée à laquelle le Wyndham Theatre vous invite en plein cœur de Londres à compter de fin juin. Inspirée du roman de Yann Martel, lauréat du Booker Prize, la pièce Life of Pi suit l’aventure extraordinaire de Pi à travers l’océan pacifique en compagnie d’une hyène, d’un zèbre, d’un orang-outan et d’un tigre du Bengale. Après un triomphe au théâtre Crucible à Sheffield, ce spectacle s’ouvre désormais à Londres et vous promet une véritable ode à la capacité de l’homme à surmonter les obstacles. La Reine des Neiges la comédie musicale Mariant les chansons les plus célèbres du dessin animé d’origine et une nouvelle bande originale signée Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez, les compositeurs de Libérée, délivrée », la comédie musicale La Reine des Neiges promet d’ensorceler les spectateurs du West End à compter de l’automne 2020. Pour l’occasion, la scène du Théâtre Royal de Drury Lane sera métamorphosée en royaume d’Arendelle afin de redonner vie à l’inoubliable histoire des retrouvailles entre les sœurs Elsa et Anna. 10Theatre Royal Drury Lane Informations pratiques Nous vous conseillons de réserver vos billets à l’avance pour profiter des meilleures places aux meilleurs prix ! Consultez notre boutique en ligne VisitBritain ou celle de VisitLondon pour acheter vos billets, ou visitez les sites internet des théâtres. Vous vous y prenez à la dernière minute ? Pas de panique ! Rendez-vous au kiosque TKTS situé sur Leicester Square pour profiter de réductions allant jusqu’à 50% pour des spectacles le même-jour ou le lendemain. Le mot d’ordre est premier arrivé, premier servi ! Nous vous conseillons donc de vous y rendre dès l’ouverture pour profiter des meilleures affaires. Vous pouvez également vous rendre directement au théâtre, certains d’entre eux mettant en vente un nombre limité de place le matin de la représentation, ou sur le site TodayTix qui offre des réductions sur une sélection de spectacles londoniens. 27 Mar 2020last updated Lafin de l’épisode 7 de The Resort : Qu’est-ce que Pasaje ? Emma croit que Pasaje, ou le passage, est une pièce qui existe hors du temps, où les gens peuvent rencontrer ceux qui sont partis. En 2007, Violet est venue au Yucatán à la recherche du Pasaje, croyant qu’elle y retrouvera sa mère. Elle et Sam convainquent même Iberra de Sur cette page, vous pouvez trouver la réponse pour Fin dune pièce à grand spectacle CodyCross. Cet indice a été vu pour la dernière fois dans le Solution CodyCross Mésopotamie Groupe 970 Grille 2. CodyCross est l’un des jeux de mots les plus anciens et les plus populaires développés par Fanatee. Les créateurs ont fait un travail fantastique en gardant le jeu actif en publiant de nouveaux packs chaque mois ! Si quelque chose ne va pas ou manque, veuillez nous le faire savoir et nous serons plus qu’heureux de vous aider. Fin dune pièce à grand spectacle CodyCross SOLUTION APOTHÉOSE Si vous avez déjà terminé avec le puzzle ci-dessus et que vous cherchez d’autres réponses, rendez-vous sur Solution CodyCross Mésopotamie Groupe 970 Grille 2 DeJean Heredia, Patrick Hernandez, de et mise en scène Robert Punzano. Avec Quentin Lecarduner, Yanis Azaiez, Maxime Ebeschweiler, Fabien Lascombe, Jonathan Alix, Thomas Touret Rodrigues. Genres : Comédie, Comédie de boulevard. Lieu : La Grande Comédie, Paris 9e. Date de début : 9 juillet 2022. Date de fin : 30 octobre 2022.
