Lafortune des Rougon de Zola RĂ©sumĂ© par chapitres Chapitre 1 : Histoire dâamour entre Miette et SilvĂšre. Vivant Ă Plassans, elle Ă©pouse Rougon, un jardinier, dont elle a un fils. Livres Auteurs Lecteurs Critiques Citations Listes La curĂ©e. Le ventre de Paris. Lâaction se dĂ©roule dans le sud de la France, Ă Plassans, berceau de la famille Rougon-Macquart, pendant les
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Antoine a pour but d'ĂȘtre payĂ© par son frĂšre. Ce dernier ne veut pas et le chasse. Pascal, soigne AdĂ©laĂŻde car cette derniĂšre est devenue totalement folle. L'aĂźnĂ© Rougon ne veut rien faire pour sa mĂšre. Une fĂȘte a lieu en son honneur, il reçoit la LĂ©gion d'honneur. Tous sont lĂ . Tous ont un mort sur la conscience. Rengade retrouve dans ce chapitre celui qui l'a rendu borgne et le lui fait payer. C'est SilvĂšre, il l'emmĂšne Ă la tombe de Marie, et le tue d'une balle dans la tĂȘte devant tante Dide. C'est par ailleurs de lĂ que provient sa folie. Justin est aux anges. Sommaire Introduction du sang Ă travers la prise du pouvoir des Rougon La rĂ©volution Pierre Rougon prend le pouvoir dans la famille Une famille qui a du sang sur les mains Un dĂ©nouement tragique dans le sang qui sonne comme le meurtre symbolique de la rĂ©publique avec toutefois un espoir de renouveau 2 histoires et 2 lieux diamĂ©tralement opposĂ©s Le sang comme connotation sexuelle ExĂ©cution de SilvĂšre et ses consĂ©quences CaractĂšre choquant formĂ© par le contraste de la dimension tragique et de la dimension comique Extraits [...] La Fortune des Rougon - Emile Zola - Chapitre 7 les occurrences du sang Le chapitre 7 dĂ©bute par les retrouvailles entre les fils d'AdĂ©laĂŻde Pierre et Antoine. Les deux frĂšres se retrouvent chez leur mĂšre. Antoine a pour but d'ĂȘtre payĂ© par son frĂšre. Ce dernier ne veut pas et le chasse. Pascal, soigne AdĂ©laĂŻde, car cette derniĂšre est devenue totalement folle. L'aĂźnĂ© Rougon ne veut rien faire pour sa mĂšre. Une fĂȘte a lieu en son honneur, il reçoit la LĂ©gion d'honneur. [...] [...] Le chant est dans la fortune des Rougon comme un rugissement populaire. Nous avons une image d'animalitĂ©. Le chant devient des cris fĂ©roces comme ceux du lion en colĂšre. Le soulĂšvement est reprĂ©sentĂ© comme un spectacle, Ă©tant donnĂ© que ce qui qualifie les rĂ©publicains c'est la musique et le bruit. Il y a une forte prĂ©sence de trompette et de tambours. Les voix viennent de partout, notamment des rochers et des bosquets. Une dimension Ă©pique est visible Ă travers le soulĂšvement des insurgĂ©s. [...] [...] La mort de SilvĂšre sonne comme un pacte d'amour la mort les unit et ne les sĂ©pare pas. SilvĂšre a les lĂšvres collĂ©es » sur la pierre ce qui les unit. Dans un deuxiĂšme temps, il met fin Ă l'intrigue politique c'est le dĂ©nouement de l'histoire de Pierre et FĂ©licitĂ©. L'histoire de Pierre et FĂ©licitĂ© se termine par une fĂȘte somptueuse. Cette richesse, ils l'ont longtemps attendu ils mordaient », grands inassouvis ». Cette richesse, ils vont la montrer plaisirs des riches ». [...] [...] Miette tout d'abord est le symbole de la rĂ©publique elle est couverte du drapeau » cela fait rĂ©fĂ©rence au linceul d'un mort. MalgrĂ© l'exĂ©cution, Zola laisse un espoir de renouveau. Miette a les en l'air ». La prĂ©sence de tante Dide montre qu'il y aura une justice. D. CaractĂšre choquant formĂ© par le contraste de la dimension tragique et de la dimension comique Une opposition dans les tonalitĂ©s est prĂ©sente. Il y a une dimension tragique de la mort de SilvĂšre. Les thĂšmes sont la violence et le sang, le crĂąne de SilvĂšre Ă©clata comme une grenade mĂ»re. [...] [...] La mort de SilvĂšre est racontĂ©e sous forme d'Analepse. Ce chapitre Ă un fort intĂ©rĂȘt, car il est le dĂ©nouement, il est Ă mettre en parallĂšle avec l'incipit. Il rĂ©sonne comme le triomphe des Rougon, Ă travers ce chapitre nous sommes en mesure d'approfondir et d'interprĂ©ter la famille des Rougon-Macquart. Il reprend les caractĂ©ristiques de l'intrigue, c'est Ă dire la folie et le complot. Le personnage de Tante Dide annonce le dĂ©nouement tragique, accuse, dĂ©voile les passions en somme la jalousie et la cupiditĂ©. [...] LaCurĂ©e. Chapitre II. 1. Le passĂ© d'Aristide Rougon. Zola revient maintenant sur le passĂ© de Saccard, qui Ă©tait dĂ©jĂ prĂ©sent dans La Fortune des Rougon (le premier tome du cycle) En fait, il sâappelle Aristide Rougon, et il vient de Plassans, une sous-prĂ©fecture du midi que Zola imagine en sâinspirant dâAix-en-Provence. La Fortune des Rougon Auteur Ămile Zola Pays France Genre Roman naturaliste Ăditeur Librairie internationale A. Lacroix, Verboecken et Cie Date de parution 1871 SĂ©rie Les Rougon-Macquart Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire Chronologie Premier de la sĂ©rie La CurĂ©e Les Rougon-Macquart La Fortune des Rougon ou Les Rougon-Macquart Les Origines est un roman dâĂmile Zola publiĂ© en 1871, premier volume de la sĂ©rie Les Rougon-Macquart. Le cadre est une petite ville appelĂ©e Plassans, qui correspond Ă Aix-en-Provence, oĂč Zola a passĂ© son enfance et une partie de sa jeunesse, et Ă Lorgues, dans le Var, oĂč se sont dĂ©roulĂ©s en dĂ©cembre 1851 les Ă©vĂ©nements insurrectionnels dĂ©crits dans le roman. L'ouvrage a un triple intĂ©rĂȘt comme Zola le dĂ©crit dans sa prĂ©face, c'est le roman des origines. Il marque le dĂ©but de la gĂ©nĂ©alogie des Rougon-Macquart, qui commence avec AdĂ©laĂŻde Fouque, dite Tante Dide, nĂ©e en 1768. Elle Ă©pouse un certain Rougon, jardinier, dont elle a un fils, Pierre Rougon. Ă la mort de son mari, elle vit en concubinage avec Macquart, contrebandier, avec qui elle a une fille, Ursule Macquart, et un garçon, Antoine Macquart. AprĂšs la mort de Macquart, elle se reclut dans la solitude. Ses trois enfants donnent naissance aux trois branches de la famille les Rougon, chez qui prĂ©domine lâappĂąt du gain et lâappĂ©tit du pouvoir, les Mouret mariage dâUrsule avec un chapelier ainsi nommĂ©, branche oĂč la fragilitĂ© mentale de lâaĂŻeule rĂ©apparaĂźt souvent, les Macquart, branche la plus fragile, chez qui se retrouve la folie dâAdĂ©laĂŻde mĂȘlĂ©e Ă l'ivrognerie et Ă la violence de son amant ; il correspond aux dĂ©buts du Second Empire, cadre temporel dans lequel se situent tous les romans jusquâĂ La DĂ©bĂącle guerre de 1870 et dĂ©route de NapolĂ©on III. Lâaction de La Fortune des Rougon se dĂ©roule en effet dans les jours qui suivent le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851 les Rougon profitent de ce coup dâĂtat pour sâemparer du pouvoir politique Ă Plassans ; il raconte enfin une histoire dâamour entre SilvĂšre Mouret fils dâUrsule et Miette, fille dâun braconnier condamnĂ© aux galĂšres. Lâhistoire finit mal les deux jeunes gens participent Ă la rĂ©sistance au coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851 en Provence ; Miette est tuĂ©e pendant les combats tandis que SilvĂšre est fusillĂ© par un gendarme, sans que ni son oncle ni ses cousins Rougon n'interviennent pour le sauver. AdĂ©laĂŻde Fouque, qui a assistĂ© Ă la scĂšne, devient folle et est enfermĂ©e dans un asile. Elle est alors ĂągĂ©e de 83 ans mais survit jusquâau dernier roman Le Docteur Pascal, sâĂ©teignant Ă lâĂąge de 105 ans. La Fortune des Rougon ou Les Origines Dans sa prĂ©face du 1er juillet 1871, Zola explique [âŠ] le premier Ă©pisode la Fortune des Rougon, doit sâappeler de son titre scientifique les Origines » â Ămile Zola, La Fortune des Rougon, PrĂ©face[1]. L'auteur prĂ©sente dans son introduction ce que sont pour lui les Rougon-Macquart une Ă©tude anthropologique, et La Fortune des Rougon en est le prologue. Ce roman pose les jalons du cycle littĂ©raire, c'est le roman des origines ». Quand Zola l'Ă©crit, il a dĂ©jĂ conçu l'arbre gĂ©nĂ©alogique d'AdelaĂŻde Fouque[2], matriarche de la famille, et la destinĂ©e des descendants de celle-ci. Le titre du premier opus donne les bases des romans suivants les Rougon, qui jusque-lĂ sont peu heureux en affaires, vont devenir de riches bourgeois ; il nous indique que les personnages principaux de l'histoire ne sont ni SilvĂšre, ni Miette, ni Macquart, mais bien la branche des Rougon ; et enfin, c'est l'opportunisme, la bonne fortune des Rougon qui profitent du coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851 de Louis-NapolĂ©on Bonaparte pour progresser socialement. Histoire du roman Plan de Plassans rĂ©alisĂ© par Ămile Zola, compris dans le dossier prĂ©paratoire de La ConquĂȘte de Plassans. Influence et travaux prĂ©paratoires D'aprĂšs Martin Kanes, La Fortune des Rougon serait inspirĂ©e du roman Pierrette d'HonorĂ© de Balzac, dont le sujet est la lutte provinciale entre deux branches d'une famille les Rogron-Auffray[3]. Zola devient un maĂźtre du naturalisme avec la rĂ©daction des Rougon-Macquart. Pour chacun de ses romans, il Ă©labore un long dossier prĂ©paratoire, n'hĂ©sitant pas, une fois qu'il eut acquis des moyens financiers, Ă se rendre sur place, afin d'en dĂ©crire fidĂšlement le cadre. Le dossier prĂ©paratoire comprend diverses sections qui, comme tout dossier, ne sont pas forcĂ©ment classĂ©es par ordre chronologique. La premiĂšre partie, nommĂ©e Plan de La Fortune des Rougon », comprend d'abord deux croquis gĂ©ographiques, l'un reprĂ©sentant les alentours de la ville de Plassans et