Par Philippe ChevilleyJuillet 2014. Un jeune metteur en scène, Thomas Jolly, encore peu connu du public, crée l'évènement à Avignon en montant l 'intégrale de la trilogie de Shakespeare dédiée à Henry VI et à la guerre des Deux-Roses. Dix-huit heures de théâtre flamboyant, entractes compris. En juin 2022, désormais directeur du Quai d'Angers, il décide de repousser les limites du genre. Du samedi 5 au dimanche 6 au matin, il a présenté ses deux mises en scène d'Henry VI et de Richard III dans la continuité, en vingt-quatre heures chrono. Durant un jour et une nuit, un fabuleux intermède théâtral a distendu le temps et réjoui un public chauffé à blanc. Un public venu de toute la France, souvent avec un simple sac à dos il n'était pas besoin de réserver un hôtel.Cette performance artistique, un one shot » le spectacle a ensuite été rejoué mais sur deux jours, était une obsession » pour Thomas Jolly Il fallait finaliser le geste narratif, mener à terme la plus longue histoire que nous ait proposée le théâtre. Maintenant, c'est fait », nous confie l'acteur-metteur en scène, plus ému que fatigué, deux jours après ce marathon où il incarne lui-même Richard III. Ce projet réalisé n'est pas un simple caprice d'homme de théâtre. Je me souviens qu'à Avignon, à la fin d''Henry VI', à quatre heures du matin, les gens scandaient 'Richard III ! Richard III !'. J'ai répondu à leur attente en montant la tragédie du roi maudit un an plus tard. Il restait à boucler la boucle en enchaînant les deux spectacles. »Henry VI», de Thomas Jolly, Avignon de s'interroger sur la résistance du public, c'est l'énergie déployée par les acteurs qui fascine. Rien que dans la préparation du spectacle. Le travail de répétition ressemble à l'ascension d'une montagne. Si on brûle les étapes pour atteindre au plus vite le sommet, on se plante. On a répété les vingt-quatre heures comme les dix-huit heures, scène par scène, parfois réplique par réplique. La chose extraordinaire est qu'on a presque tout de suite retrouvé nos marques texte, emplacements, positions, mouvements. Les comédiens ont une mémoire du corps incroyable.» Il n'y a pas eu de filage intégral. Les vingt-quatre heures n'ont donc été jouées vraiment qu'une fois. Devant le toute la représentation, les comédiens ont été en mode veille », explique le metteur en scène. Dans les coulisses, on avait prévu de la nourriture, un ostéopathe, des dortoirs de fortune, avec des assistants-sommeil chargés de retrouver et de réveiller les comédiens endormis. A partir de 5 h 30 du matin, à la fin d''Henry VI', c'est là qu'on a repoussé nos limites jeu, voix… on a travaillé dans l'épuisement et abandonné toute maîtrise. On était dans le présent du théâtre, ce qui n'arrive pratiquement jamais avec des pièces courtes. Une quintessence. Le summum du partage avec le public. » On n'est pas fatigués! »Comme il a été vaillant ce public ! Aussi fringant que nos Lancastre et Gloucester à cran. Tout commence par des clameurs à la seconde où les acteurs entrent en scène. Les bravos, les clappings émaillent tout le spectacle. Avant les reprises, certains scandent On n'est pas fatigués ! » Il y a même eu une ola », s'amuse Thomas Jolly. Puis une standing ovation de près d'un quart d'heure à la fin… Un mix de concert rock et de match de foot. Aux entractes, les gens se partageaient denrées et oreillers. Les fantômes de spectateurs qui hantaient les rues et la gare d'Angers, dimanche matin, avaient leur sac à dos rempli d' fresque théâtrale en appelle d'autres. Il n'y aura pas longtemps à attendre pour sa dernière édition en tant que directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py en a programmé deux de plus de dix heures, début juillet. C'est moins impressionnant que vingt-quatre heures, mais c'est tout de même un sacré défi, souligne-t-il Six heures de spectacles, ça passe… dix à treize heures, ça devient une aventure complètement folle. » Olivier Py proposera ainsi sa dernière création en quatre actes Ma jeunesse exaltée ; et le jeune auteur acteur Simon Falguières une épopée en sept parties, Le Nid de Vitez et son Soulier de satin»Si l'on remonte le temps, c'est à Avignon, essentiellement, qu'ont été créées les grandes formes de ces cinquante dernières années. Le Soulier de Satin, mis en scène par Antoine Vitez; la trilogie de Wajdi Mouawad Le Sang des promesses » , et 2666de Julien Gosselin sont autant de spectacles qui sont devenus cultes. Rendons ses lauriers à César le geste le plus aventureux fut celui d'Olivier Py qui, en 1994, créa un spectacle dingue de vingt-quatre heures La Servante. Il s'en est d'ailleurs inspiré pour créer son nouvel opus dans le même théâtre du in », le gymnase Olivier Py, la fresque est un choix radical, une rupture avec le théâtre bourgeois. On sort de la culture express, du divertissement. Le spectacle ne va pas égayer une gentille soirée, mais occuper la nuit où la journée, voire les deux ». L'auteur metteur en scène relève qu'il y a finalement peu de mots dans une pièce de deux heures. Dans une fresque, l'auteur peut s'en donner à coeur joie s'offrir une totale liberté stylistique, porter le propos plus loin, à des endroits où personne n'est jamais allé. C'est une aventure philosophique. Une cosmogonie ».Répétition à la FabricA de Ma jeunesse exaltée» d'Olivier Py. La pièce de dix heures avec entractes sera donnée à Avignon.©Christophe Raynaud de LageLe Festival d'Avignon est le rendez-vous idéal pour les projets au long cours avec son public disponible, très varié et curieux ». Il offre une assise solide pour cofinancer les productions. Cela coûte très cher. On doit doubler, voire tripler les équipes. » Olivier Py a mis six mois à écrire son ode à la jeunesse, symbolisée par le personnage d'Arlequin, héros facétieux des quatre parties. La grande innovation du texte est de jouer à fond la carte de la comédie. Une farce de huit heures, c'est un peu une première. » Sur le mode burlesque, on verra Arlequin, incarné par un jeune acteur, Bertrand de Roffignac, fustiger le capitalisme sauvage, se jouer de la poésie et de la religion, vivre à fond, mourir et ressusciter pour enfin faire triompher l' force de fréquenter le genre, Olivier Py en connaît les recettes. Si on ne veut pas perdre le public, chaque épisode ne doit pas dépasser deux heure. » De même, il ne faut pas que le texte soit trop linéaire L'épopée doit cultiver le mélange des genres, à la manière de Shakespeare et de Claudel. » Enfin, la mise en scène doit être à l'avenant inventive et débridée… Il faut à tout prix éviter qu'on s'ennuie… » Pour les acteurs, l'aventure est un véritable sacerdoce », l'équivalent de trois mois, voire six mois de travail. Les répétitions ont un côté tonneau des Danaïdes, au fur et à mesure que l'écart grandit avec les premières scènes travaillées. »Une tradition du théâtre antique et du nô japonaisCes grandes traversées théâtrales ne sont pas nées à Avignon, bien sûr. Dans la Grèce antique, on représentait les grands feuilletons mythiques en une journée. Idem pour le nô japonais. Le théâtre élisabéthain et le théâtre classique français, en revanche, n'avaient guère pour habitude de jouer les prolongations. Au XIXe siècle, on voit resurgir la fresque avec les grands opéras. Avec la Tétralogie de Wagner ou 'Les Huguenots' de Meyerbeer, on entre dans une autre dimension », estime Olivier Py. Le théâtre n'est pas en reste…On connaît l'appétit de grandeur de Victor Hugo Son 'Cromwell' frôle les dix heures ». Ibsen, avec Peer Gynt et surtout avec son drame en dix actes Empereur et Galiléen flirte également avec la démesure. Quant au Soulier de satin écrit en 1943, il a fallu attendre la mise en scène de Vitez dans la cour d'honneur, quatre décennies plus tard, pour que la pièce soit jouée intégralement plus de dix heures avec les entractes et reconnue à sa juste valeur. Un autre homme de théâtre s'y est frotté avec talent un peu plus tard Olivier Py… inspiré depuis toujours par la verve claudélienne.»Le Nid de cendres». La pièce de Simon Falguières sera présentée à la FabricA au Festival d'Avignon du 9 au 16 juillet.