l'itinĂ©raire pris par les insurgĂ©s[4], l'autre Ă©tant la dĂ©finition de l'aire Saint-Mittre, un terrain vague de la commune[5]. Pour chacun des deux croquis, on constate, grĂące aux nombreuses ratures et rectifications, que leur configuration a eu le temps de mĂ»rir dans la tĂȘte de l'auteur. Ainsi, le tracĂ© de la riviĂšre la Viorne » se trouve fortement modifiĂ©. La partie prĂ©sente ensuite un plan dĂ©taillĂ© par chapitre. Le roman comporte alors onze XI chapitres, alors que le manuscrit final n'en comprend que sept VII. Pour chacun des chapitres, il y a quatre Ă©tapes le numĂ©ro du chapitre, la date Ă laquelle il se passe, les points importants et les points de dĂ©tail nĂ©cessaires Ă l'auteur pour construire le texte. Ainsi, pour le premier chapitre, on peut lire Chapitre I. Dimanche soir 7Promenade de Miette et SilvĂšre - La bande insurrectionnelle[...] SilvĂšre habite avec sa grand-mĂšre une petite maison [...] ayant un seul rez-de-chaussĂ©e et situĂ©e dans une ruelle donnant sur la grande route... » â Ămile Zola, Dossier prĂ©paratoire de La Fortune des Rougon, Plan[6] La seconde section est intitulĂ©e Plans. Histoire naturelle et sociale d'une famille au XIXe siĂšcle ». Bien que ce titre corresponde quasiment au sous-titre des Rougon-Macquart, la partie n'est consacrĂ©e qu'au premier roman. La section commence par une liste de questions posĂ©es par Zola Ă lui-mĂȘme. Un chef-lieu d'arrondissement, ayant une sous-prĂ©fecture, a-t-il une garnison ? » â Ămile Zola, Dossier prĂ©paratoire de La Fortune des Rougon, Plan[7] Cela met en lumiĂšre, la volontĂ© de Zola de dĂ©crire avec une prĂ©cision scientifique l'univers qu'il dĂ©crit. Zola donne ensuite un agencement chronologique et spatial de ses chapitres qu'il nomme Dates des faits ». L'auteur liste donc l'endroit oĂč se situe le chapitre, le personnage central, la date et, pour certains chapitres, la durĂ©e. On y trouve Ă©galement dans les deux coins de page un calendrier et un rĂ©sumĂ© succinct des Ă©vĂ©nements du coup d'Ătat Ă Paris. Zola a vraisemblablement rĂ©digĂ© cette page avant son plan dĂ©taillĂ© car, outre le fait qu'elle ne contient aucune prĂ©cision, on trouve ici des noms qui ne sont pas ceux dĂ©finitifs ainsi, Antoine Macquart s'appelle alors Antoine Machart » et Plassans est nommĂ©e Rolleboise »[8]. On trouve ensuite un rĂ©sumĂ© des Ă©vĂ©nements historiques. D'abord, Zola s'intĂ©resse succinctement Ă la capitale et aux Ă©vĂ©nements de la capitale les 2, 3 et 4 dĂ©cembre 1851. La suite, beaucoup plus dĂ©taillĂ©e concerne les faits historiques Ă Marseille, Brignoles, Draguignan et Lorgues entre le 3 dĂ©cembre 1851 et le 8 dĂ©cembre 1851. Les informations relatĂ©es s'intĂ©ressent particuliĂšrement Ă la propagation de la nouvelle du coup d'Ătat et Ă la marche des insurgĂ©s qui est au cĆur du roman[9]. Zola prouve ici aussi sa volontĂ© de situer son roman au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ© historique. Le dossier prĂ©paratoire comporte ensuite des brouillons de plan, de prĂ©face et de publicitĂ©. RĂ©daction Le verso de la premiĂšre page du manuscrit de La Fortune des Rougon, oĂč figure la date du 4 juin 1869. AprĂšs avoir constituĂ© son dossier prĂ©paratoire sur le roman, Zola commence la rĂ©daction de La Fortune des Rougon. Pour Paul Alexis, auteur en 1882 de la premiĂšre biographie du romancier Ămile Zola. Notes d'un ami, la rĂ©daction aurait commencĂ© en mai 1869[10]. Il prĂ©cise que lâĆuvre Ă©tait en cours d'Ă©criture, aux environs du 15 septembre 1869[11], lorsque le biographe rencontra le naturaliste pour la premiĂšre fois. Pour Colette Becker, l'auteur avait pour habitude de faire figurer au verso de la premiĂšre page du manuscrit de ses romans une date qui serait celle du dĂ©but de rĂ©daction[12]. Ici, on retrouve la date du 4 juin 1869. La professeure prĂ©cise que le roman a dĂ» ĂȘtre terminĂ© vers la fin de l'annĂ©e 1869 car La CurĂ©e, second roman du cycle, commença Ă ĂȘtre Ă©crit au dĂ©but de l'annĂ©e suivante[13]. Cependant, elle rapporte Ă©galement une correspondance de Zola Ă Edmond de Goncourt, en date du 15 juillet 1870, oĂč le naturaliste dit qu'il est en train d'achever au jour le jour » le roman[13]. Publication La Fortune des Rougon paraĂźt d'abord sous forme de feuilleton dans le journal Le SiĂšcle Ă partir du 28 juin 1870[13]. Bien que les premiers chapitres eussent Ă©tĂ© prĂȘts quasiment une annĂ©e auparavant, de mauvaises volontĂ©s » empĂȘchĂšrent une parution antĂ©rieure[10]. Malheureusement, la publication se trouve interrompue au sixiĂšme chapitre par le dĂ©clenchement de la guerre franco-allemande, le 19 juillet 1870[13]. Ironiquement, la parution du roman de Zola relatant la naissance du Second Empire est ainsi suspendue par la guerre qui y mettra fin. La fin des feuilletons est publiĂ©e dans le journal du 18 au 21 mars 1871[13] ; le nom du roman est alors La Famille Rougon[14]. Zola prĂ©pare ensuite la parution du roman en volume Ă la Librairie internationale Lacroix et VerbĆckhoven en rĂ©digeant des rĂ©clames » qu'il a ensuite intĂ©grĂ©es Ă son dossier prĂ©paratoire. En voici un exemple Nous recommandons une Ćuvre nouvelle de M. Ămile Zola, "La Fortune des Rougon", en vente Ă la Librairie internationale. C'est un roman, mais un roman politique, qui ne sera pas trop dĂ©placĂ© en ces temps d'indiffĂ©rence littĂ©raire. L'auteur raconte le coup d'Ătat en province. Il montre les violences de ce coup de main qu'on voudrait aujourd'hui renouveler. Le drame qu'il a choisi est poignant et donne Ă rĂ©flĂ©chir. » â Ămile Zola, Dossier prĂ©paratoire de La Fortune des Rougon, RĂ©clames[15]. Le roman paraĂźt finalement le 14 octobre 1871. Cependant, l'Ă©dition qui est connue aujourd'hui est celle datant de 1873. En effet, en 1872, Georges Charpentier, qui a repris lâĆuvre, Ă©dite un texte fortement modifiĂ© par Ămile Zola[13]. Accueil Le roman suscite peu de ventes, en dĂ©pit de la publicitĂ© rĂ©alisĂ©e par l'auteur et de l'effort de celui-ci pour faire connaĂźtre son Ćuvre au moyen du cercle d'influence qu'il s'est créé grĂące Ă ses activitĂ©s journalistiques[13]. Samuel Hayat, docteur en science politique, explique que cela peut ĂȘtre imputĂ© Ă l'Ă©criture hĂ©sitante de Zola, au choix d'un rĂ©cit se dĂ©roulant en l'espace de quelques jours, Ă l'obligation de donner l'histoire de la famille ou encore Ă l'idylle inutile de SilvĂšre et Miette. Mais, pour S. Hayat, la raison principale est que la Fortune des Rougon met mal Ă l'aise en dĂ©voilant des mĂ©canismes psychologiques et sociaux profondĂ©ment ancrĂ©s et vrais, mais habituellement refoulĂ©s, dissimulĂ©s ». D'autre part, l'Ă©poque de parution correspond Ă une pĂ©riode de changement historique et de clivages trĂšs importants entre rĂ©publicains, monarchistes et bonapartistes. Le roman se voulant un rĂ©cit au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ©, il a pu dĂ©plaire Ă un grand nombre. Cependant, deux jugements adressĂ©s Ă Zola diffĂšrent des autres car ils proviennent d'auteurs. Ainsi, le 25 octobre 1871, Zola reçoit de la part de Victor Hugo Votre comĂ©die est tragique. Je vous lis, mon Ă©loquent et cher confrĂšre, et je vous relirai. Le succĂšs, c'est d'ĂȘtre lu ; le triomphe, c'est d'ĂȘtre relu. Vous avez le dessin ferme, la couleur franche, le relief, la vĂ©ritĂ©, la vie. Continuez ces Ă©tudes profondes. Je vous serre la main ! » â Victor Hugo, Lettre Ă Ămile Zola[13]. Et le 1er dĂ©cembre 1871, c'est Gustave Flaubert qui lui Ă©crit Je viens de finir votre atroce et beau livre ! J'en suis encore Ă©tourdi. C'est fort ! TrĂšs fort ! » â Gustave Flaubert, Lettre Ă Ămile Zola[13]. La publication de L'Assommoir en 1876 relancera lâintĂ©rĂȘt du public pour le cycle des Rougon-Macquart. En effet, bien que jugĂ© scandaleux au moment de sa sortie, le septiĂšme opus s'avĂšre ĂȘtre un grand succĂšs et il entraĂźne avec lui les prĂ©cĂ©dents romans, assurant une aisance financiĂšre Ă Zola. Selon Alain PagĂšs, professeur de littĂ©rature Ă l'UniversitĂ© Sorbonne Nouvelle, entre la fin des annĂ©es 1950 et 2006, trente millions d'exemplaires de poche » des Rougon-Macquart ont Ă©tĂ© vendus, faisant de Zola un des plus grands auteurs classiques. PagĂšs explique cependant que La Fortune des Rougon ne se trouve pas dans les neuf romans les plus vendus du cycle[17]. RĂ©sumĂ© par chapitre Le roman Ă©tant naturaliste, Zola prend soin de prĂ©senter les lieux et les personnages parallĂšlement au dĂ©roulement des faits rapportĂ©s. L'Ă©dition de 1873 parue chez Charpentier comportait sept chapitres, chacun d'eux ayant une fonction propre. Chapitre I la marche des rĂ©publicains Le chapitre commence par la description de la ville de Plassans, et de l'aire Saint-Mittre, ancien cimetiĂšre qui au fil du temps s'est muĂ© en terrain vague. Le soir du 7 dĂ©cembre 1851, vers sept heures[18], SilvĂšre s'occupe avec une carabine en attendant Miette. Les deux jeunes amoureux, tous deux idĂ©alistes, se retrouvent et voient la marche des rĂ©publicains insurgĂ©s progresser Ă travers la ville. Chapitre II Plassans et les Rougon On retrouve une nouvelle description de la ville de Plassans. La commune est divisĂ©e en trois quartiers un quartier noble » appelĂ© quartier Saint-Marc, le vieux quartier oĂč se trouvent notamment la mairie, la gendarmerie ainsi que les classes populeuses », et la ville neuve qui abrite la bourgeoisie[19]. Vient ensuite la prĂ©sentation de la famille Rougon. Les Fouque Ă©taient la plus riche famille maraĂźchĂšre de la rĂ©gion sous l'Ancien RĂ©gime. Elle s'est Ă©teinte peu Ă peu aprĂšs la RĂ©volution et une seule fille a survĂ©cu AdĂ©laĂŻde Fouque. Celle-ci a le cerveau fĂȘlĂ© »[20]. Chapitre III Personnages Les personnages de La Fortune des Rougon appartiennent Ă quatre gĂ©nĂ©rations successives, et on retrouve la majoritĂ© d'entre eux dans dâautres volumes de la sĂ©rie Les Rougon-Macquart. 