©Simon GosselinLa programmation de Simon Falguières à La FabricA d'Avignon a un peu l'allure d'un passage de relais. Car dans son épopée Le Nid de cendres, il y a tout ce qu'Olivier Py défend - mélange des styles, propos politique et philosophique, une vraie cosmogonie - en moins cérébral sans doute. Le jeune dramaturge de 34 ans revendique un théâtre populaire à la manière de Thomas Jolly. Sa grande oeuvre fait littéralement feu de tout bois, convoque Claudel, Shakespeare, Maeterlinck, voire Molière, et un certain réalisme de la pièce est magnifique. Quand elle commence, le monde est comme une pomme coupée en deux d'un côté le monde réel, à feu et à sang ; de l'autre le monde des contes qui se délitent. Tant que les deux moitiés du fruit ne seront pas réunies, il ne pourra tourner rond. Deux héros sont voués à recoller les morceaux la princesse Anne, venue des pays des contes, pour trouver l'homme qui sauvera sa mère, la reine ; et Gabriel, un orphelin recueilli par des comédiens dans un pays en proie aux émeutes. Le Nid de cendres joue constamment sur les deux tableaux du réalisme et de la fable, offrant aux spectateurs en mal d'enchantement un bouleversant voyage.'Le Nid de cendres' est ma véritable naissance au théâtre. Une gestation de sept années, chargée de tous mes rêves, de tous mes amours de théâtre. Le théâtre auquel j'ai choisi de consacrer ma Falguières La conception de cette grande fresque est en soi une épopée. Un work in progress » de sept ans… Les oeuvres au long cours m'ont toujours fasciné, raconte Simon Falguières. Très tôt j'ai écrit des pièces, mais mon plus cher désir était de concevoir une épopée. Je n'y arrivais pas. Le déclic s'est produit quand j'ai rejoint la classe libre du cours Florent en 2015 pour parfaire mon travail de comédien. J'y ai rencontré une génération d'acteurs formidables. C'est avec à eux que le projet a vu le jour. On m'a confié deux stages et on a travaillé sur les premières ébauches de Nid de cendres ». Trois heures en tout. Et puis mes camarades comédiens se sont dispersés Conservatoire, Ecole du Nord, Atelier volant du Théâtre national de Toulouse… J'ai eu peur de les perdre. »Il a fallu un petit miracle Une comédienne de la troupe, Pia Lagrange, nous a tous invités chez elle en Charente et, pendant deux étés, on a joué la pièce sur des tréteaux de bois, sous les étoiles. C'est là qu'elle a pris de l'ampleur. » Ensuite sont venus les producteurs Christophe Rauck, aujourd'hui directeur des Amandiers de Nanterre, le Théâtre de Normandie…. En 2019, on a présenté un spectacle de six heures. Le reste de l'épopée était déjà écrite, mais jamais je n'aurais imaginé pouvoir la montrer dans sa totalité. C'est Olivier Py qui a rendu la chose possible ».Jongler avec les registresL'artiste a déjà une autre pièce très remarquée à son actif, Les Etoiles, créée en 2020 à La Colline pendant l'épidémie de Covid. Mais Le Nid de Cendres marque [ma] véritable naissre. Le théâtre auquel j'ai choisi de consacrer ma vie ». Sa pièce-monde est en effet une ode au théâtre dans laquelle il n'hésite pas à faire dialoguer, dans une scène extravagante, la princesse Anne avec les fantômes de Shakespeare, d'Homère et Sophocle. J'aime jongler avec les registres. Et je suis fasciné par le monde des contes, par leur mystère… Dans ma pièce, de vieilles histoires surgies de notre cerveau reptilien se confrontent avec le monde contemporain. »Parmi la soixantaine de personnages, roi, reine, princesses, gens du peuple, comédiens et fantômes, il y a même le Diable Monsieur Badile et un président déchu qui arpente des terres brûlées déguisé en voyante. Simon Falguières ne tombe pas dans le piège des clins d'oeil faciles, vite obsolètes, à la politique. L'épopée parle tout le temps du monde, mais pas d'actualité ». Il s'agit d'être bien dans époque et hors du temps Le théâtre est tout sauf