1re gĂ©nĂ©ration AdĂ©laĂŻde Fouque NĂ©e en 1768, fille dâun riche maraĂźcher, elle est atteinte dâune lĂ©gĂšre folie mais est cependant d'une grande sensibilitĂ©. Sujette Ă des crises nerveuses et Ă des convulsions, elle montre une incompatibilitĂ© avec le monde extĂ©rieur. Son comportement est bien souvent puĂ©ril. Elle se marie dâabord en 1786, avec Rougon, son garçon jardinier ; de cette union naĂźt un fils, Pierre. Puis, aprĂšs la mort de Rougon, elle se met en concubinage en 1789, avec Macquart, un contrebandier paresseux et quelque peu enclin Ă lâalcool. Bien que rĂ©guliĂšrement battue par son amant, AdĂ©laĂŻde conçoit pour ce dernier un amour de louve. Deux enfants naissent de cette union Antoine et Ursule. Ayant dâabord mis en avant sa vie de femme plutĂŽt que celle de mĂšre, elle demeure hantĂ©e par son pĂ©chĂ© ne pas sâĂȘtre assez occupĂ©e de Pierre. C'est pourtant celui-ci qui, aprĂšs la mort de Macquart, la dĂ©possĂšde de ses biens. Elle Ă©lĂšve plus tard SilvĂšre Mouret, son petit-fils, aprĂšs lâexĂ©cution duquel elle sombre dĂ©finitivement dans la folie. Elle est alors internĂ©e Ă l'asile des Tulettes. Elle rĂ©apparaĂźt dans le roman La ConquĂȘte de Plassans. Rougon Jardinier, mal dĂ©grossi, mari d'AdĂ©laĂŻde Fouque. Il en a un enfant, Pierre Rougon, et meurt peu de temps aprĂšs la naissance de celui-ci. Macquart Contrebandier et amant d'AdĂ©laĂŻde Fouque. Il lui donne deux enfants. Il nâa pas lâair fonciĂšrement mauvais, mais sâavĂšre fainĂ©ant et ivrogne ; câest Ă cause de lui que la lignĂ©e des Macquart semblera marquĂ©e par une tendance Ă lâalcoolisme. Il meurt tuĂ© par un douanier. 2e gĂ©nĂ©ration Pierre Rougon Fils d'AdĂ©laĂŻde et d'un jardinier nommĂ© Rougon, il est nĂ© en 1787. TrĂšs tĂŽt, il dĂ©veloppe les principaux dĂ©fauts de la branche des Rougon l'ambition fĂ©roce et l'aviditĂ©. Pierre a le dĂ©sir de devenir bourgeois, il souhaite cela plus que toute autre chose. Afin d'accaparer la fortune de sa mĂšre, il expulse de chez lui, par un fin stratagĂšme, son demi-frĂšre Antoine, et marie sa demi-sĆur Ursule Ă un chapelier du nom de Mouret. Il se marie Ă son tour, avec la fille dâun marchand dâhuile, FĂ©licitĂ© Puech, et reprend le commerce familial. Ils ont cinq enfants EugĂšne, Pascal, Aristide, Sidonie et Marthe. L'aĂźnĂ©, EugĂšne, grĂące Ă son Ă©ducation et Ă son intelligence, gagne une haute place Ă Paris et sent venir le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851. Il en informe son pĂšre qui, feignant dâĂȘtre un brave et sachant quâil court peu de risques, sauve Plassans des griffes d'insurgĂ©s imaginaires. AprĂšs le coup dâĂtat, Pierre Rougon devient chevalier de la LĂ©gion d'honneur puis receveur particulier. Antoine Macquart Fils de Macquart et dâAdĂ©laĂŻde Fouque, nĂ© en 1789. TirĂ© au sort, il part soldat, son demi-frĂšre Pierre Rougon lui ayant promis de le racheter l'annĂ©e suivante ce qu'il ne fera cependant pas. LibĂ©rĂ© en 1815, il revient Ă Plassans, oĂč il ordonne Ă Pierre de lui rendre sa part d'hĂ©ritage ; devant le refus de son frĂšre, et par opposition Ă celui-ci, Antoine devient un rĂ©publicain engagĂ©, rĂȘvant de pouvoir vivre sans travailler. Outre sa paresse, il a hĂ©ritĂ© de son pĂšre une forte tendance Ă l'ivrognerie. Il Ă©pouse JosĂ©phine Gavaudan, dite Fine, dont il a trois enfants Lisa, Gervaise et Jean. Violent, impossible Ă vivre, il est abandonnĂ© par ses enfants Ă la mort de sa femme. Devant se nourrir seul, il fait tout pour que la rĂ©publique gagne Ă Plassans et, lorsquâil nây a plus dâespoir, sur une idĂ©e de sa belle-sĆur FĂ©licitĂ©, il participe Ă une mise en scĂšne faisant passer Pierre pour un hĂ©ros. GrĂące Ă ce simulacre, il reçoit mille francs, puis fuit Ă lâĂ©tranger, son frĂšre lui ayant promis une bonne place Ă son retour. Ursule Mouret Fille de Macquart et dâAdĂ©laĂŻde Fouque, nĂ©e en 1791. Elle se marie en 1810 avec Mouret, un chapelier, ce qui lui permet de fuir la maison, oĂč son demi-frĂšre, Pierre Rougon, lui rend la vie difficile. Elle a trois enfants avec Mouret François, HĂ©lĂšne et SilvĂšre. Ils vont vivre Ă Marseille, oĂč elle meurt de phtisie en 1839. FĂ©licitĂ© Rougon NĂ©e Puech, elle Ă©pouse Pierre Rougon. Tout comme son mari, elle montre une aviditĂ© maladive, prĂȘte Ă tout pour devenir bourgeoise. TrĂšs intelligente, manipulant son mari, câest grĂące Ă elle qu'ils parviennent Ă leurs fins elle soutient efficacement le camp des conservateurs et suggĂšre l'idĂ©e du simulacre d'insurrection menĂ©e par Antoine Macquart, mise en scĂšne qui fera de Pierre Rougon le maĂźtre politique de Plassans. JosĂ©phine Macquart, dite Fine » NĂ©e Gavaudan, puis mariĂ©e Ă Antoine Macquart. Tout comme son mari, elle aime lâalcool, mais, Ă sa diffĂ©rence, c'est une grande travailleuse. Elle nourrit Macquart pendant plusieurs annĂ©es bien que celui-ci la batte et la vole. Elle meurt en 1850 d'une fluxion de poitrine. Mouret Chapelier qui tombe fou amoureux dâUrsule Macquart. Il lui donne trois enfants. AprĂšs la mort de sa femme, il sombre dans la dĂ©pression et se suicide un an aprĂšs. 3e gĂ©nĂ©ration EugĂšne Rougon Fils aĂźnĂ© de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, nĂ© en 1811. Il reçoit une bonne Ă©ducation, fait des Ă©tudes de droit. AttirĂ© par le pouvoir, il acquiert un haut poste Ă Paris, ce qui lui permet de prĂ©voir le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851. Il en prĂ©vient ses parents et les guide, afin quâils profitent de la situation pour faire fortune et Ă©tablir leur notoriĂ©tĂ© Ă Plassans. Dans La Fortune des Rougon, sa vie Ă Paris reste assez obscure, on sait juste quâil est un proche du futur NapolĂ©on III. Il rĂ©apparaĂźt dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart, plus particuliĂšrement dans Son Excellence EugĂšne Rougon. Pascal Rougon DeuxiĂšme enfant de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, nĂ© en 1813. Ă la diffĂ©rence des autres membres de sa famille, il ne souffre d'aucune tare hĂ©rĂ©ditaire. Sa simplicitĂ© et sa droiture d'esprit contrastent avec le comportement de son entourage. MĂ©decin, il aide les rĂ©publicains en les soignant. Il aime rĂ©aliser des expĂ©riences bizarres sur les cadavres pour comprendre le fonctionnement du corps humain ; Ă cause de ses recherches, il est mis Ă l'Ă©cart Ă Plassans. Il rĂ©apparaĂźt dans plusieurs romans, plus particuliĂšrement dans Le Docteur Pascal. Aristide Rougon TroisiĂšme enfant de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, nĂ© en 1815. Il Ă©pouse en 1836 AngĂšle Sicardot, qui lui donne deux enfants, Maxime et Clotilde. Il est autant attirĂ© par l'argent que son frĂšre EugĂšne l'est par le pouvoir. Il pense tout d'abord que câest la rĂ©publique qui va lâemporter, et la soutient donc ardemment. Journaliste, il Ă©crit plusieurs articles prorĂ©publicains. Lorsquâil dĂ©couvre que son frĂšre EugĂšne soutient Louis-NapolĂ©on Bonaparte, il se met Ă douter de la victoire rĂ©publicaine. Au soir du coup dâĂtat, il change de camp et se convertit au bonapartisme. Ă la fin de La Fortune des Rougon, il s'apprĂȘte Ă quitter Plassans. Il rĂ©apparaĂźt dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart, plus particuliĂšrement dans La CurĂ©e oĂč on le retrouve montĂ© Ă Paris, mariĂ© Ă RenĂ©e BĂ©raud du ChĂątel et s'enrichissant par la spĂ©culation immobiliĂšre, et dans L'Argent. Sidonie Rougon QuatriĂšme enfant de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, nĂ©e en 1818. Elle Ă©pouse en 1838 un clerc avouĂ©, et part pour Paris. Comme tous les membres de la famille Rougon, elle ne manque ni dâenvie ni de cupiditĂ©. Elle rĂ©apparaĂźt dans plusieurs ouvrages de Zola La CurĂ©e et Le RĂȘve. Ce dernier fait apparaĂźtre sa fille, AngĂ©lique, qu'elle a eue avec un inconnu aprĂšs la mort de son mari. Marthe Rougon CinquiĂšme enfant de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, nĂ©e en 1820. Elle Ă©pouse en 1840 son cousin François Mouret, commis dans la maison de commerce de ses parents. Ils ont trois enfants Octave, Serge et DĂ©sirĂ©e. Elle rĂ©apparaĂźt dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart, plus particuliĂšrement dans La ConquĂȘte de Plassans. Lisa Macquart Fille d'Antoine et JosĂ©phine Macquart, nĂ©e en 1827. Calme et posĂ©e. Ă sept ans, elle part Ă Paris avec une femme qui lâemploie. Elle rĂ©apparaĂźt dans plusieurs romans, plus particuliĂšrement dans Le Ventre de Paris, oĂč on la retrouve Ă©tablie en charcutiĂšre avec son mari Quenu, dont elle a une fille, Pauline. Gervaise Macquart DeuxiĂšme enfant d'Antoine et JosĂ©phine Macquart, nĂ©e en 1828. Petite, fine, mais boiteuse de naissance sans doute Ă cause des violences de son pĂšre sur sa mĂšre enceinte, elle est aussi endurante au travail que sa mĂšre, et apprend le mĂ©tier de