archaïque, il nous rappelle à notre humanité.»La scène comme un boîte à jouerReste à passer l'épreuve de la scène et des treize heures de représentation. Le texte est conçu pour maintenir l'attention du spectateur avec ses rebondissements et ses scènes poumons » de comédie. Mais il faut que la mise en scène suive… J'essaie de tenir la ligne la plus claire pour ne pas perdre les spectateurs. Dans le même temps, je crée des changements de braquet dans chaque partie. Et je soigne particulièrement les débuts et les fins. »Construire un décor lourd pour représenter forêts, royaume magique, mers, villes, maisons, palais… n'aurait pas eu de sens. Simon Falguières a sollicité Emmanuel Clolus, scénographe réputé souvent associé à Stanislas Nordey, le directeur du TNS . Il a conçu un espace dénudé, aéré, qui se métamorphose à l'envi, une véritable boîte à jouer où les accessoires jouent un rôle majeur ; les costumes aussi 250 en tout…, conçus pour distinguer les deux mondes. » Afin de créer le merveilleux, Falguières compte beaucoup sur les lumières et sur la musique dont une partie sera jouée en live » par les acteurs pour incarner 56 personnagesDix-sept acteurs sont mobilisés pour incarner 56 personnages avec les équipes techniques, il y aura en tout 35 personnes sur le plateau. On travaille sur le texte depuis sept ans, donc le mémoriser n'est pas si difficile. C'est surtout un défi physique. Sur 9 h 30 de spectacle hors entracte, les acteurs sont tout le temps en scène. Cela exige une préparation très rigoureuse. » Avec à la clé un enthousiasme sans faille Le Nid de Cendres, c'est l'aventure utopique d'une vie ».Avec nos trois capitaines au long cours, Py, Jolly et Falguières, force est de constater que les traversées théâtrales ont le vent en poupe. Cela tente jusqu'aux jeunes compagnies, pourtant dépourvues de moyens. Ainsi de Hughes Duchêne et de Je m'en vais mais l'Etat demeure, son feuilleton politique sur le premier quinquennat d'Emmanuel Macron présenté en intégrale à Paris en juin au Théâtre 13. Le phénomène n'est pas une simple réponse à la vogue des séries qui clouent de potentiels spectateurs sur leur canapé… Dans les deux cas, la motivation est la même, explique Thomas Jolly Le réel est de plus en plus anxiogène. Que ce soit dans le domaine politique, économique, écologique, sanitaire, l'horizon apparaît flou, voire bouché. Les gens compensent ce désir de projection inassouvi par une quête de récits. » Plus ces récits sont complexes, merveilleux, vibrants et incarnés en scène, plus ils étanchent notre soif de rêve et d'espérance. Plus ils étirent le temps, plus le rêve et l'espoir sont grands. Et si les jours les plus longs au théâtre étaient aussi les plus beaux...Les deux traversées d'Avignon 2022 Ma jeunesse exaltée ». Olivier PyAu Gymnase Aubanel, les 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15 juillet à 14 h 00. Durée dix heures avec 3 entractes. Avec notamment Bertrand de Roffignac, Xavier Gallais, Céline Chéenne. Le Nid de cendres ». Simon FalguièresA la FabricA, les 9, 10, 12, 13, 15, 16 juillet à 11 heures Durée treize heures avec entractes.Infos, location 04 90 14 14 14Les deux textes sont publiés Chez Actes Sud - grandes fresques qui ont marqué le festival Le Mahabharata », de Peter Brook 1985. Le Soulier de Satin », de Paul Claudel, mis en scène d'Antoine Vitez 1987. Vole mon dragon », d'Hervé Guibert, mis en scène de Stanislas Nordey 1994. La Servante Histoire sans fin », d'Olivier Py 1995.- Le Sang des promesses » Littoral - Incendies - Forêt », de Wajdi Mouawad 2009. Henry VI », de William Shakespeare, mis en scène de Thomas Jolly 2014. 2666 », de Roberto Bolano, mis en scène de Julien Gosselin 2016. Joueurs - Mao II - Les Noms », de Don DeLillo, mis en scène de Julien Gosselin 2018.
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