blanchisseuse. TrĂšs tĂŽt, elle commence Ă boire de l'anisette, avec sa mĂšre. Elle a un amant du nom de Lantier, qui lui donne deux fils, Claude et Ătienne. AprĂšs la mort de sa mĂšre, pour Ă©chapper Ă son pĂšre, elle part Ă Paris avec Lantier. Elle rĂ©apparaĂźt dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart, plus particuliĂšrement dans L'Assommoir. AprĂšs que Lantier l'a quittĂ©e, elle se remarie avec Coupeau, dont elle a une fille, Anna, dite Nana ». Dans La BĂȘte humaine, Zola donne Ă Gervaise un troisiĂšme fils, Jacques, nĂ© en 1844. Gervaise est peut-ĂȘtre le personnage le plus connu des Rougon-Macquart. Jean Macquart TroisiĂšme enfant d'Antoine et JosĂ©phine Macquart, nĂ© en 1831. D'un naturel timide, il est rĂ©voltĂ© par la conduite de son pĂšre, mais il reste, pour soutenir sa sĆur et sa mĂšre. AprĂšs la mort de sa mĂšre, il prĂ©pare un plan avec Gervaise et ils partent tous deux le mĂȘme jour de Plassans, abandonnant leur pĂšre. Il rĂ©apparaĂźt dans plusieurs romans, plus particuliĂšrement dans La Terre et La DĂ©bĂącle. Il aura deux enfants. François Mouret Fils aĂźnĂ© d'Ursule Macquart et de Mouret, nĂ© en 1817. AprĂšs le suicide de son pĂšre, il vient travailler dans le commerce de son oncle Pierre Rougon, et se marie avec la fille de celui-ci, Marthe. Ils ont trois enfants Octave, Serge et DĂ©sirĂ©e. Lorsque Pierre Rougon se retire du commerce, François Mouret ne prend pas sa suite mais part s'Ă©tablir Ă Marseille. Il rĂ©apparaĂźt dans le roman La ConquĂȘte de Plassans. HĂ©lĂšne Mouret Fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret, nĂ©e en 1824. Dans La Fortune des Rougon, il n'est fait mention que du fait qu'elle se trouve orpheline en 1839. Elle rĂ©apparaĂźt dans le roman Une page d'amour. Elle y Ă©pouse Grandjean, dont elle a une fille, Jeanne. Son mari la laisse veuve Ă vingt-neuf ans. SilvĂšre Mouret TroisiĂšme enfant d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret, nĂ© en 1834. Il n'a que six ans lorsque son pĂšre se suicide. Il est alors recueilli par sa grand-mĂšre AdĂ©laĂŻde Fouque, qu'il surnomme affectueusement Tante Dide ». C'est un rĂ©publicain convaincu. Il tombe amoureux de Miette, mais refuse toute relation charnelle avec elle avant leur mariage, prĂ©vu aprĂšs la victoire rĂ©publicaine. Il se bat contre le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851 et, Ă cette occasion, crĂšve lâĆil d'un gendarme. Celui-ci, aprĂšs la mort de Miette, retrouve SilvĂšre et l'assassine dans le cimetiĂšre, d'une balle dans la tĂȘte. Sa mort rend sa grand-mĂšre folle. Marie Chantegreil, dite Miette » Fille dâun braconnier ayant tuĂ© un gendarme alors que celui-ci le tenait en joue, elle se rĂ©volte Ă chaque fois quâon accuse son pĂšre dâautre chose que du meurtre du gendarme. Elle est solitaire, du fait des propos dĂ©sobligeants des habitants de Plassans; son premier ami est SilvĂšre Mouret, et ils tombent amoureux lâun de lâautre. Lors de la marche des insurgĂ©s contre le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851, Miette est tuĂ©e par un tir gĂ©nĂ©ral des soldats, et meurt sous les baisers de SilvĂšre, regrettant de mourir jeune fille. 4e gĂ©nĂ©ration Claude Lantier Fils aĂźnĂ© de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier, nĂ© en 1842. D'abord recueilli par sa grand-mĂšre paternelle, il part ensuite Ă Paris avec ses parents, puis, de retour Ă Plassans, il est pris en charge par un vieux monsieur qui s'occupe de son Ă©ducation, sĂ©duit par la qualitĂ© de ses dessins. Devenu peintre et remontĂ© Ă Paris, il apparaĂźt particuliĂšrement dans Le Ventre de Paris, et L'Ćuvre. Jacques Lantier Second fils de Gervaise et d'Auguste Lantier, nĂ© en 1844. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon. Il est recueilli par sa marraine, une cousine de son pĂšre, lorsque, Ă six ans, ses parents le laissent Ă Plassans pour monter Ă Paris. Il apparaĂźt dans La BĂȘte humaine. Ătienne Lantier PrĂ©sentĂ© dans La Fortune des Rougon comme le second fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier, nĂ© en 1846, il en est en rĂ©alitĂ© le troisiĂšme Jacques n'Ă©tant pas citĂ© dans ce roman. ĂlevĂ© dâabord par sa grand-mĂšre paternelle, il part avec ses parents Ă Paris. On le retrouve par la suite dans plusieurs romans, plus particuliĂšrement dans Germinal. Anna Coupeau Fille de Gervaise Macquart et de Coupeau, nĂ©e en 1852. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon. Elle apparaĂźt dans L'Assommoir, et surtout dans Nana, dont elle est l'hĂ©roĂŻne. Elle donne naissance Ă un fils, Louis Coupeau, dit Louiset. Maxime Saccard Fils d'Aristide Saccard nom que prend Aristide Rougon dans La CurĂ©e et de sa premiĂšre femme AngĂšle Sicardot, il est nĂ© en 1840. Il figure parmi les personnages principaux de La CurĂ©e, avec son pĂšre, et sa belle-mĂšre RenĂ©e Saccard nĂ©e BĂ©raud du ChĂątel. Clotilde Rougon Fille d'AngĂšle Sicardot et d'Aristide Rougon dit Saccard, nĂ©e en 1847. Elle n'est pas citĂ©e dans La Fortune des Rougon. Ă la mort de sa mĂšre, elle est Ă©levĂ©e Ă Plassans, par son oncle le docteur Pascal. Ils ont un fils en 1874. On la retrouve surtout dans Le Docteur Pascal. Victor Rougon Fils d'Aristide Rougon dit Saccard et de Rosalie Chavaille, nĂ© en 1853. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon. Il est un des personnages de L'Argent. AngĂ©lique Rougon Fille de Sidonie Rougon et d'un inconnu, nĂ©e en 1851. Elle n'est pas citĂ©e dans La Fortune des Rougon. Elle apparaĂźt dans Le RĂȘve. Octave Mouret Fils aĂźnĂ© de François Mouret et Marthe Rougon, nĂ© en 1840. Il n'apparaĂźt pas dans La Fortune des Rougon, mais dans La ConquĂȘte de Plassans; on le retrouve dans les romans Pot-Bouille et Au Bonheur des Dames. Serge Mouret Second fils de François Mouret et Marthe Rougon, nĂ© en 1841. Il entre dans les ordres. Il fait son apparition dans La ConquĂȘte de Plassans et on le retrouve surtout dans La Faute de l'abbĂ© Mouret, roman dont il est le hĂ©ros. DĂ©sirĂ©e Mouret Fille de François Mouret et Marthe Rougon, nĂ©e en 1844. Elle apparaĂźt dans La ConquĂȘte de Plassans et La Faute de l'abbĂ© Mouret. C'est une innocente », Ă©levĂ©e par son frĂšre Serge, aprĂšs la mort de leurs parents. Jeanne Grandjean Fille d'HĂ©lĂšne Mouret et de Grandjean, nĂ©e en 1842. Elle apparaĂźt dans Une page d'amour ; elle meurt Ă l'Ăąge de 12 ans. Pauline Quenu Fille de Lisa Macquart et de Quenu, nĂ©e en 1852. On la dĂ©couvre petite fille dans Le Ventre de Paris et elle rĂ©apparaĂźt dans les romans La Joie de Vivre et Le Docteur Pascal. Quelques thĂšmes Au travers de l'ascension de Pierre et FĂ©licitĂ© Rougon, c'est la conquĂȘte du pouvoir par Louis-NapolĂ©on Bonaparte que Zola veut critiquer Pierre Rougon sauve tout autant Plassans de l'anarchie que Bonaparte sauve la France. Zola conteste le mythe de l'homme providentiel quâa pu reprĂ©senter le futur NapolĂ©on III. Il est Ă noter Ă©galement l'opposition entre les types de personnages Pierre Rougon et Antoine Macquart, d'une part, tous deux filous et manipulateurs, ne pensant qu'Ă satisfaire leurs appĂ©tits de pouvoir et d'argent pour le premier, de ripaille et de fainĂ©antise pour le second et SilvĂšre, Miette et Tante Dide, d'autre part, naĂŻfs et gĂ©nĂ©reux. Zola dĂ©peint de maniĂšre trĂšs tendre l'idylle entre les deux adolescents leurs conversations quotidiennes en ne se voyant l'un l'autre que dans les reflets de l'eau du puits, tout comme leur promenade sur la route de Nice, au dĂ©but de l'ouvrage, tous deux enveloppĂ©s dans le manteau de Miette, sont des tableaux charmants. Mais il demeure toujours dans le roman une forte tension entre amour et mort Miette tombant sous les balles des soldats, puis SilvĂšre mourant la tĂȘte fracassĂ©e d'un coup de pistolet, donnent Ă l'ouvrage des moments d'Ă©motion intense. Ădition RĂ©fĂ©rences â Ămile Zola 2004, p. 42. â Ămile Zola 1868, p. 42. â Martin Kanes 1964 â Ămile Zola 1870, p. 2 fo 661. â Ămile Zola 1870, p. 3 fo 663. â Ămile Zola 1870, p. 4 fo 665 â Ămile Zola 1870, p. 32 fo 721 â Ămile Zola 1870, p. 33 fo 723. â Ămile Zola 1870, p. 34 fo 725. â a et b Paul Alexis 1882, p. 87. â Paul Alexis 1882, p. 91. â Ămile Zola 2004, p. 13-14. â a b c d e f g h et i Ămile Zola 2004, p. 14. â Journal "Le SiĂšcle" » [jpeg], sur Gallica, bibliothĂšque de la BnF, BibliothĂšque nationale de France, 21 mars 1871 consultĂ© le 8 janvier 2014 â Ămile Zola 1870, p. 86 fo 831 â Alain PagĂšs 2006, p. 8. â Ămile Zola 2004, p. 51. â Ămile Zola 2004, p. 91. â Ămile Zola 2004, p. 96. Bibliographie Bibliographie primaire Ămile Zola prĂ©f. Colette Becker, La Fortune des Rougon, Paris, Librairie GĂ©nĂ©rale Française, 2004, 475 p. ISBN 2-253-16118-7. 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La description du puits mitoyen dans La Fortune des Rougon », PoĂ©tique, 180, 2016, p. 203-222. Liens externes La Fortune des Rougon en version audio gratuite Les Ă©vĂ©nements de Lorgues en dĂ©cembre 1851, mouvement insurrectionnel qui a inspirĂ© le roman. La Fortune des Rougon rĂ©sumĂ© La Fortune des Rougon sur Le Compagnon des Rougon-MacquartNotices d'autoritĂ© Fichier dâautoritĂ© international virtuel BibliothĂšque nationale de France donnĂ©es SystĂšme universitaire de documentation BibliothĂšque du CongrĂšs Gemeinsame Normdatei BibliothĂšque nationale dâIsraĂ«l WorldCat CiHs1fG.